26/05/2014
Jose EDUARDO DOS SANTOS
Après le feuilleton de Brazzaville, qui est loin d'avoir dit son dernier mot, les expulsions se poursuivant encore, l'attention des Congolais, à leur tête leurs dirigeants, doit désormais se tourner vers l'Angola qui a déjà prévenu, pardon, qui a déjà commencé à refouler les Congolais de son territoire.
Les premiers refoulés se plaignent d'avoir tout laissé
Les conditions de leur refoulement ne sont pas très différentes de celles subies par les compatriotes refoulés du Congo Brazzaville. Certains se plaignent d'avoir perdu leurs habits, leurs biens, leurs meubles, leurs maisons. Bref, ils ont tout laissé en Angola.
Ces premiers refoulés d'Angola constituent un échantillon de ce qui nous attend sous peu, alors que nous avons déjà des migraines avec la gestion des expulsés du Congo Brazzaville.
Combien de Congolais vivent en Angola ?
Si la communauté congolaise à Brazzaville est estimée à quelque 400 000 âmes et que plus de 120 000 compatriotes ont été déjà expulsés de l'ensemble du territoire national congolais, l'opinion nationale se demande de combien de personnes est constitué l'ensemble de la communauté congolaise en Angola.
Quatre mille cinq cent quatre-vingt-six Congolais expulsés d'Angola étaient enregistrés au poste frontalier de Yema, en territoire de Moanda (Bas-Congo) depuis le début de l'année 2014, selon des sources sécuritaires dans cette province citées par Radio Okapi dans son site web.
Crainte d'augmentation de la population
Si les autorités de Luanda vont appliquer la même rigueur, les mêmes méthodes que leurs homologues de Brazzaville, il y a à craindre que les villages, les centres, les cités et les villes de la RDC vont connaître une augmentation sensible de leurs populations.
Hospitalité oui, mais…
Préparons-nous donc à y apporter des solutions appropriées. Nous plaindre comme quoi nous sommes victimes des signes indiens qui ne veulent plus nous relâcher ne servirait à rien, sinon à préparer le lit à des situations plus dramatiques.
Jose EDUARDO DOS SANTOS
Après le feuilleton de Brazzaville, qui est loin d'avoir dit son dernier mot, les expulsions se poursuivant encore, l'attention des Congolais, à leur tête leurs dirigeants, doit désormais se tourner vers l'Angola qui a déjà prévenu, pardon, qui a déjà commencé à refouler les Congolais de son territoire.
Plus de 200 d'entre eux sont arrivés à Dilolo, à 600 km de Lubumbashi, dans la province du Katanga. Voilà qui doit nous pousser à nous préparer à les accueillir, comme nous le faisons déjà avec les refoulés du Congo Brazzaville.
Les signes indiens continuent de poursuivre le Congo Kinshasa. En effet, alors que les expulsions des compatriotes congolais du territoire de la République du Congo se poursuivent sans désemparer, Luanda a déjà commencé à refouler tous les Congolais vivant en territoire angolais.
Les signes indiens continuent de poursuivre le Congo Kinshasa. En effet, alors que les expulsions des compatriotes congolais du territoire de la République du Congo se poursuivent sans désemparer, Luanda a déjà commencé à refouler tous les Congolais vivant en territoire angolais.
Les provinces frontalières à l'Angola ont, par conséquent, commencé à accueillir certains d'entre eux depuis quelques jours.
C'est le cas de la cité de Muanda au Bas-Congo et de Dilolo au Katanga. Dans cette dernière localité, plus de 200 ressortissants congolais y sont arrivés et se plaignent de mener des conditions de vie précaires. Ils y sont accueillis, certains par des familles locales, d'autres, plus malchanceux, passent la nuit à la belle étoile.
C'est le cas de la cité de Muanda au Bas-Congo et de Dilolo au Katanga. Dans cette dernière localité, plus de 200 ressortissants congolais y sont arrivés et se plaignent de mener des conditions de vie précaires. Ils y sont accueillis, certains par des familles locales, d'autres, plus malchanceux, passent la nuit à la belle étoile.
Les premiers refoulés se plaignent d'avoir tout laissé
Les conditions de leur refoulement ne sont pas très différentes de celles subies par les compatriotes refoulés du Congo Brazzaville. Certains se plaignent d'avoir perdu leurs habits, leurs biens, leurs meubles, leurs maisons. Bref, ils ont tout laissé en Angola.
Ces premiers refoulés d'Angola constituent un échantillon de ce qui nous attend sous peu, alors que nous avons déjà des migraines avec la gestion des expulsés du Congo Brazzaville.
Les autorités angolaises avaient déjà prévenu leurs homologues congolaises qu'elles étaient en pleine opération de recensement de la population et des habitations qui avait commencé depuis vendredi 16 mai et qu'il allait se poursuivre jusqu'au 31 mai.
A l'instar du général Ndenguet de Brazzaville, en Angola, c'est le commandant provincial en second de la police nationale angolaise, Joaquim Manuel Pereira qui se charge de l'opération de refoulement des Congolais sous couvert du recensement de la population et des habitations et de la mission de protéger les recenseurs et des receveurs de cette opération.
A l'instar du général Ndenguet de Brazzaville, en Angola, c'est le commandant provincial en second de la police nationale angolaise, Joaquim Manuel Pereira qui se charge de l'opération de refoulement des Congolais sous couvert du recensement de la population et des habitations et de la mission de protéger les recenseurs et des receveurs de cette opération.
Combien de Congolais vivent en Angola ?
Si la communauté congolaise à Brazzaville est estimée à quelque 400 000 âmes et que plus de 120 000 compatriotes ont été déjà expulsés de l'ensemble du territoire national congolais, l'opinion nationale se demande de combien de personnes est constitué l'ensemble de la communauté congolaise en Angola.
Quatre mille cinq cent quatre-vingt-six Congolais expulsés d'Angola étaient enregistrés au poste frontalier de Yema, en territoire de Moanda (Bas-Congo) depuis le début de l'année 2014, selon des sources sécuritaires dans cette province citées par Radio Okapi dans son site web.
D'après un rapport des services de sécurité du Bas-Congo, ils étaient 1 110 au mois d'avril, 783 en mars, 1 106 en février et 1 587 en janvier.
La source ajoute que le nombre d'expulsions record avait été atteint en mai 2013 lorsque 52 231 Congolais avaient été expulsés en trois semaines de l'Angola, via le poste frontalier de Kamonia, dans le Kasaï Occidental.
Crainte d'augmentation de la population
Si les autorités de Luanda vont appliquer la même rigueur, les mêmes méthodes que leurs homologues de Brazzaville, il y a à craindre que les villages, les centres, les cités et les villes de la RDC vont connaître une augmentation sensible de leurs populations.
Par conséquent, nous devons nous préparer à faire face à ces problèmes supplémentaires.
Dans tous les cas, de quelle que manière que puissent se dérouler les expulsions en Angola- les Angolais nous ayant déjà montré, par le passé, de quel bois ils se chauffent en cette matière-nous devons avoir à l'esprit que nos soucis actuels iront croissant.
C'est pourquoi, mettons-nous à nous préparer à accueillir nos compatriotes. Qu'ils trouvent comme refuge la capitale ou les villages, centres et villes du Bas-Congo, du Katanga, du Bandundu, du Kasaï oriental et du Kasaï Occidental, attendons-nous à une situation humanitaire avec toutes ses corollaires de famine, des maladies, de criminalité, de vols et autres problèmes qui accompagnent ce genre de déplacement.
Dans tous les cas, de quelle que manière que puissent se dérouler les expulsions en Angola- les Angolais nous ayant déjà montré, par le passé, de quel bois ils se chauffent en cette matière-nous devons avoir à l'esprit que nos soucis actuels iront croissant.
C'est pourquoi, mettons-nous à nous préparer à accueillir nos compatriotes. Qu'ils trouvent comme refuge la capitale ou les villages, centres et villes du Bas-Congo, du Katanga, du Bandundu, du Kasaï oriental et du Kasaï Occidental, attendons-nous à une situation humanitaire avec toutes ses corollaires de famine, des maladies, de criminalité, de vols et autres problèmes qui accompagnent ce genre de déplacement.
Hospitalité oui, mais…
Préparons-nous donc à y apporter des solutions appropriées. Nous plaindre comme quoi nous sommes victimes des signes indiens qui ne veulent plus nous relâcher ne servirait à rien, sinon à préparer le lit à des situations plus dramatiques.
Ce qui n'est pas du tout intéressant ni profitable pour un pays qui vient de sortir d'une longue guerre contre la rébellion pro rwandaise dans sa partie orientale, qui fait encore face à plusieurs groupes armés dont un grand nombre restent réfractaires à la reddition.
Que tous ces cas de refoulement de nos compatriotes par nos voisins nous servent de leçon pour que notre territoire, comme c'est le cas pour l'instant, ne serve pas de refuge à des étrangers qui ne s'inquiètent pas, même sans titres de séjour.
Que tous ces cas de refoulement de nos compatriotes par nos voisins nous servent de leçon pour que notre territoire, comme c'est le cas pour l'instant, ne serve pas de refuge à des étrangers qui ne s'inquiètent pas, même sans titres de séjour.
L'hospitalité, oui, mais conditionnée à l'obtention de tout papier donnant droit à y vivre légalement.
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[Kléber Kungu]
© KongoTimes!
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