mardi 17 juin 2014

Le président Kagame menace ceux qui s’en prennent au Rwanda

le 06-06-2014

 
Le président rwandais, Paul Kagame balaie les accusations de Washington.REUTERS/Gus Ruelas

Le président Kagame est sorti de son silence après les accusations des Etats-Unis et de l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch. Washington avait dénoncé avec des mots très durs les arrestations arbitraires, les disparitions et les atteintes aux libertés au Rwanda. 

Devant les habitants du district de Nyabihu dans le nord ouest du pays, Paul Kagame a balayé ces accusations, et encore une fois, il n’a pas mâché ses mots.

« Nous ne pouvons laisser personne compromettre notre sécurité et notre développement », a expliqué le président Kagame, ajoutant à l'adresse des résidents de ce district, que chacun d'entre eux avait un rôle à jouer.

A la suite du communiqué du département d'Etat américain, le gouvernement rwandais avait expliqué, par un communiqué également , que la police et les agences de sécurité respectaient la loi, mais surtout devaient faire face à une menace sécuritaire dans le nord du pays, des infiltrations de FDLR et de leurs alliés. 

« Ceux qui n'ont pas été capables de diriger le pays et qui ont choisi de s'enfuir sont les mêmes que ceux qui cherchent à compromettre notre développement », a martelé Paul Kagame.

Mais ce n'est pas tout. Selon plusieurs journaux locaux et régionaux, le chef de l'Etat rwandais aurait appelé ses ennemis à ne pas jeter des grenades qui « tuent des enfants, mais à s'en prendre directement à lui ».

Mise en garde

Toujours selon les médias présents, Paul Kagame aurait également mis en garde les FDLR. 

« Malgré ceux qui se plaignent, ceux qui chercheront à déstabiliser le pays continueront à être arrêtés », rapportent les journalistes présents. « On pourrait même être amené à les tuer en plein jour », a ajouté le président rwandais, toujours selon la presse locale et régionale.

Les FDLR, de leur côté, annoncent une nouvelle reddition groupée. Après le désarmement d'une centaine de rebelles, seulement, vendredi dernier, une deuxième vague est prévue, en principe,le 9 juin dans la province du Sud-Kivu.


Ceux qui s'infiltrent à l'intérieur du pays, je suis sur que vous en avez entendu parler, ils sont parvenus jusqu'à Kigali et ont lancé des grenades et tué des gens. Certains ont perdu leurs bras et leurs jambes. Ces gens, ils sont venus ici grâce à l'aide de leurs parents et amis. Personne ne devrait être un ami ou un proche de quelqu'un qui menace la sécurité des Rwandais. Il n'y a plus d'amitié quand on menace la sécurité du pays. L'amitié, c'est autre chose. Je veux être ouvert avec vous, si quelqu'un se cache parmi vous, il ne pourra pas échapper aux autorités. J'entends à la radio dire que des gens ont été arrêtés, qu'ils ont disparu. Sachez que nous connaissons le monde dans lequel nous vivons. Donc il y a ceux qui disent ça à la radio, ils disent que les personnes arrêtées ne menacent pas la sécurité de l'Etat. Mais quoi alors? Et bien, nous en arrêterons davantage. Nous ne nous contenterons pas de les arrêter, mais nous les tuerons en plein jour. Si ces gens veulent savoir à quel point la sécurité est importante pour les Rwandais, nous allons leur montrer.

Paul Kagame, président du Rwanda 06/06/2014 - par RFI écouter


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