lundi 9 juin 2014

Un Balai citoyen contre la révision de la Constitution burkinabè

le 09-06-2014

 
Rassemblement à Ouagadougou contre le projet de modification de la Constitution burkinabè.AFP PHOTO/AHMED OUOBA

Au Burkina Faso, le mouvement Balai citoyen a organisé deux concerts dans les deux premières villes du pays. Les responsables de ce mouvement font savoir que ces activités s’inscrivent dans une volonté de marquer la date d'anniversaire de la Constitution burkinabè et d'appeler à son respect dans un contexte où il est question de réviser son article 37 sur la limitation du mandat par voie référendaire.

A travers ces deux concerts, le mouvement Balai citoyen entend mobiliser les jeunes et mettre davantage la pression sur leurs adversaires en vue de les dissuader de toute tentative d’organisation d’un référendum sur l’article 37 de la Constitution.

« Nous disons à la jeunesse de manifester son refus à toute modification de la Constitution parce que c’est un problème qui était là en 2005. Il est encore là en 2015. Et nous pensons qu’un pays ne peut pas passer le temps à discuter s’il faut modifier la Constitution ou pas. Il faut avancer », explique maître Guy Hervé Kam, porte-parole du mouvement.

Faire tache d'huile

Le Balai citoyen bénéficie du soutien des Sénégalais du mouvement « Y en a marre ». Le groupe Keur Gui (maison en wolof) a participé à la tournée, et le rappeur Thiat espère que leur expérience fera tache d’huile dans d’autres pays de la sous-région : « La finalité de cette lutte, c’est quoi ? C’est amener le citoyen burkinabè à faire sa propre prise de conscience, comprendre qu’on ne change pas un pays avec un homme. On change un pays avec des gens. Quand le peuple change, le pays change. Et nous avons espoir que le modèle burkinabè va servir de modèle aux Togolais, aux Béninois et aux Congolais, comme le modèle sénégalais leur fait aujourd’hui ».

Le Balai citoyen invite les jeunes à se faire enrôler massivement pour la carte d’électeur. Car, selon Guy Hervé Kam, c’est le seul document qui leur permettra de choisir véritablement celui qui sera à la tête du Burkina Faso en 2015.

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