mercredi 28 mai 2014

Paul Kagame et la stratégie du sacrifice utile...

28 mai 2014

Un génocide ne saurait exister sans planification qui mettrait en œuvre l’idée de massacrer des gens pour des raisons religieuses, raciales, ethniques, etc. 

Or dans le cas du Rwanda, Paul Kagame, un Tutsi, a sacrifié des Tutsis.


« Il ne serait pas agi d’un génocide des Tutsis par les Hutus, mais d’une guerre secrète des États-Unis ayant coûté la vie tout autant à des Hutus qu’à des Tutsis. » Cynthia McKinney, Congresswoman et envoyé spéciale de Bill Clinton en Afrique centrale.

« Pour avoir été directement impliqué dans les événements d’avril 1994, je commandais à l’époque le secteur Kigali de la MINUAR, je confirme que le sort des Tutsis de l’intérieur n’a jamais fait partie des préoccupations des responsables du FPR. Qu’au contraire, il a servi d’alibi à d’autres desseins que l’imagination a, de fait, beaucoup de peine à concevoir. » Colonel Luc Marchal, officier de la MINUAR (Mission de l’ONU au Rwanda).

« Les morts rwandais peuvent aussi être attribués à Paul Kagame, ce génie militaire qui n’a pas accéléré sa campagne quand l’envergure du génocide fut manifeste et qui, en quelques occasions, m’a même entretenu avec candeur du prix que ses camarades tutsis auraient peut-être à payer pour la cause. […] Quand j’ai demandé à Kagame d’aller directement à Kigali pour arrêter les massacres des Tutsis, il m’a répondu que s’il y avait un prix à payer, ce serait à ces Tutsis de le payer! » Général Roméo Dallaire (chef militaire de la MINUAR).

« Quelle que soit l’hypothèse stratégique qui prévalut, relevons aujourd’hui que la version officielle de l’histoire rwandaise accréditée depuis la fin de la guerre par le camp vainqueur occulte un élément essentiel à la compréhension des événements : le mouvement rebelle issu de la diaspora tutsi n’est pas entré en guerre ni ne l’a conduite pour “ sauver les Tutsis”, il s’est emparé par la force du pouvoir à Kigali au prix de la vie de ses compatriotes. »

Professeur André Guichaoua, spécialiste du Rwanda.

« Kagame n’aspirait qu’à être l’homme fort du Rwanda, le sang des Tutsis et des Hutus modérés n’avait à ses yeux aucune importance. » Jean-Pierre Mugabe, officier des renseignements au sein du FPR de Kagame.

« Kagame et les siens, tacticiens militaires avant tout, ne sont pas de ceux qui hésitent à sacrifier des civils, y compris des tutsi, si tel doit être le prix à payer pour arriver à leurs fins. » Colette Braeckman, journaliste belge proche de Kagame.

« Les représentants de Human Rights Watch et de la FIDH, qui recevaient de fréquents appels téléphoniques de Tutsi qui se cachaient au Rwanda et demandaient de l’aide, furent choqués par l’opposition du FPR à l’envoi d’une nouvelle force des Nations Unies et le prièrent de reconsidérer sa position. […] 

Le FPR continua jusqu’à la fin du mois de mai à exiger que la force de maintien de la paix se limite strictement à des tâches d’assistance humanitaire, plutôt qu’elle entreprenne des efforts plus actifs pour protéger les Tutsi. » Rapport de Human Rights Watch (HRW) et la FIDH.

« Kagame nous a empêché de sauver nos familles alors que nous en avons les moyens. » Lieutenant Abdul Ruzibiza, officier de l’Armée patriotique rwandaise (APR) de Kagame. 

Au sujet des milices Interahamwe dont le nom est devenu depuis avril 1994, synonyme de tueurs des Tutsis, Ruzibiza donne des détails troublants : « [...] Il n’y avait pas de Hutu, celui qu’on croyait qu’il était Hutu, c’est Kiyago, certains disaient que c’était un Hutu du Burundi réfugié en Ouganda. Tous les autres sont des Tutsis. Ce sont des Tutsis qui ont été utilisés pour tuer d’autres Tutsis. »

« Plusieurs assassinats de rescapés tutsis avaient été enregistrés en mai et juin 1996 après le départ forcé des troupes onusiennes de la MINUAR II. Lorsque Kagame veut s’attaquer à des Hutus considérés à tort ou à raison comme des opposants politiques, quelques Tutsis sont assassinés dans leurs régions d’origine pour justifier les représailles et les arrestations arbitraires et parfois les tueries massives contre des Hutus innocents. » Rapport du Centre de lutte contre l’impunité et l’injustice au Rwanda (CLIIR).

« […] Paul Kagame n'est pas non plus le héros que certaines chancelleries voudraient qu'il soit. Il est l'un des principaux responsables de la mort de millions de Rwandais, Tutsi, Hutu, Twa et de citoyens congolais depuis le déclenchement de la guerre du FPR en 1990. » Jean-Marie V. Ndagijimana, ministre des Affaires étrangères dans le premier gouvernement du FPR.

Les extrémistes tutsis au pouvoir à Kigali sont incontestablement au cœur du drame rwandais et ne peuvent, sous prétexte qu’ils sont tutsis, prétendre jouer les victimes ou devenir leur porte-parole. 

Les extrémistes tutsis au pouvoir à Kigali sont incontestablement au cœur du drame rwandais et ne peuvent, sous prétexte qu’ils sont tutsis, prétendre jouer les victimes ou devenir leur porte-parole. 
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Patrick MBEKO

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