26 juin 2014
Au risque de vous décevoir, sachez que personne n’a vraiment compté et identifié les cadavres en 1994, au Rwanda. Les os empilés ne disent pas s’ils ont appartenu à un Tutsi ou un Hutu.
On a décrété qu’il y avait eu génocide des Tutsis avant même d’avoir rigoureusement fait enquête. En fait, on ne voulait pas savoir ce qu’il s’était vraiment passé.
Romeo Dallaire
C’est ainsi qu’on comptait légitimer le pouvoir du Front patriotique rwandais (FPR), qui avait attaqué le Rwanda en 1990, y avait massacré beaucoup de monde et avait causé le déplacement d’une partie importante de la population.
Avant le génocide, la guerre déclenchée par le FPR avait fait des milliers de morts et avait chassé de chez eux un million de personnes, soit environ 15 % de la population du pays.
Ces déplacés croupissaient aux portes de Kigali, dans des camps d’où l’on sortait une centaine de cadavres par jour. Mais, malgré ses crimes, il fallait que le FPR ait l’air d’une brigade de joyeux rebelles. C’est pourquoi l’histoire du génocide des Tutsis est apparue.
Le dogme imposé par le FPR
Le nombre de morts que l’on brandit sans cesse, c’est-à-dire de 800 000 à un million de Tutsis et de « Hutus modérés », ne repose sur aucune évaluation sérieuse.
Les cadavres n’ont généralement pas été identifiés puisqu’ils ont été abandonnés aux vautours ou jetés à la hâte dans des fosses communes ou dans des cours d’eau. Ils ont aussi parfois été déterrés pêlemêle, transportés en cachette, puis enterrés de nouveau ailleurs ou exposés sous forme d’ossements dans des centres commémoratifs, où ils sont tous devenus des Tutsis, comme par magie.
L’ex-procureure du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) Carla Del Ponte précise que le régime du FPR ne lui a jamais donné l’autorisation d’ouvrir une seule fosse commune pour compter les corps.
Évidemment, elle n’a pas non plus été en mesure de les identifier ou de les soumettre à des expertises médicolégales. Personne n’a donc pu recueillir des preuves matérielles et scientifiques permettant de déterminer qui étaient les auteurs des tueries, qui en ont été les victimes, de quoi elles sont mortes et à quel moment.
À partir de 1998, les chercheurs Christian Davenport et Allan C. Stam se sont rendus à maintes reprises au Rwanda et ont pu analyser des montagnes d’information : rapports d’organismes humanitaires, cartes montrant l’emplacement des troupes, renseignements de la CIA, témoignages d’anciens du FPR, etc.
Ils se sont aperçus que l’histoire du génocide des Tutsis comportait de graves déficiences logiques et mathématiques. Voici un extrait de leur article What really happened in Rwanda?, publié en 2009 :
« Notre deuxième constatation provient d’une comparaison entre les données du recensement de 1991 et l’information sur les violences que nous avons recueillie. [...] Le Rwanda comptait environ 600 000 Tutsis en 1991, et environ 300 000 auraient survécu aux massacres de 1994, selon l’association de rescapés Ibuka. Par conséquent, si le nombre total de morts se situe entre 800 000 et 1 million [...] plus de la moitié des personnes tuées étaient des Hutus ».
Soulignons qu’après avoir pris le pouvoir, le régime du FPR a toujours refusé de compter le nombre de Tutsis vivant au Rwanda. Immédiatement après avoir présenté cette information pour la première fois lors d’une conférence au Rwanda, Davenport et Stam ont été expulsés du pays par le FPR et se sont vu interdire d’y retourner, ce qui ne les a pas empêchés de faire d’autres constatations troublantes, dont celle-ci :
« Les tueries dans la zone sous l’emprise des forces armées rwandaises (FAR) semblaient croitre en intensité lorsque le FPR faisait des gains de territoire. Au moment où le FPR avançait, les tueries à grande échelle augmentaient. Lorsque le FPR arrêtait, les tueries diminuaient beaucoup. [...] Conformément à ce qu’ont toujours prétendu les FAR, elles auraient pu mettre fin à la plupart des tueries si le FPR avait stoppé son invasion [ce qui est contraire] à l’affirmation du régime Kagame, selon lequel le FPR continuait son invasion pour faire cesser les tueries ».
Des témoins oculaires et des rapports incriminants
Les résultats des analyses de Davenport et Stam sont corroborés par des témoins oculaires externes, comme Marcel Gérin et Gloria Martinez, qui ont été capturés par le FPR et ont failli y laisser leur peau.
Alors qu’ils étaient prisonniers, en avril 1994, ils ont assisté à des massacres de masse commis par les soldats du FPR, y compris des enfants-soldats. Le journaliste belge Peter Verlinden a recueilli les témoignages de Marcel Gérin et Gloria Martinez, qui affirment avoir vu de leurs yeux des centaines de cadavres flotter sur des lacs et des rivières et avoir « roulé [en voiture] dans le sang et les cadavres entre Kabarondo et Kibungo, sur 30 km ».
Ils précisent que ces cadavres n’étaient pas des victimes des « extrémistes hutus », mais bien des victimes du FPR. Les médias canadiens ne s’intéressent pas à Christian Davenport, Allan C. Stam, Peter Verlinden, Marcel Gérin et Gloria Martinez.
Il existe en outre des documents apparemment inconnus des journalistes habitués à nous seriner les récits de victimisation des Tutsis plus ou moins acoquinés à Paul Kagame.
Ces documents très incriminants pour ce dernier concordent avec les analyses sérieuses et les témoignages crédibles. Il s’agit, par exemple, d’un rapport de l’ONG Refugees International et du fameux rapport Gersony, dont les États-Unis et l’ONU ont caché l’existence pendant des années, mais qui a finalement été retrouvé par l’ancienne procureure Carla Del Ponte, seule titulaire de ce poste à s’être montrée intègre.
Par ailleurs, dans une lettre écrite à Paul Kagame, en mai 2009, un groupe de sept détenus du TPIR souligne, avec détails à l’appui, que de nombreux morts prétendument tutsis enterrés ou exposés à Kigali sont en réalité des victimes majoritairement hutues du FPR.
Il ne fait aucun doute qu’au cours de l’année 1994, le FPR, protégé par les États-Unis et leurs alliés, a commis des massacres de masse qui n’ont jamais fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire et qui sont occultés par les médias.
Ces massacres sont parfaitement conformes au comportement criminel du FPR et de Paul Kagame jusqu’à aujourd’hui.
D’abondantes preuves matérielles montrent indubitablement que, depuis 1990, sur une période d’un quart de siècle, le FPR n’a pas arrêté de massacrer des Rwandais et des Congolais, avec la complicité jamais démentie des grands moralisateurs qui, en avril de chaque année, « se souviennent » du « génocide des Tutsis », mais pratiquent l’amnésie volontaire concernant les millions de victimes hutues et congolaises du FPR.
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Bernard Desgagné
IKAZE IWACU
Au risque de vous décevoir, sachez que personne n’a vraiment compté et identifié les cadavres en 1994, au Rwanda. Les os empilés ne disent pas s’ils ont appartenu à un Tutsi ou un Hutu.
On a décrété qu’il y avait eu génocide des Tutsis avant même d’avoir rigoureusement fait enquête. En fait, on ne voulait pas savoir ce qu’il s’était vraiment passé.
Romeo Dallaire
C’est ainsi qu’on comptait légitimer le pouvoir du Front patriotique rwandais (FPR), qui avait attaqué le Rwanda en 1990, y avait massacré beaucoup de monde et avait causé le déplacement d’une partie importante de la population.
Avant le génocide, la guerre déclenchée par le FPR avait fait des milliers de morts et avait chassé de chez eux un million de personnes, soit environ 15 % de la population du pays.
Ces déplacés croupissaient aux portes de Kigali, dans des camps d’où l’on sortait une centaine de cadavres par jour. Mais, malgré ses crimes, il fallait que le FPR ait l’air d’une brigade de joyeux rebelles. C’est pourquoi l’histoire du génocide des Tutsis est apparue.
Le dogme imposé par le FPR
Le nombre de morts que l’on brandit sans cesse, c’est-à-dire de 800 000 à un million de Tutsis et de « Hutus modérés », ne repose sur aucune évaluation sérieuse.
Les cadavres n’ont généralement pas été identifiés puisqu’ils ont été abandonnés aux vautours ou jetés à la hâte dans des fosses communes ou dans des cours d’eau. Ils ont aussi parfois été déterrés pêlemêle, transportés en cachette, puis enterrés de nouveau ailleurs ou exposés sous forme d’ossements dans des centres commémoratifs, où ils sont tous devenus des Tutsis, comme par magie.
L’ex-procureure du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) Carla Del Ponte précise que le régime du FPR ne lui a jamais donné l’autorisation d’ouvrir une seule fosse commune pour compter les corps.
Évidemment, elle n’a pas non plus été en mesure de les identifier ou de les soumettre à des expertises médicolégales. Personne n’a donc pu recueillir des preuves matérielles et scientifiques permettant de déterminer qui étaient les auteurs des tueries, qui en ont été les victimes, de quoi elles sont mortes et à quel moment.
À partir de 1998, les chercheurs Christian Davenport et Allan C. Stam se sont rendus à maintes reprises au Rwanda et ont pu analyser des montagnes d’information : rapports d’organismes humanitaires, cartes montrant l’emplacement des troupes, renseignements de la CIA, témoignages d’anciens du FPR, etc.
Ils se sont aperçus que l’histoire du génocide des Tutsis comportait de graves déficiences logiques et mathématiques. Voici un extrait de leur article What really happened in Rwanda?, publié en 2009 :
« Notre deuxième constatation provient d’une comparaison entre les données du recensement de 1991 et l’information sur les violences que nous avons recueillie. [...] Le Rwanda comptait environ 600 000 Tutsis en 1991, et environ 300 000 auraient survécu aux massacres de 1994, selon l’association de rescapés Ibuka. Par conséquent, si le nombre total de morts se situe entre 800 000 et 1 million [...] plus de la moitié des personnes tuées étaient des Hutus ».
Soulignons qu’après avoir pris le pouvoir, le régime du FPR a toujours refusé de compter le nombre de Tutsis vivant au Rwanda. Immédiatement après avoir présenté cette information pour la première fois lors d’une conférence au Rwanda, Davenport et Stam ont été expulsés du pays par le FPR et se sont vu interdire d’y retourner, ce qui ne les a pas empêchés de faire d’autres constatations troublantes, dont celle-ci :
« Les tueries dans la zone sous l’emprise des forces armées rwandaises (FAR) semblaient croitre en intensité lorsque le FPR faisait des gains de territoire. Au moment où le FPR avançait, les tueries à grande échelle augmentaient. Lorsque le FPR arrêtait, les tueries diminuaient beaucoup. [...] Conformément à ce qu’ont toujours prétendu les FAR, elles auraient pu mettre fin à la plupart des tueries si le FPR avait stoppé son invasion [ce qui est contraire] à l’affirmation du régime Kagame, selon lequel le FPR continuait son invasion pour faire cesser les tueries ».
Des témoins oculaires et des rapports incriminants
Les résultats des analyses de Davenport et Stam sont corroborés par des témoins oculaires externes, comme Marcel Gérin et Gloria Martinez, qui ont été capturés par le FPR et ont failli y laisser leur peau.
Alors qu’ils étaient prisonniers, en avril 1994, ils ont assisté à des massacres de masse commis par les soldats du FPR, y compris des enfants-soldats. Le journaliste belge Peter Verlinden a recueilli les témoignages de Marcel Gérin et Gloria Martinez, qui affirment avoir vu de leurs yeux des centaines de cadavres flotter sur des lacs et des rivières et avoir « roulé [en voiture] dans le sang et les cadavres entre Kabarondo et Kibungo, sur 30 km ».
Ils précisent que ces cadavres n’étaient pas des victimes des « extrémistes hutus », mais bien des victimes du FPR. Les médias canadiens ne s’intéressent pas à Christian Davenport, Allan C. Stam, Peter Verlinden, Marcel Gérin et Gloria Martinez.
Il existe en outre des documents apparemment inconnus des journalistes habitués à nous seriner les récits de victimisation des Tutsis plus ou moins acoquinés à Paul Kagame.
Ces documents très incriminants pour ce dernier concordent avec les analyses sérieuses et les témoignages crédibles. Il s’agit, par exemple, d’un rapport de l’ONG Refugees International et du fameux rapport Gersony, dont les États-Unis et l’ONU ont caché l’existence pendant des années, mais qui a finalement été retrouvé par l’ancienne procureure Carla Del Ponte, seule titulaire de ce poste à s’être montrée intègre.
Par ailleurs, dans une lettre écrite à Paul Kagame, en mai 2009, un groupe de sept détenus du TPIR souligne, avec détails à l’appui, que de nombreux morts prétendument tutsis enterrés ou exposés à Kigali sont en réalité des victimes majoritairement hutues du FPR.
Il ne fait aucun doute qu’au cours de l’année 1994, le FPR, protégé par les États-Unis et leurs alliés, a commis des massacres de masse qui n’ont jamais fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire et qui sont occultés par les médias.
Ces massacres sont parfaitement conformes au comportement criminel du FPR et de Paul Kagame jusqu’à aujourd’hui.
D’abondantes preuves matérielles montrent indubitablement que, depuis 1990, sur une période d’un quart de siècle, le FPR n’a pas arrêté de massacrer des Rwandais et des Congolais, avec la complicité jamais démentie des grands moralisateurs qui, en avril de chaque année, « se souviennent » du « génocide des Tutsis », mais pratiquent l’amnésie volontaire concernant les millions de victimes hutues et congolaises du FPR.
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Bernard Desgagné
IKAZE IWACU
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