Le 4 janvier 1959...........
L’heure est à la « logique de guerre » entre les « combattants » et « Joseph Kabila ». « C’est fini avec les petits discours sur Facebook, conclut-il. Il faut désormais des actions concrètes.
Notre démarche est identique à celle des résistants français lors de l’occupation de la France par l’Allemagne hitlérienne. Joseph Kabila affiche du mépris vis-à-vis des Congolais.
Des militaires rwandais ont récemment débarqué à Kinshasa pour tuer. Je lance un appel aux Congolais de l’intérieur de prendre les armes… ».
Les activistes politiques de la diaspora congolaise communément appelés «combattants» ont difficile à digérer les propos tenus par «Joseph Kabila», le samedi 31 mai, à leur encontre, lors de la rencontre de celui-ci avec les chefs des missions diplomatiques accrédités à Kinshasa.
Président du groupe de pression «Congo Lobbying», Mitsh Mitshinini, parle de «déclaration de guerre». L’annonce faite le lundi 9 juin par le gouvernement du Premier ministre Matata Ponyo de faire réviser la Constitution ajoute un élément supplémentaire au «vieux contentieux» qui oppose le successeur de Mzee aux Congolais de l’étranger, particulièrement ceux de Belgique, des Etats-Unis, de France et du Royaume-Uni.
«Nous avons écrit aux autorités diplomatiques des pays stigmatisés par Joseph Kabila lors de sa rencontre avec les diplomates. Nous leur avons dit clairement que nous combattons l’homme qui trône à la tête de notre pays parce qu’il joue le rôle de Cheval de Troie avec pour mission de détruire le Congo. Nous allons multiplier des actions au niveau des gouvernements de ces pays pour isoler Joseph Kabila».
Qui parle ? C’est Mitsh Mitshinini, un «combattant» bien connu dans les milieux congolais tant en Belgique qu’en France. «Mitshinini» est en fait son «nom de guerre» qu’il porte en hommage à un jeune militant anti-apartheid tué par le défunt régime raciste sud-africain.
L’homme n’a jamais fait mystère de sa proximité avec les nationalistes flamands de la N-VA (Nieuwe Vlaamse Alliantie).
« Fatwa »
Lors de sa rencontre avec les ambassadeurs en poste à Kinshasa en présence du chef de la Mission onusienne au Congo, « Joseph Kabila » avait passé en revue la situation sécuritaire, économique et politique du pays.
Le quatrième point de son monologue portait sur la diplomatie. Abordant, ce dernier chapitre, le numéro un Congolais s’est adressé particulièrement à la Belgique, aux Etats-Unis, à la France ainsi qu’au Royaume-Uni en fustigeant le «phénomène combattants». Il a reproché aux autorités de ces nations occidentales de
«tolérer» les «actes de délinquance» imputables aux ressortissants congolais résidant dans leurs pays respectifs. Et de menacer que « la tolérance et l’impunité de ce phénomène (…) risque de mettre à mal nos relations (…) ».
Pour « Mitch », il est désormais clair que «Joseph Kabila a dans son viseur les Congolais de la diaspora». Selon lui, les «combattants» s’attendent désormais à tout y compris l’arrivée dans ces quatre pays des «sbires du régime» chargés d’éliminer les contradicteurs de «Kabila».
Mitshinini pense même que les « agents du pouvoir kabiliste » sont déjà en Belgique. Des preuves ? « Je constate que les ténors de notre lutte ont changé leur langage et ne participent plus aux marches». Sans citer des noms, il dit avoir remarqué un « changement d’attitude » chez certains « camarades » depuis le dernier passage de
«Kabila» à Paris. C’était le 21 mai. «Nous sommes prêts à affronter Kabila et ses sicaires, lance-t-il. Nous allons utiliser les mêmes armes».
Mitshinini de décréter une sorte de « fatwa » : « Nous n’accepterons plus de voir les politiciens de la majorité présidentielle mettre les pieds dans les trois pays européens sermonnés par Kabila. Cette même mesure s’appliquera également aux députés nationaux de l’opposition. Nous allons barrer la route à Joseph Kabila».
Il poursuit : «Je lance un appel aux combattants pour mettre en exécution l’article 64 de la Constitution qui impose à tout citoyen congolais digne de ce nom le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution ».
Les journalistes en prennent également pour leur grade: « Nous n’épargnerons pas les journalistes qui se comportent en griot du régime».
« Logique de guerre »
Vivant dans un Etat de droit, Mitshinini n’ignore guère la rigueur de la loi. «Les combattants n’ont jamais tué ou assassiner un membre du régime kabiliste», réagit-il.
Ajoutant : «Combien de compatriotes ont été tués ou emprisonnés par le régime Kabila simplement pour avoir exprimé pacifiquement leur opinion ? »
Il averti : «Les kabilistes viennent ici pour infiltrer et affaiblir les combattants. Ceux qui tomberont entre nos mains subiront la sanction de mutakalisation en guise d’avertissement». "Mutakalisation", vient du mot lingala "Mutakala" ou "Mutaka" qui veut dire : "nu" ou "nudité".
S’agissant de l’annonce du gouvernement Matata de faire réviser la Constitution, «Mitch » qualifie cette initiative de "démarche malhonnête" qui frise la «provocation». Selon lui, les « combattants » vont y opposer une «riposte vigoureuse» en examinant d’autres «types d’actions».
Il tonne : «Il y a des gens titulaires de la nationalité belge qui travaillent au Congo. Il va falloir qu’ils expliquent au fisc belge où ils paient leurs impôts». « Comment expliquer qu’un citoyen belge citoyen soit membre du gouvernement ou du Parlement congolais ? »
Pour «Mitsch», l’heure est à la « logique de guerre » entre les « combattants » et « Joseph Kabila ». « C’est fini avec les petits discours sur Facebook, conclut-il.
Il faut désormais des actions concrètes. Notre démarche est identique à celle des résistants français lors de l’occupation de la France par l’Allemagne hitlérienne. Joseph Kabila affiche du mépris vis-à-vis des Congolais.
Des militaires rwandais ont récemment débarqué à Kinshasa pour tuer. Je lance un appel aux Congolais de l’intérieur de prendre les armes… ».
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[B.A.W]
© KongoTimes
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