mercredi 16 avril 2014

Mort de Paul SALADA alias «Morgan» : Les mensonges du Gvt RDC ne tiennent pas debout !

15/04/2014

 
Lambert MENDE OMALANGA

Paul Salada, alias « Morgan » s'était rendu le samedi 12 avril aux FARDC avec une quarantaine de ses hommes dans le village de Badengaido, dans le district de l'Ituri, en Province-Orientale, limitrophe de l'Ouganda. 

Deux jours après, c’est un corps sans vie qui a été déposé à la Monusco. Lambert Mende, le porte-parole militaire du gouvernement, affirme que « Salada a tenté de s’enfuir après avoir tiré sur les militaires ». N’importe quoi ! 

Même un petit gamin de 5 ans ne croira jamais à cette version, Mr le Ministre. Comment expliquer qu’un homme qui s’est rendu de son propre gré, qui a été ensuite désarmé selon les usages militaires, va-t-il encore prendre une décision suicidaire de s’attaquer à ces militaires pour s’enfuir ? Trop de zones d’ombres !

Néanmoins, en ruminant cette histoire de Paul Salada aux contours flous, j’ai retenu deux thèses :

- La première, est que le gouvernement congolais a éliminé un ami-témoin qui devenait encombrant et gênant. Morgan, le seigneur de l’Ituri a été l’homme de mission des missions des plusieurs salons IP à Kinshasa, Kampala et en Occident.

Il était spécialisé dans des attaques de mines d'or. En se rendant, ses amis mafieux craignaient que Morgan arrive à dire des choses embarrassantes. Révéler par exemple, ses liens avec Zoé Kabila et Dan Gethler dans l’exploitation illégale, illicite du pétrole en Ituri. 

L’ampleur de l’aide qu’il en a reçue des autorités militaires de la Province Orientale, du gouvernement pour créer le Chaos dans cet espace pétrolier pouvant laisser la main mise totale, le monopole d’exploitation à la Kabilie. C’est la raison que certains experts estiment, le reste c’est de la mise en scène.

- La deuxième thèse : « Ils vont nous sentir », en ruminant la petite phrase de colère du garde corps de Mamadou Ndala, ce cri de vengeance n’est pas un plat qui se mange froid. malgré les doléances, revendications, cris de détresse des militaires congolais, le Parlement, le gouvernement congolais restent sourds. 

La mort de Paul Salada et ses hommes pourrait être un dernier message envoyé par des militaires au pouvoir, à tous ces politiciens qui veulent amnistier, réintégrer des criminels dans l’armée.

J’ai toujours dit, je l’ai toujours répété dans mes analyses, que les FARDC s’opposent catégoriquement à l’amnistie des criminels. Ceux qui votent des lois, qui élaborent des projets pour la réintégration de ces criminels, devraient désormais réviser leurs textes, le temps a évolué, la saison a changé. 

Nous avons une nouvelle génération, ces jeunes qui sont aujourd’hui dans les rangs des FARDC, ces 100 milles congolais qui constituent l’ossature de notre armée sont les fils des Ex –Faz, « les Kadogo » de Mzee Kabila, les frères-cousins de Mamadou Ndala, les enfants des 8 millions des congolais massacrés injustement sous le regard silencieux de la communauté internationale. 

Humiliés, ils disent : « J’ai vu mon père être décapité, j’ai enterré mon père qui a été empoisonné, j’ai vu ma mère et mes sœurs violées, voilà pourquoi je me suis engagé ».

Ce refrain est répété dans toutes les sections FARDC. Cette barbarie commise par Paul Salada, dit Morgan, Bosco Tanganda, Laurent Nkunda, Sultani Makenga, le M23, est resté gravé dans les mémoires des militaires congolais. 

« Il faut laver coûte que coûte cette humiliation », a dit un officier FARDC. « S’ils veulent réintégrer l’armée qu’ils se préparent à vivre le sort de Pierre Mulele au Camp Kokolo », a ajouté le jeune capitaine. Ils vont nous sentir ! 

Les militaires congolais dans leur méditation de vengeance ne rêvent qu’ne seule chose : « l’arrestation de Joseph Kabila ».
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Yves Kongolo 
© KongoTimes!

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