jeudi 28 août 2014

Cas de James FOLEY : RDC - USA deux poids deux mesures

28/08/2014

 
Enfants décapités, Est de la RDC

Comment en effet expliquer le silence et l’indifférence des Etats-Unis d’Amérique qui ont des représentants de très haut rang dans le Kivu, devant des dizaines d’enfants congolais que les armées barbares du Rwanda et de l’Ouganda violent, égorgent ou éventrent en public chaque jours, et dont les corps sont abandonnés dans les rues devant d’autres enfants traumatisés ? 

Comment le peuple congolais pourrait-il expliquer que malgré les nombreuses preuves apportées par les experts de l’ONU et des ONG internationales sur la responsabilité de Kagamé et Museveni dans ces crimes barbares commis en RD-Congo, les Etats-Unis d’Amérique, à l’issue du sommet USA-Afrique tenu au début du mois d’août à Washington, accordent aux deux Etats voyous du Rwanda et de l’Ouganda dirigés par ces criminels, une prime de 110 millions de dollars ? 

Car par cette aide financière, les Etats-Unis renforcent leurs armées barbares et les encouragent à poursuivre les actes criminels qu’ils commettent en RD-Congo. Aux yeux des Congolais donc, les Etats-Unis se comportent comme des vrais complices de leurs agresseurs.

Barack Obama au pied du mur !

Le monde entier est secoué voire traumatisé, avec raison, par l’exécution barbare du journaliste américain James Foley décapité par des terroristes en Irak. Et c’est à juste titre que le gouvernement américain a condamné le premier cet acte sauvage d’un autre âge. 

Il est en effet évident qu’aucun être humain ne saurait rester indifférent devant la barbarie d’une telle extrême violence qu’un groupe d’hommes illuminés essaie d’ériger en système de pouvoir. 

Cependant, devant cette condamnation générale et légitime, tout Congolais digne de ce nom ne pourrait qu’être choqué et interpelé par une attitude de deux poids deux mesures que les dirigeants américains et du monde adoptent vis-à-vis des mêmes malheurs qui frappent le peuple congolais à un échelon nettement plus élevée tant en quantité qu’en durée.

Comment en effet expliquer le silence et l’indifférence des Etats-Unis d’Amérique qui ont des représentants de très haut rang dans le Kivu, devant des dizaines d’enfants congolais que les armées barbares du Rwanda et de l’Ouganda violent, égorgent ou éventrent en public chaque jours, et dont les corps sont abandonnés dans les rues devant d’autres enfants traumatisés ? 

Comment le peuple congolais pourrait-il expliquer que malgré les nombreuses preuves apportées par les experts de l’ONU et des ONG internationales sur la responsabilité de Kagamé et Museveni dans ces crimes barbares commis en RD-Congo, les Etats-Unis d’Amérique, à l’issue du sommet USA-Afrique tenu au début du mois d’août à Washington, accordent aux deux Etats voyous du Rwanda et de l’Ouganda dirigés par ces criminels, une prime de 110 millions de dollars ? 

Car par cette aide financière, les Etats-Unis renforcent leurs armées barbares et les encouragent à poursuivre les actes criminels qu’ils commettent en RD-Congo. Aux yeux des Congolais donc, les Etats-Unis se comportent comme des vrais complices de leurs agresseurs.

L’inquiétude et l’angoisse du peuple congolais sont d’autant plus amplifiées à cause du processus en cours du dépeuplement de l’est de la RDC par l’extermination des populations autochtones en vue de s’accaparer des terres congolaises et d’y permettre l’exploitation frauduleuse des matières premières, ou à terme, l’annexion purement et simplement de ces terres au Rwanda et à l’Ouganda. 

Fort du soutien qu’il a reçu aux Etats-Unis, à peine rentré du sommet de Washington, le président rwandais s’est lancé dans une tentative sans précèdent de révision des frontières de la RD-Congo en orchestrant des tractations fallacieuses visant au déplacement des bornes frontalières fixées depuis l’époque coloniale et respectées depuis les indépendances des deux pays. 

Les Etats-Unis et les représentants de l’ONU présents dans la région savent cependant que Kagamé vient d’ouvrir là la boîte de Pandore, dont les conséquences sont imprévisibles pour la stabilité et la sécurité de toute la région des Grands Lacs africains. 

Et tout cela ne semble pas émouvoir le président Obama, cet ancien chantre de l’intégrité de la RD-Congo avant sa venue à la Maison Blanche.

Dans une lettre datée du 10 Octobre 2007, Barack Obama, Sénateur de l’Illinois, avait ouvertement interpellé Mme Condoleeza Rice, alors Secrétaire d’état, sur la situation tragique de la RDC et en particulier sur le problème de viols massifs des femmes congolaises. 

Et près d’un an auparavant, c’est toujours lui qui avait initié une loi, promulguée par Georges Bush junior le 22 décembre 2006. Ce texte de loi visait à lutter contre l’insécurité persistante en RDC. 

Mais paradoxalement, arrivé au pouvoir, ce sont curieusement des représentants de son propre gouvernement les membres les plus proches de son entourage politique, dont principalement Susan Rice, qui empêchent farouchement toute initiative de prise de sanctions contre le Rwanda, et cela malgré les rapports accablants de l’ONU. 

Ainsi, aucune suite n’est jamais donnée au précieux rapport Mapping de l’ONU daté du 1erOctobre 2010, alors que cette enquête permet de dresser une liste des criminels, parmi lesquels plusieurs personnalités politiques et militaires rwandais, qui sévissent encore en RD-Congo depuis près de deux décennies.

Les Congolais sont persuadés que tant que le Rwanda et l’Ouganda seront sous le bouclier protecteur des Etats-Unis et des multinationales occidentales qui les soutiennent, et tant qu’ils continueront à jouir ainsi de l’impunité face aux massacres barbares et à l’exploitation sauvage des ressources minières de la RD-Congo, ils poursuivront sans inquiétude leurs sales besognes. 

Et par conséquent, aucune politique américaine, aucun de ses discours et gesticulations politiques concernant la crise dans la région des Grands Lacs ne sauront être crédibles ni efficaces aux yeux des congolais et des observateurs impartiaux de cette région.

Face à l’injustice et aux crimes les plus ignobles, personne ne saurait accepter que les Etats-Unis et l’Europe aient une attitude ambigüe de deux poids deux mesures. 

Ceux qui décapitent, violent ou éventrent les enfants congolais dans le Kivu depuis bientôt vingt ans ne sont pas moins dangereux pour l’humanité que ceux qui viennent d’exécuter le journaliste James Foley. 

Au-delà de l’acte criminel semblable, l’état d’esprit des criminels et le message qu’ils envoient au monde est exactement le même !

Il est encore temps pour Monsieur Obama de prouver qu’il a réellement mérité son «Prix Nobel de la Paix» lui décerné tôt au début de son premier mandat à la Maison Blanche. 

Des simples déclarations d’intention sur le départ de «Joseph Kabila» ne sauraient rassurer, alors que ce dernier menace, non seulement la sécurité de toute la région de Grands Lacs, mais aussi celle des Etats-Unis et du monde à travers le trafic crapuleux de l’uranium aux réseaux terroristes qui menacent la paix dans le monde. 

La politique du bâton et de la carotte pratiquée vis-à-vis des états voyous du Rwanda et de l’Ouganda qui ont pourtant déjà causé la mort de plusieurs millions d’Africains dans la région des Grands Lacs peut être assimilée à de la complicité. Sans plus ! 

A près de deux ans avant la fin de son mandat, Barack Obama va-t-il enfin poser les actes qui prouveront qu’il a de quoi mériter le «prix Nobel de la Paix» qui lui a été décerné ? Le peuple congolais ne croira que ce qu’il verra.

Paris,le 25 Aout 2014
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Candide OKEKE
L’ŒIL DU PATRIOTE 
© KongoTimes

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