29/08/2014
Aubin MINAKU et Evariste BOSHAB
Au cours d'une réunion de plusieurs heure, qui s'est tenue lundi 25 août 2014 à Kingakati, autour de Joseph Kabila, l’on a assisté à une véritable bataille rangée entre les partisans de la révision de la constitution et ceux qui n’approuvent pas cette révision.
Deux camps se sont créés.
D’une part celui des pro révisionnistes dans lequel l’on retrouve le PPRD, le Palu, ADR ; et d’autre part celui des antirévisionnistes à la tête duquel se trouve le Mouvement social pour le renouveau (MSR) et quelques partis.
Selon des sources proches présentes à Kingakati, les partisans des deux camps ne sont pas parvenus à accorder leurs violons.
Chaque groupe cherchant à faire prévaloir ses thèses. Un membre du MSR a déclaré que son parti reste de marbre et maintien sa position contre la révision de la constitution.
Les membres du PPRD et alliés continuaient de soutenir que la révision de la constitution notamment l’article 220 était inévitable. Certains membres du PPRD et certains partis sont même allés loin jusqu’à proposer l’exclusion de la majorité des partis refractaires à la révision constitutionnelle.
Des divergences
La réunion du lundi 25 août à Kingakati a donc révelé des profondes divisions au sein de la famille politique du chef de l’Etat. Il a fait ressortir deux tendances qui sont pour l’instant inconciliables.
A la lumière de ce qui vient de se passer à Kingakati, beaucoup d’observateurs soutiennent que la Majorité présidentielle (MP) est au bord de l’éclatement suite aux divergences nées de la révision ou pas de la constitution. Visiblement, le bateau MP traverse une zone de turbulences qui risque de le faire sombrer si l’on ne prend garde.
Beaucoup d’analystes pensent déjà que la majorité pourrait connaitre des divisions internes lorsqu’il sera question de débattre des questions sensibles telles que la révision de la constitution, le calendrier électoral. Ils n’ont pas du tout tort.
Car en effet , ce qui arrive était prévisible au vu des premières fissures apparues en date du 12 août 2014, lorsque le bureau politique du MSR, troisième force politique de la Majorité a manifesté son intension de discuter de certaines questions dont la révision de la Constitution.
Dans sa déclaration, le MSR avait soutenu que le président Joseph Kabila n’avait mandaté personne pour parler en son nom concernant la révision de la Constitution.
Ce parti avait demandé à la Majorité d’initier un débat autour de cette question au lieu de prendre le devant en soutenant que le président de la République était favorable à la révision de la Constitution.
La réaction du MSR a provoqué une vague de protestations au sein de la Majorité. Certains membres de cette plate-forme, anciens mobutistes sont montés au créneau pour désaprouver la déclation du MSR, la jugeant non conforme à la ligne de la Majorité.
Pour tout dire, nous allons assister à un combat entre les faucons d’un côté et les colombes de l’autre au sein de la MP comme ce fut le cas dans les années 80-90 avec le maréchal Mobutu ? La réponse dans les prochains jours.
_______________________
[Luc-Roger Mbala Bemba]
© KongoTimes!
Aubin MINAKU et Evariste BOSHAB
Au cours d'une réunion de plusieurs heure, qui s'est tenue lundi 25 août 2014 à Kingakati, autour de Joseph Kabila, l’on a assisté à une véritable bataille rangée entre les partisans de la révision de la constitution et ceux qui n’approuvent pas cette révision.
Deux camps se sont créés.
D’une part celui des pro révisionnistes dans lequel l’on retrouve le PPRD, le Palu, ADR ; et d’autre part celui des antirévisionnistes à la tête duquel se trouve le Mouvement social pour le renouveau (MSR) et quelques partis.
Selon des sources proches présentes à Kingakati, les partisans des deux camps ne sont pas parvenus à accorder leurs violons.
Chaque groupe cherchant à faire prévaloir ses thèses. Un membre du MSR a déclaré que son parti reste de marbre et maintien sa position contre la révision de la constitution.
Les membres du PPRD et alliés continuaient de soutenir que la révision de la constitution notamment l’article 220 était inévitable. Certains membres du PPRD et certains partis sont même allés loin jusqu’à proposer l’exclusion de la majorité des partis refractaires à la révision constitutionnelle.
Des divergences
La réunion du lundi 25 août à Kingakati a donc révelé des profondes divisions au sein de la famille politique du chef de l’Etat. Il a fait ressortir deux tendances qui sont pour l’instant inconciliables.
A la lumière de ce qui vient de se passer à Kingakati, beaucoup d’observateurs soutiennent que la Majorité présidentielle (MP) est au bord de l’éclatement suite aux divergences nées de la révision ou pas de la constitution. Visiblement, le bateau MP traverse une zone de turbulences qui risque de le faire sombrer si l’on ne prend garde.
Beaucoup d’analystes pensent déjà que la majorité pourrait connaitre des divisions internes lorsqu’il sera question de débattre des questions sensibles telles que la révision de la constitution, le calendrier électoral. Ils n’ont pas du tout tort.
Car en effet , ce qui arrive était prévisible au vu des premières fissures apparues en date du 12 août 2014, lorsque le bureau politique du MSR, troisième force politique de la Majorité a manifesté son intension de discuter de certaines questions dont la révision de la Constitution.
Dans sa déclaration, le MSR avait soutenu que le président Joseph Kabila n’avait mandaté personne pour parler en son nom concernant la révision de la Constitution.
Ce parti avait demandé à la Majorité d’initier un débat autour de cette question au lieu de prendre le devant en soutenant que le président de la République était favorable à la révision de la Constitution.
La réaction du MSR a provoqué une vague de protestations au sein de la Majorité. Certains membres de cette plate-forme, anciens mobutistes sont montés au créneau pour désaprouver la déclation du MSR, la jugeant non conforme à la ligne de la Majorité.
Pour tout dire, nous allons assister à un combat entre les faucons d’un côté et les colombes de l’autre au sein de la MP comme ce fut le cas dans les années 80-90 avec le maréchal Mobutu ? La réponse dans les prochains jours.
_______________________
[Luc-Roger Mbala Bemba]
© KongoTimes!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire