03/08/2014
Une école de l'ONU bombardée par l'armée israélienne à Rafah, le 3 août 2014. © AFP
Au moins dix Palestiniens ont été tués dimanche dans une nouvelle frappe sur une école de la bande de Gaza maintenue sous le feu des avions et des canons israéliens, malgré un début de retrait des troupes au sol.
Au 27ème jour d'une guerre dont rien ne laisse entrevoir une fin rapide, des dizaines de personnes ont encore péri dans le territoire, principalement à Rafah. C'est là qu'au moins dix personnes ont trouvé la mort dans un bombardement d'origine indéterminée qui a touché une école de l'ONU accueillant environ 3.000 réfugiés, selon les secours locaux.
Un correspondant de l'AFP a rapporté des scènes de chaos, les secouristes se démenant comme ils pouvaient pour évacuer les blessés, au milieu de Gazaouis courant hors d'haleine avec des enfants dans les bras.
Chris Gunness, porte-parole de l'Agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), qui gère l'école, n'a pas imputé la responsabilité des tirs à l'un ou l'autre des belligérants, Israël et le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza.
C'est la troisième fois en dix jours qu'une école de l'ONU est atteinte. Une trentaine de Palestiniens ont déjà été tués dans des frappes sur des écoles à Beit Hanoun le 24 juillet et à Jabaliya le 31 juillet.
Ces évènements, dont le second a été présenté par les Nations unies et même l'allié américain comme le fait probable des Israéliens, ont suscité une vive émotion internationale.
Retrait partiel confirmé
Rafah, cité étendue débordant sur l'Egypte au sud de l'enclave palestinienne, est soumise à un déluge de feu depuis que trois soldats israéliens y ont été tués vendredi au cours de combats qui ont fait voler en éclats le seul cessez-le-feu accepté à la fois par Israël et le Hamas.
Des dizaines de personnes y ont péri sous les bombes. Selon des sources médicales, la guerre a fait 1.766 morts et 9.320 blessés côté palestinien. Côté israélien, 64 soldats et trois civils ont été tués.
Israël poursuit néanmoins l'opération "Bordure protectrice", déclenchée le 8 juillet pour tenter de faire cesser les tirs de roquettes contre son territoire et détruire les tunnels permettant au Hamas d'intervenir sur le sol israélien.
Mais l'armée israélienne a confirmé pour la première fois officiellement dimanche avoir entrepris de retirer un certain nombre de troupes, sans préciser combien, tandis qu'elle en redéployait d'autres à l'intérieur de la bande de Gaza.
"Nous en retirons certaines, nous en changeons certaines (de position) à l'intérieur (du territoire), cette mission est en cours", a dit à l'AFP le porte-parole de l'armée, Peter Lerner.
Changement de braquet
Cette confirmation avait été précédée samedi par des témoignages sur des mouvements de troupes à l'intérieur de la bande de Gaza et sur le feu vert de l'armée au retour des habitants dans certains secteurs.
Sans parler de début de retrait, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait laissé entendre samedi soir que "Bordure protectrice" allait entrer dans une nouvelle phase, maintenant que l'armée avait presque achevé son entreprise de démolition des tunnels.
Cette partie de l'opération sera terminée "probablement au cours des prochaines 24 heures", a assuré M. Lerner. Mais "la mission se poursuit, elle n'est pas terminée", a-t-il répété, précisant juste: "On change de braquet". Samedi soir, M. Netanyahu et le Hamas ont affirmé leur détermination à poursuivre le combat.
Un "désastre sanitaire de grande ampleur" est pourtant en train de se produire dans la bande de Gaza, dont les 1,8 millions d'habitants sont pris au piège des combats sur un tout petit territoire, s'est alarmée l'ONU.
La situation à Gaza est devenue "intolérable" pour la population civile, a abondé le ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond, dans le Sunday Telegraph. Il a joint sa voix à toutes celles qui appellent "à un cessez-le-feu humanitaire immédiat et sans condition".
Le soldat Goldin déclaré mort
Mais, après l'échec d'un cessez-le-feu vendredi, Israël a délivré le message de la plus grande fermeté pour signifier que le conflit s'achèverait selon les termes qu'il déciderait, et qu'il n'y aurait aucune concession faite à une organisation selon lui aussi peu digne de confiance que le Hamas.
Israël a ainsi décidé de ne pas envoyer de représentants au Caire où une délégation palestinienne incluant six membres du Hamas se trouvait dimanche pour des discussions sur un cessez-le-feu.
Le chef en exil du Hamas Khaled Mechaal a cependant répété que son mouvement n'accepterait pas de cessez-le-feu sans un départ des troupes israéliennes engagées dans Gaza.
"Une trêve est une trêve. Mais la présence des forces israéliennes dans Gaza, qui détruisent les tunnels, c'est une agression", a déclaré M. Mechaal.
Le Premier ministre israélien a renchéri dans l'intransigeance samedi en liant la bonne volonté de son pays, quand sera venu le temps de la reconstruction, au désarmement de la bande de Gaza.
Pour M. Netanyahu, une complication a paradoxalement disparu dans la nuit avec l'annonce de la mort d'un soldat israélien porté disparu depuis vendredi.
L'armée israélienne avait initialement considéré Hadar Goldin comme capturé par des combattants palestiniens lors de l'affrontement qui a fait éclater le cessez-le-feu de vendredi.
Entre les mains du Hamas, le sous-lieutenant Goldin aurait représenté une monnaie d'échange considérable, comme le soldat Gilad Shalit, libéré en 2011 en échange d'un millier de prisonniers palestiniens. Mais Hadar Goldin devait être enterré dimanche.
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Une école de l'ONU bombardée par l'armée israélienne à Rafah, le 3 août 2014. © AFP
Au moins dix Palestiniens ont été tués dimanche dans une nouvelle frappe sur une école de la bande de Gaza maintenue sous le feu des avions et des canons israéliens, malgré un début de retrait des troupes au sol.
Au 27ème jour d'une guerre dont rien ne laisse entrevoir une fin rapide, des dizaines de personnes ont encore péri dans le territoire, principalement à Rafah. C'est là qu'au moins dix personnes ont trouvé la mort dans un bombardement d'origine indéterminée qui a touché une école de l'ONU accueillant environ 3.000 réfugiés, selon les secours locaux.
Un correspondant de l'AFP a rapporté des scènes de chaos, les secouristes se démenant comme ils pouvaient pour évacuer les blessés, au milieu de Gazaouis courant hors d'haleine avec des enfants dans les bras.
Chris Gunness, porte-parole de l'Agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), qui gère l'école, n'a pas imputé la responsabilité des tirs à l'un ou l'autre des belligérants, Israël et le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza.
C'est la troisième fois en dix jours qu'une école de l'ONU est atteinte. Une trentaine de Palestiniens ont déjà été tués dans des frappes sur des écoles à Beit Hanoun le 24 juillet et à Jabaliya le 31 juillet.
Ces évènements, dont le second a été présenté par les Nations unies et même l'allié américain comme le fait probable des Israéliens, ont suscité une vive émotion internationale.
Retrait partiel confirmé
Rafah, cité étendue débordant sur l'Egypte au sud de l'enclave palestinienne, est soumise à un déluge de feu depuis que trois soldats israéliens y ont été tués vendredi au cours de combats qui ont fait voler en éclats le seul cessez-le-feu accepté à la fois par Israël et le Hamas.
Des dizaines de personnes y ont péri sous les bombes. Selon des sources médicales, la guerre a fait 1.766 morts et 9.320 blessés côté palestinien. Côté israélien, 64 soldats et trois civils ont été tués.
Israël poursuit néanmoins l'opération "Bordure protectrice", déclenchée le 8 juillet pour tenter de faire cesser les tirs de roquettes contre son territoire et détruire les tunnels permettant au Hamas d'intervenir sur le sol israélien.
Mais l'armée israélienne a confirmé pour la première fois officiellement dimanche avoir entrepris de retirer un certain nombre de troupes, sans préciser combien, tandis qu'elle en redéployait d'autres à l'intérieur de la bande de Gaza.
"Nous en retirons certaines, nous en changeons certaines (de position) à l'intérieur (du territoire), cette mission est en cours", a dit à l'AFP le porte-parole de l'armée, Peter Lerner.
Changement de braquet
Cette confirmation avait été précédée samedi par des témoignages sur des mouvements de troupes à l'intérieur de la bande de Gaza et sur le feu vert de l'armée au retour des habitants dans certains secteurs.
Sans parler de début de retrait, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait laissé entendre samedi soir que "Bordure protectrice" allait entrer dans une nouvelle phase, maintenant que l'armée avait presque achevé son entreprise de démolition des tunnels.
Cette partie de l'opération sera terminée "probablement au cours des prochaines 24 heures", a assuré M. Lerner. Mais "la mission se poursuit, elle n'est pas terminée", a-t-il répété, précisant juste: "On change de braquet". Samedi soir, M. Netanyahu et le Hamas ont affirmé leur détermination à poursuivre le combat.
Un "désastre sanitaire de grande ampleur" est pourtant en train de se produire dans la bande de Gaza, dont les 1,8 millions d'habitants sont pris au piège des combats sur un tout petit territoire, s'est alarmée l'ONU.
La situation à Gaza est devenue "intolérable" pour la population civile, a abondé le ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond, dans le Sunday Telegraph. Il a joint sa voix à toutes celles qui appellent "à un cessez-le-feu humanitaire immédiat et sans condition".
Le soldat Goldin déclaré mort
Mais, après l'échec d'un cessez-le-feu vendredi, Israël a délivré le message de la plus grande fermeté pour signifier que le conflit s'achèverait selon les termes qu'il déciderait, et qu'il n'y aurait aucune concession faite à une organisation selon lui aussi peu digne de confiance que le Hamas.
Israël a ainsi décidé de ne pas envoyer de représentants au Caire où une délégation palestinienne incluant six membres du Hamas se trouvait dimanche pour des discussions sur un cessez-le-feu.
Le chef en exil du Hamas Khaled Mechaal a cependant répété que son mouvement n'accepterait pas de cessez-le-feu sans un départ des troupes israéliennes engagées dans Gaza.
"Une trêve est une trêve. Mais la présence des forces israéliennes dans Gaza, qui détruisent les tunnels, c'est une agression", a déclaré M. Mechaal.
Le Premier ministre israélien a renchéri dans l'intransigeance samedi en liant la bonne volonté de son pays, quand sera venu le temps de la reconstruction, au désarmement de la bande de Gaza.
Pour M. Netanyahu, une complication a paradoxalement disparu dans la nuit avec l'annonce de la mort d'un soldat israélien porté disparu depuis vendredi.
L'armée israélienne avait initialement considéré Hadar Goldin comme capturé par des combattants palestiniens lors de l'affrontement qui a fait éclater le cessez-le-feu de vendredi.
Entre les mains du Hamas, le sous-lieutenant Goldin aurait représenté une monnaie d'échange considérable, comme le soldat Gilad Shalit, libéré en 2011 en échange d'un millier de prisonniers palestiniens. Mais Hadar Goldin devait être enterré dimanche.
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Jeune afrique
avec AFP
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