11/02/2014
Conseil de sécurité de l'ONU
La RDC a moins de chances de recouvrer une paix dans les tout prochains mois. Moins encore dans les tout prochaines années.
C’est comme si, depuis le déploiement des Casques bleus en RDC, au début de la décennie 2000, tout serait planifié pour un ancrage de cette mission onusienne sur le territoire congolais.
Treize ans sont vite passés depuis que les Casques bleus des Nations unies sillonnent la RDC et arpentent les collines de l’Est pour pacifier un pays de la taille d’un sous-continent.
Curieusement, la moisson est loin d’être abondante.
Durant treize ans, les Nations unies ont pataugé, s’embourbant de temps en temps dans la situation d’insécurité créée par les seigneurs de guerre et les chercheurs de matières précieuses.
Malgré tout le dispositif déployé par les Nations unies en RDC, le pays ploie toujours sous le poids de l’insécurité due à la persistance d’une guerre qui ne dit pas son nom.
Ce qui leur offre tous les arguments de consolider leur présence en RDC, donnant l’impression d’être appelées à s’éterniser au cœur de l’Afrique.
Déployée il y a plus d’une décennie en République démocratique du Congo dans la foulée de l’Accord de Lusaka de 1999, la Mission des Nations unies en RDC – Monuc au départ, puis Monusco par la suite – est partie pour durer.
Il n’y a qu’à décrypter les priorités que s’est fixées, depuis son dernier passage à New York, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC et patron de la Monusco, Martin Kobler.
La République démocratique du Congo a moins de chances de recouvrer une paix dans les tout prochains mois. Moins encore dans les tout prochaines années. C’est comme si, depuis le déploiement des Casques bleus en RDC, au début de la décennie 2000, tout serait planifié pour un ancrage de cette mission onusienne sur le territoire congolais.
Pourtant, dans les annales des Nations unies, la Mission de l’Onu en RDC – d’abord Monuc, ensuite Monusco (Mission des Nations unies pour la stabilisation Congo) – est à la fois la plus onéreuse et la plus importante en nombre d’hommes.
Treize ans sont vite passés depuis que les Casques bleus des Nations unies sillonnent la RDC et arpentent les collines de l’Est pour pacifier un pays de la taille d’un sous-continent.
Curieusement, la moisson est loin d’être abondante. Durant treize ans, les Nations unies ont pataugé, s’embourbant de temps en temps dans la situation d’insécurité créée par les seigneurs de guerre et les chercheurs de matières précieuses.
Malgré tout le dispositif déployé par les Nations unies en RDC, le pays ploie toujours sous le poids de l’insécurité due à la persistance d’une guerre qui ne dit pas son nom. Ce qui leur offre tous les arguments de consolider leur présence en RDC, donnant l’impression d’être appelées à s’éterniser au cœur de l’Afrique.
Avec le temps, les Nations unies commencent à dévoiler leur vrai agenda en RDC. De passage fin janvier à New York où il est allé faire rapport devant le Conseil de sécurité de l’Onu de l’exercice de son mandat en RDC, Martin Kobler, chef de la Monusco, a fait des révélations qui prouvent à suffisance que les troupes des Nations unies ne vont pas de sitôt quitter la RDC.
Elles sont décidément déterminées à y rester. Et, le plus longtemps possible.
Comment peut-on, dans ces conditions, entrevoir une fin imminente de la guerre dans l’Est lorsque , de l’avis de Kobler, la RDC passe encore pour un Etat fragile, avec des institutions tout aussi fragiles.
Kobler fait tomber les masques
Interrogé par le Centre d’actualités de l’ONU après une réunion du Conseil de sécurité, au cours de laquelle il a souligné les progrès réalisés l’année dernière, y compris le démantèlement du mouvement rebelle M23, et les défis à venir, Martin Kobler a usé des mots justes qui ramènent à la surface les intentions cachées des Nations unies en RDC.
Quand on l’interroge sur « les risques » qu’il prévoie au cours de l’année à venir, et des stratégies qu’il pense mettre en œuvre pour les réduire, Martin Kobler indique que « nous (Ndlr : les Nations unies) sommes sur la bonne voie, mais il faut être très prudent. (…) Cependant, à la fin de l’année, il y avait également des incidents de sécurité, où un groupe d’hommes armés a pris d’assaut l’aéroport de Kinshasa, le ministère de la Défense, la Radio et la télévision nationale, ainsi qu’à Lubumbashi et à Kindu au même moment. Trois Casques bleus ont été blessés ».
Et d’ajouter : « Cela signifie également que les institutions de l’État sont encore fragiles. L’ensemble du processus est fragile. Nous devons dire très clairement que nous ne pouvons pas accepter de revers militaires dans l’Est et que les progrès que nous avons réalisés jusqu’à présent doivent être préservés ».
Aussi le chef de la Monusco propose-t-il la voie à suivre pour limiter ces risques : « Nous devons travailler à rendre ce processus durable. Nous avons besoin de consolider les institutions de l’État. Nous devons traiter les causes profondes, dont la gestion des ressources naturelles, la corruption et la gouvernance. Tels sont les défis pour 2014».
Dans le registre de ses priorités pour 2014, Martin Kobler renchérit en ces termes : « Je pense que nous sommes dans une bonne position maintenant pour attaquer les problèmes de la RDC, tels que la restauration de l’autorité de l’Etat, le renforcement des institutions démocratiques et la bonne gouvernance. L’intégration régionale sera très importante pour cela. Il faut davantage d’intégration économique dans la région des Grands Lacs et les populations des différents pays doivent en bénéficier. Tout le monde doit être convaincu du bien-fondé de la stabilité, de l’intégration économique, de l’intégration politique régionale, du renforcement de la confiance entre les États ».
Que retenir de ces déclarations ?
Une préoccupation qui a toujours sous-tendu l’intérêt des multinationales et des voisins agresseurs de la RDC. Il s’agit de l’assertion selon laquelle les richesses de la RDC ne devraient pas lui appartenir en propre.
Elle devrait les partager un jour. De gré ou de force. Ceci pouvant expliquer cela, l’on comprend facilement pourquoi Martin Kobler soutient que les Nations unies s’engagent dans un plan à long terme. Il a fait peu de cas du coût en termes de ressources humaines, financières et matérielles.
Si, comme le précise Kobler, les Nations unies doivent travailler dans une vision de long terme à « la restauration de l’autorité de l’Etat, le renforcement des institutions démocratiques et la bonne gouvernance », que restera-t-il alors de l’Etat congolais.
Le rôle dont pourra se prévaloir l’Etat congolais, c’est juste d’endosser toutes les orientations que lui dictent les Nations unies. N’est-ce pas la logique tracée dans l’accord-cadre d’Addis-Abeba.
Décidément, les plénipotentiaires des Nations unies ont une vision qu’ils tiennent à concrétiser à tout prix. D’où, les Nations unies ne sont pas prêtes à faire leur valise en RDC.
Ce n’est pas pour rien qu’elles ont contraint la RDC à adhérer, sans broncher, à l’accord-cadre qui remet en cause, dans certaines de ses dispositions, la souveraineté de la RDC.
__________
[lePotentiel]
Conseil de sécurité de l'ONU
La RDC a moins de chances de recouvrer une paix dans les tout prochains mois. Moins encore dans les tout prochaines années.
C’est comme si, depuis le déploiement des Casques bleus en RDC, au début de la décennie 2000, tout serait planifié pour un ancrage de cette mission onusienne sur le territoire congolais.
Treize ans sont vite passés depuis que les Casques bleus des Nations unies sillonnent la RDC et arpentent les collines de l’Est pour pacifier un pays de la taille d’un sous-continent.
Curieusement, la moisson est loin d’être abondante.
Durant treize ans, les Nations unies ont pataugé, s’embourbant de temps en temps dans la situation d’insécurité créée par les seigneurs de guerre et les chercheurs de matières précieuses.
Malgré tout le dispositif déployé par les Nations unies en RDC, le pays ploie toujours sous le poids de l’insécurité due à la persistance d’une guerre qui ne dit pas son nom.
Ce qui leur offre tous les arguments de consolider leur présence en RDC, donnant l’impression d’être appelées à s’éterniser au cœur de l’Afrique.
Déployée il y a plus d’une décennie en République démocratique du Congo dans la foulée de l’Accord de Lusaka de 1999, la Mission des Nations unies en RDC – Monuc au départ, puis Monusco par la suite – est partie pour durer.
Il n’y a qu’à décrypter les priorités que s’est fixées, depuis son dernier passage à New York, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC et patron de la Monusco, Martin Kobler.
La République démocratique du Congo a moins de chances de recouvrer une paix dans les tout prochains mois. Moins encore dans les tout prochaines années. C’est comme si, depuis le déploiement des Casques bleus en RDC, au début de la décennie 2000, tout serait planifié pour un ancrage de cette mission onusienne sur le territoire congolais.
Pourtant, dans les annales des Nations unies, la Mission de l’Onu en RDC – d’abord Monuc, ensuite Monusco (Mission des Nations unies pour la stabilisation Congo) – est à la fois la plus onéreuse et la plus importante en nombre d’hommes.
Treize ans sont vite passés depuis que les Casques bleus des Nations unies sillonnent la RDC et arpentent les collines de l’Est pour pacifier un pays de la taille d’un sous-continent.
Curieusement, la moisson est loin d’être abondante. Durant treize ans, les Nations unies ont pataugé, s’embourbant de temps en temps dans la situation d’insécurité créée par les seigneurs de guerre et les chercheurs de matières précieuses.
Malgré tout le dispositif déployé par les Nations unies en RDC, le pays ploie toujours sous le poids de l’insécurité due à la persistance d’une guerre qui ne dit pas son nom. Ce qui leur offre tous les arguments de consolider leur présence en RDC, donnant l’impression d’être appelées à s’éterniser au cœur de l’Afrique.
Avec le temps, les Nations unies commencent à dévoiler leur vrai agenda en RDC. De passage fin janvier à New York où il est allé faire rapport devant le Conseil de sécurité de l’Onu de l’exercice de son mandat en RDC, Martin Kobler, chef de la Monusco, a fait des révélations qui prouvent à suffisance que les troupes des Nations unies ne vont pas de sitôt quitter la RDC.
Elles sont décidément déterminées à y rester. Et, le plus longtemps possible.
Comment peut-on, dans ces conditions, entrevoir une fin imminente de la guerre dans l’Est lorsque , de l’avis de Kobler, la RDC passe encore pour un Etat fragile, avec des institutions tout aussi fragiles.
Kobler fait tomber les masques
Interrogé par le Centre d’actualités de l’ONU après une réunion du Conseil de sécurité, au cours de laquelle il a souligné les progrès réalisés l’année dernière, y compris le démantèlement du mouvement rebelle M23, et les défis à venir, Martin Kobler a usé des mots justes qui ramènent à la surface les intentions cachées des Nations unies en RDC.
Quand on l’interroge sur « les risques » qu’il prévoie au cours de l’année à venir, et des stratégies qu’il pense mettre en œuvre pour les réduire, Martin Kobler indique que « nous (Ndlr : les Nations unies) sommes sur la bonne voie, mais il faut être très prudent. (…) Cependant, à la fin de l’année, il y avait également des incidents de sécurité, où un groupe d’hommes armés a pris d’assaut l’aéroport de Kinshasa, le ministère de la Défense, la Radio et la télévision nationale, ainsi qu’à Lubumbashi et à Kindu au même moment. Trois Casques bleus ont été blessés ».
Et d’ajouter : « Cela signifie également que les institutions de l’État sont encore fragiles. L’ensemble du processus est fragile. Nous devons dire très clairement que nous ne pouvons pas accepter de revers militaires dans l’Est et que les progrès que nous avons réalisés jusqu’à présent doivent être préservés ».
Aussi le chef de la Monusco propose-t-il la voie à suivre pour limiter ces risques : « Nous devons travailler à rendre ce processus durable. Nous avons besoin de consolider les institutions de l’État. Nous devons traiter les causes profondes, dont la gestion des ressources naturelles, la corruption et la gouvernance. Tels sont les défis pour 2014».
Dans le registre de ses priorités pour 2014, Martin Kobler renchérit en ces termes : « Je pense que nous sommes dans une bonne position maintenant pour attaquer les problèmes de la RDC, tels que la restauration de l’autorité de l’Etat, le renforcement des institutions démocratiques et la bonne gouvernance. L’intégration régionale sera très importante pour cela. Il faut davantage d’intégration économique dans la région des Grands Lacs et les populations des différents pays doivent en bénéficier. Tout le monde doit être convaincu du bien-fondé de la stabilité, de l’intégration économique, de l’intégration politique régionale, du renforcement de la confiance entre les États ».
Que retenir de ces déclarations ?
Une préoccupation qui a toujours sous-tendu l’intérêt des multinationales et des voisins agresseurs de la RDC. Il s’agit de l’assertion selon laquelle les richesses de la RDC ne devraient pas lui appartenir en propre.
Elle devrait les partager un jour. De gré ou de force. Ceci pouvant expliquer cela, l’on comprend facilement pourquoi Martin Kobler soutient que les Nations unies s’engagent dans un plan à long terme. Il a fait peu de cas du coût en termes de ressources humaines, financières et matérielles.
Si, comme le précise Kobler, les Nations unies doivent travailler dans une vision de long terme à « la restauration de l’autorité de l’Etat, le renforcement des institutions démocratiques et la bonne gouvernance », que restera-t-il alors de l’Etat congolais.
Le rôle dont pourra se prévaloir l’Etat congolais, c’est juste d’endosser toutes les orientations que lui dictent les Nations unies. N’est-ce pas la logique tracée dans l’accord-cadre d’Addis-Abeba.
Décidément, les plénipotentiaires des Nations unies ont une vision qu’ils tiennent à concrétiser à tout prix. D’où, les Nations unies ne sont pas prêtes à faire leur valise en RDC.
Ce n’est pas pour rien qu’elles ont contraint la RDC à adhérer, sans broncher, à l’accord-cadre qui remet en cause, dans certaines de ses dispositions, la souveraineté de la RDC.
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[lePotentiel]
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