mercredi 11 juin 2014

RDC - Rwanda : tirs à l'arme lourde entre armées congolaise et rwandaise près de Buhumba

11/06/2014

 
Des soldats congolais, à la frontière avec le Rwanda. © AFP

Les armées de RDC et du Rwanda échangent des tirs d'arme lourde mercredi après-midi à la frontière entre les deux pays.

Mis à jour à 16h23.

Des échanges de tirs continuent d'opposer, mercredi 11 juin, les armées rwandaises et congolaises, à 25 km au nord de Goma, à Buhumba. 

"Il y a eu des altercations ce matin et, en ce moment, les choses dégénèrent", explique Olivier Hamuli, porte-parole de l'armée congolaise au Nord-Kivu, joint par Jeune Afrique. 

"Depuis trente minutes (15 heures), il y a des tirs à l'arme lourde entre les deux armées", ajoute-t-il.

Le colonel Ephrem Ramazani, commandant régional des commandos congolais, dont les hommes participent aux combats, a parlé de tirs d'armes lourdes de part et d'autre. "Ce sont des tirs de mortiers et même de roquettes", a déclaré un habitant d'un village proche, sous couvert d'anonymat..

"Ce matin, les militaires rwandais ont traversé la frontière, ont enlevé un militaire congolais et l'ont tué", a expliqué Olivier Hamouli, qui parle de "provocation" de Kigali, comme l'avait fait le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, quelques heures plus tôt.

Selon un responsable local, une délégation congolaise avait été mise sur pied dans la matinée pour négocier le retour du militaire enlevé. Selon la même source, cette délégation était formée de militaires et de membres de l'Agence nationale des renseignements congolaise (ANR).

Les autorités rwandaises n'ont pour le moment fait aucune déclaration officielle, le porte-parole de l'armée restant injoignable. Mais, selon une source au sein du Mécanisme conjoint de vérification de la frontière (JVM), Kigali a saisi cet organe auquel participent plusieurs pays africains et l'ONU. 

Une mission du JVM qui avait été envoyée vers la zone d'affrontements aurait fait demi-tour compte tenu de la tension dans la zone pour rentrer à Goma jusqu'à ce que la situation se calme.
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Mathieu Olivier et Trésor Kibangula 
Jeune Afrique

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