jeudi 24 juillet 2014

Afrique: Les crimes des dictateurs et tyrans francafricains: Exploitation abusive des populations et Violation grave des droits de l'homme!


ZAKRA DAKOURI ERNEST : ancien chauffeur de SIMONE GBAGBO / plaie après des tortures

Nombreux sont ces intellectuels africains qui se posent la question de savoir pourquoi l’Afrique est-elle encore sous-développée, sous l’emprise des occidentaux et le seul continent ayant légendairement des Chefs d’état au pouvoir pendant des décennies, alors même que le continent a vivement embrassé le multipartisme et la démocratie dès les années 90.

Nous nous posions aussi les mêmes questions dans notre quête de comprendre les maux minant notre continent et comment apporter des solutions afin de nous affranchir de la domination françafricaine, relancer le Panafricanisme dans l’unique objectif de créer un état panafricain, des institutions panafricaines et finalement donner l’opportunité aux populations africaines longtemps martyrisées, massacrées, brimées, humiliées pour leurs richesses naturelles de se les approprier, de jouir des retombées financières pouvant transformer leur vécu et leurs conditions de vie au même titre que les autres peuples ailleurs jouissant des richesses, fortune et développement de leurs états respectifs.

Nous décidions comme à l’accoutumée d’entreprendre des recherches anthropologiques et historiques afin de mieux cerner les blocages du développement ou progrès de notre continent. 


Les recherches nous conduisirent à remonter à la Conférence de la Honte de 1884-1885 aussi appelée la Conférence de Berlin, les indépendances africaines des années 60, la nouvelle politique des nouveaux leaders politiques africains, le vent de l’Est et la chute du mur de Berlin en 1989, facilitant l’instauration du multipartisme en Afrique et surtout l’interprétation accordée au multipartisme par l’unique fait des hommes et femmes politiques véreux, corrompus, tentant de faire d’un concept universellement partagé, un concept à l’africaine.

Nos découvertes exposent dans les moindres détails le rôle nocif et préjudiciable joué par l’africain lui-même, souvent naïvement ou délibérément afin de retarder le progrès de nos états en échange de gains personnels, fortune et prestige, tout ceci selon la vision africaine suivante : « Le m’as-tu vu ? Vous savez qui je suis ? Etc. », vision ou politique favorisant l’INDIVIDUALISME.

En clair, nous sommes nos propres bourreaux et tentons d’attribuer tous nos malheurs et sources de malheur aux autres. Nous refusons comme des enfants de reconnaitre nos responsabilités pour la misère de nos populations ou encore de nous remettre en cause.

L’occident a aussi une grande part de responsabilités pour la misère et la paupérisation de nos états africains. Cependant, en termes de responsabilités principales, cela revient de droit aux africains eux-mêmes pour avoir naïvement, égoïstement, délibérément ou involontairement permis le maintien des occidentaux dans tous les domaines stratégiques de nos états après l’annonce des soit disant indépendances africaines des années 60.

En clair, nous avons délibérément laisser le loup dans la bergerie et le laissons s’installer fermement faire des petits loups, petits loups que nous protégeons avec la dernière énergie sous prétextes d’être des animaux en voie d’extinction. Nous protégeons un animal féroce contre d’inoffensives brebis à coups de canons ou d’armes de guerre. Vraiment ridicule ! 


Quelle bêtise humaine !

Jamais le caucasien permettra qu’une autre nation puisse acheter des sociétés d’état, sociétés stratégiques comme l’eau, l’électricité, le pétrole, le gaz, les laboratoires pharmaceutiques, des centaines d’hectares de terres pour des plantations de patates, agrumes et autres végétaux.

Pourquoi les africains le permettent-ils aux occidentaux de tout acheter depuis l’eau, l’électricité, le pétrole, le gaz ou de larges hectares de terres pour la production de café, cacao, hévéa, riz, tomates pour être revendus en produits finis trois fois plus cher localement ? 


Est-ce de la bêtise humaine ou notre soif effrénée pour les raccourcis politiques et la corruption communément partagée et légalisée, réduisant naïvement et inéluctablement notre souveraineté ?

Cependant, sur des bases instables ou une fondation inexistante, nous tentons de construire de nouveaux projets ou institutions (Union Africaine, Fonds Monétaire Africain etc.), démontrant notre manque criard de sérieux, d’anticipation sur les évènements mais et surtout notre manque d’ambitions avec des solutions ou projets applicables ou réalisables afin de nous affranchir des chaines de la domination et de la servitude.

Nous nous réveillons par moment, souvent suite aux inégalités, racisme affiché des occidentaux (CPI) ou les critiques faits par certains panafricanistes, la Russie, certains occidentaux, certains journalistes occidentaux ou la frustration des Chefs d’état africains suite à leur propre survie ou manque de respect et dignité accordés par les grands de ce monde.

Certains parmi ces Chefs d’état ont décidé de faire de la récupération politique et de personnellement s’opposer à l’hégémonie françafricaine ou occidentale passant pour des héros nationaux ou africains.

En réalité, ces Chefs d’état ne font pas du nationalisme ou le souverainisme une chose communément partagée mais plutôt l’ensemble d’une politique taillée sur mesure afin de passer pour un résistant, un héros, un nationaliste, un souverainiste dans l’unique but de se maintenir au pouvoir. 


Pour cela les populations seront instrumentalisées à longueur de journée par des discours hypocrites, creux, pompeux parlant de souveraineté et autres. Le véritable constat fait de ces soit disant souverainistes, est dégoutant et peu reluisant. 

En réalité, ces soit disant souverainistes et nationalistes briment et exploitent abusivement leurs propres populations, les laissant dans la pauvreté la plus abjecte pendant qu’ils s’enrichissent illicitement et très souvent s’érigent des droits naturels ou divins, favorisant la présidence à vie.

Selon Slate Africa du 22 Janvier 2014 :

« Les 10 Présidents africains les plus accro au pouvoir ! De Blaise Compaoré à Yoweri Museveni, voici les Chefs d’état qui ne sont pas prêts à céder leur place ».

« Le pouvoir est l’aphrodisiaque suprême », Henry Kissinger, le Prix Nobel de la Paix 1973 et nombreux sont les présidents qui ne peuvent plus s’en passer. Arrives à la tête de leurs pays par coup d’état ou par des élections dites démocratiques. Voici un petit échantillon classement de ces dirigeants africains.

Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, 71 ans et 34 ans au pouvoir :

A la première place de ce classement, on trouve le président de la Guinée Equatoriale : Teodoro Obiang Nguema. Arrivé au pouvoir le 3 Aout 1979, après avoir renversé son oncle Francisco Macias Nguema, cela fait plus de 30 ans qu’il dirige ce pays. Aujourd’hui âgé de 71 ans, cet ancien militaire n’est pas prêt de céder sa place.

José Eduardo Dos Santos
, 71 ans et 34 ans au pouvoir :

Cet ancien ingénieur du pétrole et militant contre les colons portugais est parvenu à se hisser au sommet de ce pays par désignation, après la mort d’Agostinho Neto, le 10 Septembre 1979. 


Avec 34 ans de règne à la tête de l’Angola, José Eduardo Dos Santos a fait savoir qu’il pourrait ne pas se présenter au scrutin de 2017. Même si ce n’est pas la première fois que le Chef d’état angolais fait ce type d’annonce.

Paul Biya, 80 ans et 32 ans au pouvoir :

Il a succédé à Ahmadou Ahidjo, le 6 Novembre 1982, après la démission de ce dernier. Paul Biya est accroché au Palais d’Etoudi depuis 32 ans. Grâce à la levée de limitation de mandat, en 2008 et à l’opposition qui peine à se rassembler autour d’une candidature unique, Paul Biya semble se diriger vers une présidence à vie.

Yoweri Museveni, 69 ans, 28 ans au pouvoir :

Devenu président de la République après un coup d’état, Yoweri Museveni dirige l’Ouganda depuis Janvier 1986. Cet ancien agent des services secrets du Président Miton Obote, va attendre 1996 avant d’organiser une élection dont il sera le seul et unique candidat. 


Fils d’un riche propriétaire terrien, il est lui-même considéré, aujourd’hui, comme un millionnaire en dollars. Après 28 ans au pouvoir et une fortune non négligeable, il envisage de céder sa place…mais a son fils Muhoozi Kaninerugaba.

Robert Mugabé, 89 ans, 26 ans au pouvoir :

Il est le plus âgé de Chefs d’état d’Afrique en exercice. Elu le 31 Décembre 1987, après avoir été Premier Ministre dès 1980, il a depuis plongé le Zimbabwé dans une dictature. Robert Mugabé va au cours de son mandat mener son pays vers une pénurie alimentaire et en plus de créer une certaine rivalité ethnique. Cet ancien Chef de guérilla dans l’ex-Rhodésie du Sud, Président depuis 27 ans, il a cependant accepté de partager le pouvoir depuis 2008, avec l’opposant Morgan Tsvangirai.

Idriss Deby Itno, 62 ans, 23 ans au pouvoir :

Le 2 Décembre 1990, il chasse du pouvoir Hissène Habré, un homme qui l’avait déjà aidé à gravir les échelons des forces armées. Officiellement Président de la République du Tchad, le 28 Février 1991, Idriss Deby Itno va instaurer le multipartisme sous le regard fier de son soutien européen. 


Mais s’en suivre des accusations de détournements à des fins militaires ainsi que des violations de droit de l’homme. En 23 ans de pouvoir, Idriss Deby Itno a vu son gouvernement se fragiliser, sans jamais être renversé.

Blaise Compaoré, 62 ans, 22 ans au pouvoir :

Auparavant l’allié du père de la révolution burkinabè, Thomas Sankara, Blaise Compaoré, comme beaucoup d’autres, prendra les rênes du pouvoir après un coup d’état. Le 15 Octobre 1987, le Président Sankara est assassiné et son ancien compère se retrouve à la tête du pays. Il instaure le multipartisme en 1991 et est élu Président 7 ans plus tard et durant les trois élections qui suivront. 


Toujours bloqué par la constitution de 1991 et sa limitation de mandat de l’Article 37, le Président du Burkina Faso cherche toujours un moyen de résoudre ce casse-tête avant la présidentielle de 2015.

Omar El-Béchir, 70 ans, 20 ans au pouvoir :

Militaire de pure souche, Omar El-Béchir a fait ses armes à l’Académie Militaire du Caire. Il servira les intérêts égyptiens durant la guerre de Kippour en 1973, avant d’être chargé de diriger les militaires soudanais contre l’Armée de Libération du Soudan. 


Il accède au pouvoir après le coup d’état militaire de 1989 et dissout la plupart des instances politiques (partis, parlement…). A la fois Président, Premier Ministre et Chef de l’armée, il va consacrer une partie de son mandat à négocier avec les sécessionnistes du sud. 

Accusé d’avoir joué un rôle dans la guerre de Darfour, Omar El-Béchir est le premier Chef d’état en exercice à être sous le coup d’un mandat d’arrêt international de la Cour Pénale Internationale, pour crime de guerre, crime contre l’humanité et génocide dans le cadre de la guerre civile au Darfour.

Issayas Afeworki, 67 ans, et 20 ans au pouvoir :

Avant dernier, mais non le moindre : Issayas Afeworki, militant de l’indépendance Erythréenne face à l’Ethiopie, il ne va obtenir gain de cause qu’en Mai 1993. Au pouvoir depuis 20 ans. Il a depuis l’indépendance, instauré un régime au parti unique sans élections présidentielles, ni de liberté de la presse. Emprisonnant systématiquement ceux qui s’opposent à son pouvoir.


Abdelaziz Bouteflika, 76 ans, 14 ans de pouvoir :

Après de nombreux postes au sein du gouvernement algérien, Abdelaziz Bouteflika est élu en 1999. Candidat du Front de Libération Nationale (FLN), il sera réélu en 2004 puis en 2009. Au pouvoir depuis déjà 14 ans, son parti l’a désigné en Novembre dernier comme le candidat pour des élections de 17 Avril prochain. 


Toutefois, le principal intéressé ne s’est pas encore exprimé à ce sujet et à sa dernière hospitalisation au Val-de-Grâce, à Paris, Mardi 14 Janvier laisse penser que son état de santé ne supporterait pas un quatrième mandat.
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Greta Mulumbu
Journaliste.

Le constat est très amer ! Nos « héros » sont en réalité nos bourreaux donc des « zéros ». Ils sont uniquement au pouvoir pour leur propre bien-être, survie politique, prestige, fortune. Ils pensent ou prétendre qu’ils sont des Chefs d’état avec des droits naturels pour nous gouverner à vie.

Dans un souci de nous distraire, nombreux prétendent adopter des postures de souverainistes ou nationalistes. Pour cela, ils passent très souvent pour des héros nationaux pour leur combat personnel contre les occidentaux. 


Le combat souverainiste ou nationaliste de ces Chefs d’état n’est en réalité que l’expression de leur frustration aux mains des occidentaux, leur rejet du cercle fermé et de privilégiés pour personnalités et Chefs d’état ou de gouvernement, ou pour avoir échappé à un coup d’état ou à un assassinat. 

Le souverainiste africain est plus pour régler des comptes personnels avec les occidentaux, particulièrement avec les anciennes métropoles. C’est plus dans un souci de survie politique personnelle plutôt que d’accorder un minimum de souveraineté aux états africains.

Comment comprendre que des Chefs d’état prétendant être des souverainistes, puissent accepter que l’ONU ou l’UA sanctionne et mène une guerre civile à un état membre de l’organisation continentale, en l’occurrence la Côte D’Ivoire en Mars/Avril 2011 sous injonctions de la France et de ses alliés ?

L’on ne peut défendre la souveraineté de son pays et permettre par ricochet la violation de la souveraineté d’un autre état, fut-il sous l’injonction de l’UA. La souveraineté est une chose communément partagée.

Il n’existe point de pays totalement démuni de souveraineté. Chaque état quel que soit sa superficie, ou son passé colonial ou ses liens avec l’ancienne métropole, cet état à une sorte de souveraineté, souveraineté lui permettant d’avoir des institutions, une monnaie, des lois nationales et la latitude de fournir des papiers administratifs tels cartes nationales d’identité, permis de conduire, passeports et certificats de nationalité. 


Si un état quelconque a la possibilité de fournir ces documents administratifs à ces citoyens, alors cet état est dit, souverain.

Cependant la souveraineté s’apprécie en termes de souveraineté partielle ou souveraineté totale. 


Dans le cas des états africains, la souveraineté est uniquement partielle, car les occidentaux s’assurent que leur présence en Afrique nie toute indépendance ou souveraineté aux africains.

C’est cela le combat du Président Gbagbo et la raison de sa privation de liberté aux mains expertes esclavagistes et hégémoniques de la CPI.

Le combat du Président Gbagbo est de faire en sorte que les africains puissent choisir librement leurs partenaires commerciaux, décider librement de la politique économique de leurs états, décider librement de battre leur propre monnaie et une banque centrale, décider librement des projets pouvant améliorer les conditions de vie des populations à savoir des hôpitaux, des écoles, des universités, des emplois, des opportunités pour certains jeunes diplômés de créer des PME/PMI ou petites affaires avec l’aide de la banque d’investissement, de décider librement du prix des matières premières à savoir le café, cacao et d’autres produits agricoles, décider librement de signer des contrats long de 25 ans sans aucune pression ou de les réviser si ces contrats n’épousent point la philosophie ou la politique de l’état concerné ou si le partage des intérêts/revenus/recettes est sauvagement inégal etc. 


En clair, c’est cela la souveraineté entière ou totale. Cette souveraineté est légendairement partagée comme la norme en occident et implicitement niée aux africains. Pourquoi ? Parce que les africains eux-mêmes le permettent !

Nos Chefs d’état ne prennent jamais la peine d’instruire, éduquer, former et transformer leurs populations afin que ces dernières comprennent les enjeux politiques, la menace de leur propre survie due à l’exploitation abusive des ressources naturelles, souvent favorisant des coups d’état, rébellions ou guerres civiles uniquement orchestrés par la volonté politique et économique des occidentaux afin de satisfaire leurs états, leurs populations et au-delà maintenir une sorte de statut de pays riches. 


Nos Chefs d’état préfèrent laisser les choses se pourrir et profiter du chaos pour s’enrichir illicitement. Ils deviennent uniquement des souverainistes et autres défenseurs des droits de l’homme, une fois qu’ils ont des soucis politiques avec l’occident les accusant d’être des dictateurs, des corrompus, des génocidaires, des terroristes etc. 

Pour se défendre, ils multiplient les déclarations incendiaires à caractères panafricains ou souverainistes afin de s’attirer la sympathie et le soutien des populations.

Dans les faits, pendant que les populations pensent être engagées dans une sorte de résistance contre l’oppresseur occidental, ces Chefs d’état se maintiennent au pouvoir des décennies durant et s’enrichissant dans le processus au détriment de la majorité. 


Ils font croire aux populations qu’ils sont les uniques personnes à mener un tel combat car aguerris, se fondant ou se référant souvent à leur participation aux luttes d’indépendance et autres. C’est cela la véritable raison favorisant la présidence à vie de nombreux Chefs d’état africains.

Ils se font passer pour des héros mais et surtout pour les seules personnes capables de tenir tête aux occidentaux. Les populations étant elles-mêmes des victimes de complexe d’infériorité, voient en leurs Chefs d’état des héros, des vrais fils du continent luttant pour un meilleur lendemain.

Dans un souci de parfaire la mascarade, des terres seront arrachées aux blancs par exemple afin de satisfaire quelques noirs très proches du régime ou des anciens vétérans des luttes pour l’indépendance.

La restitution des terres coloniales n’est plus une affaire nationale mais plutôt sélective ou concernant l’entourage direct des tenants du pouvoir. La propagande fera le reste en convaincant les populations en ce qui concerne la détermination de ces Chefs d’état à en découdre avec les occidentaux.

Cependant, ces mêmes Chefs d’état ne font absolument rien afin d’améliorer les conditions de vie des populations en général. C’est le cas en Zimbabwé ou les populations sont en déça du seuil de la pauvreté, victimes de sanctions internationales et d’une monnaie locale sans aucune valeur marchande faisant du plus pauvre citoyen zimbabwéen, un millionnaire.

[Fin de la Première partie].

ENSEMBLE POUR UNE AFRIQUE FORTE !
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Fait à Londres le 06 Juillet 2014.
Nick De Bessou
Juriste & Anthropologue Politique.
Président du FDRC
[Forum pour la Démocratie et la Résolution des Crises]  

www.fdrc-democratie.info
www.nickdebessou-info.com

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