03/08/2014
Cimetière de Kinsuka, Kinshasa, RDC
L’état dans lequel se trouvent les cimetières publics kinois suscite la grogne des familles des défunts qui y reposent. Elles s’interrogent aujourd’hui sur les conditions d’accueil réservées à leurs aïeux au sein de la république. Ces familles ont décidé d’alerter les autorités sur la qualité des opérations funéraires.
Si les défunts ne peuvent plus recourir au droit de vote pour faire entendre leurs revendications, leurs familles en revanche entendent sensibiliser l’opinion à l’importance d’obsèques dignes.
La République appartient à la fois aux vivants et aux morts. Or, pourquoi les cimetières congolais, à l’exception peut-être des cimetières VIP, n’arborent-ils aucun drapeau national ? Il en va de même en ce qui concerne l’adressage !
Les tombes ne sont pas correctement identifiées. Il n’existe pas non plus un plan cadastral sur le modèle des villes où sont répertoriées de manière ordonnée les différentes parcelles.
Pourquoi les architectes urbanistes ne se penchent-ils pas sur ce problème pour mieux lotir les cimetières publics ?
Il est aujourd’hui très difficile pour les proches des défunts de s’orienter facilement dans ces cimetières. Comment pallier cette situation qui suscite colère et indignation ?
Construire une clôture en matériaux durables pour sécuriser le lieu, relier les cimetières à l’artère principale par un chemin goudronné qui éviterait ainsi aux membres des familles de devoir porter les cercueils sur leurs épaules jusqu’au point d’inhumation sont quelques unes des revendications qui restent à satisfaire.
Nécessité d’un établissement public de gestion des cimetières
Aussi, nous proposons que soit créé un établissement public de gestion des cimetières administrés par la commune ou par une communauté de communes selon que le cimetière accueille des populations d’une ou de plusieurs localités.
La tradition d’inhumation est profondément ancrée dans les coutumes congolaises. Elle s’inscrit dans l’idée de conservation du corps après une éventuelle résurrection.
Pour préserver cette tradition, il faudra moderniser nos cimetières afin que ces lieux de repos éternel soient associés à la tranquillité et à l’espérance.
Si dans un avenir proche la situation ne venait pas à s’améliorer, il faudra alors se reporter sur des alternatives moins réjouissantes notamment l’incinération.
_____________________
[David Menge Onakaya]
© KongoTimes
Cimetière de Kinsuka, Kinshasa, RDC
L’état dans lequel se trouvent les cimetières publics kinois suscite la grogne des familles des défunts qui y reposent. Elles s’interrogent aujourd’hui sur les conditions d’accueil réservées à leurs aïeux au sein de la république. Ces familles ont décidé d’alerter les autorités sur la qualité des opérations funéraires.
Si les défunts ne peuvent plus recourir au droit de vote pour faire entendre leurs revendications, leurs familles en revanche entendent sensibiliser l’opinion à l’importance d’obsèques dignes.
La République appartient à la fois aux vivants et aux morts. Or, pourquoi les cimetières congolais, à l’exception peut-être des cimetières VIP, n’arborent-ils aucun drapeau national ? Il en va de même en ce qui concerne l’adressage !
Les tombes ne sont pas correctement identifiées. Il n’existe pas non plus un plan cadastral sur le modèle des villes où sont répertoriées de manière ordonnée les différentes parcelles.
Pourquoi les architectes urbanistes ne se penchent-ils pas sur ce problème pour mieux lotir les cimetières publics ?
Il est aujourd’hui très difficile pour les proches des défunts de s’orienter facilement dans ces cimetières. Comment pallier cette situation qui suscite colère et indignation ?
Construire une clôture en matériaux durables pour sécuriser le lieu, relier les cimetières à l’artère principale par un chemin goudronné qui éviterait ainsi aux membres des familles de devoir porter les cercueils sur leurs épaules jusqu’au point d’inhumation sont quelques unes des revendications qui restent à satisfaire.
Nécessité d’un établissement public de gestion des cimetières
Aussi, nous proposons que soit créé un établissement public de gestion des cimetières administrés par la commune ou par une communauté de communes selon que le cimetière accueille des populations d’une ou de plusieurs localités.
La tradition d’inhumation est profondément ancrée dans les coutumes congolaises. Elle s’inscrit dans l’idée de conservation du corps après une éventuelle résurrection.
Pour préserver cette tradition, il faudra moderniser nos cimetières afin que ces lieux de repos éternel soient associés à la tranquillité et à l’espérance.
Si dans un avenir proche la situation ne venait pas à s’améliorer, il faudra alors se reporter sur des alternatives moins réjouissantes notamment l’incinération.
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[David Menge Onakaya]
© KongoTimes
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