dimanche 9 mars 2014

Congo-Brazzaville: Les verrous de la Constitution du 20 janvier 2002

le 22 février 2014



Causes et Signes avant-coureurs de la Chute du Président Sassou Nguesso Si, pour les historiens, la colonisation portait en elle les germes de sa propre destruction, il en est de même du pouvoir du Président Sassou Nguesso. 

En effet, de l’analyse de nos sources bien informées, quatre causes fondamentales l’empêcheraient de traverser le mur de son que représente l’année électorale 2016 :

1. Les verrous de la Constitution du 20 janvier 2002

Le premier ennemi des velléités du Président Sassou Nguesso de pérenniser son pouvoir, c’est la constitution, taillée à sa mesure le 20 janvier 2002. 

A l’origine, cette constitution avait pour objectif de frapper d’inéligibilité tous ses adversaires politiques à savoir : Pascal Lissouba, Bernard Kolelas, André Milongo, Jacques Joachim Yombi Opango, Jean-Pierre Thystère Tchicaya, David Charles Ganao, Martin Mbéri, Nguila Moungounga Kombo, Ambroise Noumazalaye…

Aujourd’hui, alors qu’il remplit légalement les conditions d’inéligibilité, à l’instar de ses adversaires politiques précités, le Président Sassou Nguesso refuse pathétiquement la vérité constitutionnelle, en tentant d’éclipser le fait que le cycle historique a eu raison de ses calculs machiavéliques qui n’ont plus droit de cité dans le contexte politique actuel.

Il doit se résoudre à respecter la constitution de la République du Congo, qui, d’ores et déjà, le classe non-partant dans la course à la présidentielle de 2016.

En effet, la constitution voulue, au départ, par le Président Sassou Nguesso, et qui devient la volonté du peuple congolais depuis le referendum du 20 janvier 2002, pose trois verrous aux articles 57, 58 et 185.

Le premier verrou concerne la limitation des mandats. Selon l’article 57, le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de sept (7) ans renouvelable une fois. Le Président Sassou Nguesso qui achève son deuxième mandat est donc frappé d’inéligibilité relativement à la présidentielle 2016.

Le deuxième verrou prévu par l’article 58 vise la limitation d’âge pour les candidats aux élections présidentielles. Selon cet article, nul ne peut être candidat aux présidentielles s’il a plus de soixante-dix (70) ans le jour du dépôt de dossier de candidature. 

Cette disposition frappe également d’inéligibilité le Président Sassou Nguesso qui aura ses soixante-treize (73) ans au cours des présidentielles de 2016.

Le troisième cadenas est placé dans l’article 185 pour verrouiller la constitution, la protégeant ainsi contre toute velléité de modification frauduleuse et donc de hold-up constitutionnel. 

Cet article interdit strictement de modifier les dispositions concernant entre-autres la limitation d’âge et de mandats. En conséquence, le Président Sassou Nguesso n’a aucune marge de manœuvre pour modifier la constitution du 20 janvier 2002 relativement à la continuité de son pouvoir.

Les dispositions des articles précités sont impératives et non modifiables.

2. Le choix de la stratégie du legs « pater familias » du Pouvoir

Le Président Sassou Nguesso est à la croisée des chemins. Car, d’une part, ses relations avec l’Elysée traversent une période hivernale depuis l’élection du Président François Hollande. Ce dernier n’a probablement pas digéré son soutien à Nicolas Sarkozy aux présidentielles de 2012.

De ce fait, il apprend à ses dépens qu’il ne fallait faire fi des recommandations de son feu beau-fils le Président Omar Bongo Ondimba, consistant à soutenir les deux candidats admis au deuxième tour de l’élection présidentielle en France. Le Président Sassou Nguesso a commis l’erreur stratégique de ne soutenir que Nicolas Sarkozy.

En effet, il a certainement méprisé le candidat Hollande le comparant ainsi au « petit juge gauchiste » qui instruit présentement son dossier des biens mal-acquis en France. Aussi, faudrait-il ajouter, par-dessus le marché, l’orientation de la politique africaine du Président François Hollande vis-à-vis des vieux dirigeants du continent.

D’autre part, tous ceux qui ont contribué à le porter au pouvoir, quel que soit leur niveau de participation, revendiquent chacun le retour de l’ascenseur. Ces revendications sont légitimées par la Constitution qui met de facto hors circuit le Président Sassou Nguesso concernant la présidentielle de 2016.

Aussi, dans son cercle familial, les hostilités fratricides de succession sont d’ores et déjà ouvertes. Elles opposent, d’une part, les enfants (fils et filles Sassou Nguesso), et, d’autre part, les neveux (Jean-Dominique Okemba, Jean-Jacques Bouya et les Nguesso).

L’arrogance congénitale ne peut empêcher Jean-Dominique Okemba, Jean-Jacques Bouya et Edgard Nguesso de se présenter chacun dans les chancelleries comme « successeur désigné » du Président Sassou Nguesso, méprisant ainsi les lois de la République en matière d’alternance politique. 

En effet, les délices du pouvoir conduisent ces arrivistes insatiables à penser qu’il s’agit du pouvoir de l’oncle et non celui du peuple souverain. Ils proclament la République tout ignorant ses critères et ses caractéristiques. 

En réalité, ces neveux vivent comme des princes qui attendent avec avidité le départ du Monarque. De sorte que les enjeux conjugués de succession et d’élection de 2016 ne devraient concerner que les enfants et les neveux.

Tous ces faits troublent le Président Sassou Nguesso et le plongent dans un turn-over d’inquiétudes effroyables sur son sort politique et celui de sa succession éventuelle.

Cette épouvante l’a obligé de convoquer une réunion d’urgence et ultrasecrète avec ses enfants issus de ses œuvres, à l’exclusion bien évidemment des neveux. 

Au cours de cette réunion familiale restreinte, le Président Sassou Nguesso a clairement précisé qu’il n’entendait pas propulser un neveu au pouvoir, qu’il s’agisse de Jean-Dominique Okemba, Jean-Jacques Bouya ou d’Edgard Nguesso. 

Mais, qu’il est obligé de modifier la constitution, qui passerait du septennat au quinquennat, afin de briguer un troisième mandat. Le tout dans le but de disposer d’un peu plus de temps pour préparer sa succession en usant des principes d’une dynastie, allusion faite à Denis-Christel Sassou Nguesso.

Dans cette perspective, il a reconnu d’avoir amassé assez d’argent avec ses enfants. En conséquence, ils pourront désormais engager des opérations de charme pour se faire désirer pendant les deux mandats restants.

Il est vrai qu’il n’est pas interdit de rêver, mais le dauphin quasi-désigné du Président Sassou Nguesso est avant tout un problème pour son propre clan. 

En effet, Denis-Christel Sassou Nguesso est responsable de plusieurs cas de divorces dans sa famille. Messieurs Pierre Otto Mbongo, Rodrigues Nguesso, Denis Pouati, Nguesso Ambedet connu sous le nom de Kondzo, etc sont comptés parmi les victimes de sa volupté excessive. 

Malgré des multiples recommandations familiales à la retenue, il ne se résout pas d’abandonner ces mœurs indésirables tant décrié par le clan, car, tel père tel fils !

Aussi, s’il est de notoriété que nul n’est prophète chez soi, en matière de pouvoir, cependant, il est nécessaire d’être soutenu d’abord par ses siens. 

Or les mêmes parents reprochent à Denis-Christel Sassou Nguesso d’avoir une origine étrangère, et, de ce fait, créerait une hostilité auprès du souverain primaire, le Peuple congolais.

Au mépris de ce qui précède, l’ivresse du pouvoir a entrainé le Président Sassou Nguesso dans une cécité et surdité graves. 

En effet, malgré la pléiade d’exemples que fournit l’histoire universelle contemporaine, il persiste à croire que le peuple est dupe, et, pis encore, comme le pensait son ami Kadhafi une bande des chiens, des rats, des souris …

Les maladies susmentionnées consacrent le chaos du Président Sassou Nguesso, qui souffle le chaud et le froid, en prenant des décisions parfois hasardeuses ou contradictoires. 

Pour illustrer notre opinion, il a récemment envoyé à Cuba le Général de brigade Nianga Mbouala, en vue de négocier un accord devant permettre aux cubains d’assurer la sécurité du Président de la République. 

Ironie du sort, ce dernier est démis de ses fonctions de directeur de la sécurité présidentielle par intérim (DSP)depuis Cuba et remplacé par le Colonel Serge OBOA précédemment limogé pour incompétence et inaptitude au commandement lorsqu’il était l’adjoint du Général Hilaire Moko alors DSP.

3. Le Pillage systémique des deniers publics

La spoliation des bâtiments administratifs et les détournements des deniers publics font partie des fondements du système de gestion Sassou Nguesso. 

En effet, tous les bâtiments administratifs sont « rachetés » par des individus (congolais et libanais) proches du pouvoir, alors que le Trésor Public n’a jamais enregistré des recettes extraordinaires relativement à ces cessions.

Pour asseoir sa richesse et donc sa capacité financière de nuisance ou de manipulation dans le futur, le clan Sassou Nguesso a mis en place un système de détournement criard, scandaleux et déshonorant des fonds publics.
 
Les faits sont légions. Ainsi pouvons-nous citer les voyages présidentiels. Malgré les critiques acerbes de ses pairs africains le traitant de steward, le Président Sassou Nguesso ne peut s’empêcher de voyager même pour rien. Ses voyages constituent en effet un fonds de commerce particulièrement juteux du clan.

Lorsqu’il voyage, les agents de la Présidence de la République et du Trésor Public s’offrent une ambiance festive, car c’est l’occasion par excellence de sorties des fonds considérables et incontrôlés des caisses de l’Etat.

De retour au pays, le solde de ces caisses d’avance, représentant environs 90% des fonds libérés, ne retourne jamais au Trésor Public, mais alimente au contraire des comptes privés dans les paradis fiscaux. 

A ce propos, Messieurs Jean-Dominique Okemba et Pierre Houdray (FIBA), spécialisé dans la location des avions, ont amassé une fortune colossale qu’ils ont placée au Bahamas, aux Iles Vierges Britanniques et en Finlande. 

L’affaire est tellement juteuse et rentable que, récemment, le Président Sassou Nguesso a retiré ses opérations des mains de son neveu Jean-Dominique Okemba pour les confier désormais à sa fille Joujou Johnson. Cela confirme que Sassou commence à penser à ses propres enfants.

Chaque voyage du Président Sassou Nguesso coûte à l’Etat Trois (3) milliards de Francs CFA au minimum, pour les déplacements à l’intérieur du Pays notamment à Oyo. 

Les contribuables congolais payent un chèque de cinq (5) milliards de Francs CFA au minimum, pour assurer les déplacements du Président de la République à l’extérieur. 

Sachant qu’il voyage plus d’une cinquantaine de fois par an, nous ne vous laissons pas imaginer le désastre financier causé à la République du Congo au profit de quelques rapaces et au détriment du peuple qui manque le strict minimum vital.

Actuellement, certains agents du Trésor Public collectent des informations concernant la sortie massive et désordonnée des fonds publics, sachant que la situation les rattrapera plus tard.

Dans un tel contexte, il n’est pas étonnant que l’on assiste à la flambée des prix de l’immobilier (terrains, parcelles, bâtiments …) en République du Congo, alors que le pouvoir d’achat des congolais reste quasiment nul.

N’ayant aucune culture des affaires, ces rapaces paupérisent doublement la population en les privant même de l’essentiel, le droit d’acquérir une propriété. Car nos investigations révèlent que ce sont ces pillards qui fixent désormais les prix. 

C’est-à-dire qu’ils proposent aux vendeurs les prix les plus élevés possibles afin de dissuader les autres prétendants à l’acquisition des biens concernés. 

En conséquence, ces prix galopent et atteignent le milliard aux centres villes de Brazzaville et de Pointe-Noire, devenus des domaines réservés du clan Sassou Nguesso. 

Il n’est donc pas surprenant d’observer que, tenant compte de la nature des immeubles qu’il construit, seul le clan Sassou Nguesso croit à l’émergence du Congo en 2025, alors que le peuple congolais croupit dans la misère.

4. La boulimie du bas de la Ceinture

L’usure du pouvoir a vraisemblablement fait perdre au Président Sassou Nguesso toute lucidité au point de se fourvoyer dans des problèmes sexuels avec sa famille, son entourage et ses pairs d’Afrique centrale.

Nous avons recueillis et vérifié que :

Au niveau du clan, le Président Sassou Nguesso s’arroche le « droit souverain » de déshonorer les femmes de ses frères et des membres de son entourage. 

Ainsi, il s’est lascivement servi des trois épouses de Grand Momo (Georgine, Huguette et actuellement la jeune Brigitte). Ces idylles se sont soldées par des divorces. 

Les indignés de la famille expliquent son impuissance face à son neveu Jean Dominique Okemba par le fait tout indigne que machiavélique qu’il s’offre aussi gracieusement les délices de la belle Georgette Okemba alias Maman GO ; de sorte que ce qu’Okemba veut, Sassou fait.

Marx et Engels nous enseignent que, lorsque le capitalisme traverse les frontières, il prend la forme la plus dangereuse, l’impérialisme. 

En effet, après ce désastre causé par sa volupté, la boulimie jouissive du Président Sassou Nguesso traverse les frontières et prend la forme la plus ignoble et pathétique possible. 

Ainsi, sans discernement, après avoir été convaincu par Guy Ngoya et Dominique Okemba à Dolisie lors des festivités commémorant l’indépendance de la République du Congo, il a voulu exercer son « droit souverain » à l’endroit de l’épouse du Président angolais Edouardo Dos Santos.

Cette attitude indécente, maladroite et indigne a créé un conflit avec le Président angolais Edouardo Dos Santos. 

Sur instruction de son mari, l’Epouse du Président angolais est rentrée en catastrophe à Luanda, sans assister aux festivités auxquelles elle était conviée, gentiment et en toute confiance, dépêchée par son époux pour le représenter. 

Nous pouvons mieux comprendre entre autres les raisons inavouées de l’envahissement du Sud de la République du Congo par l’Armée angolaise, mettant ainsi en péril la vie des paisibles citoyens.

De nos sources, ces reproches lui sont également formulés par plusieurs de ses pairs parmi lesquels le Président Idriss Deby Itno du Tchad avec qui les relations sont plutôt moroses actuellement. Ces faits divers qui n’honorent ni le Pays ni l’homme posent aujourd’hui un sérieux problème de sécurité de nos frontières.

En somme, le Président Sassou Nguesso ne doit pas réfléchir sur son sort. Car les peuples d’Afrique ont tranché sur la question d’alternance politique. 

Il doit suivre l’une des voies suivantes : l’aventure d’Abdoulaye Wade et Laurent Gbagbo ou la sérénité de Joseph Kabila (car même Kabila qui est un enfant a eu l’humilité de se conformer à la constitution de son Pays, or l’enfant ne saurait être plus sage que lui).

Qu’il choisisse la voie de la paix pour le bien du peuple, car son mutisme est une stratégie politique qui le désert au final.

Qu’il se conforme aux dispositions de la constitution préservant les congolais d’une tragédie.
 
Qu’il se mette à l’abri de la Cour Pénale Internationale, sachant qu’il y a déjà la situation des disparus du beach !


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