jeudi 14 août 2014

La peur a changé de camp, PAUL KAGAME FUIT KINSHASA



Gêné à l’idée de devoir croiser les regards de ses bourreaux congolais dans leur propre pays, le Président rwandais a sollicité et obtenu la délocalisation du sommet de la CIRGL vers Luanda alors qu’il devait se tenir à Kinshasa. 

Mais Kagame ne saura jamais cacher sa lourde responsabilité dans la déstabilisation des Grands Lacs et ses homologues de la région vont avoir à le constater au cours du sommet qui se tient aujourd’hui.

Ce jeudi 14 août 2014, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) se réunissent à Luanda dans le cadre du suivi du processus de paix dans cette partie du continent. 

Ce sommet devait, en principe, se tenir à Kinshasa selon le mode de rotation prévu, après celui d’il y a quelques mois qui s’est tenu toujours à Luanda. Mais il a été délocalisé presqu’en dernière minute vers la capitale angolaise.

Que s’est-il donc passé pour qu’intervienne ce changement ? Les sources diplomatiques approchées nous ont fait savoir que ce changement est intervenu à la demande du Président rwandais, Paul Kagame au motif qu’il ne se serait pas senti en sécurité à Kinshasa pour des raisons qu’il n’a pas évoquées. 

Si ce sommet s’était quand même tenu dans la capitale rdconglaise, il n’aurait connu la participation d’aucune délégation rwandaise.

Le Secrétariat de la CIRGL, qui organise les sommets, a pu obtenir des autres pays cette délocalisation dans le souci de voir participer le Rwanda.

On a beau chercher les motivations profondes de ce souci du Président rwandais, sans succès. En effet, depuis qu’elle se bat pour le rétablissement de la paix dans la région des Grands Lacs et à l’Est de son territoire, la RDC a toujours fait montre de son pacifisme et de son hospitalité, même envers ceux qui l’agressent. 

Le Président Kabila a même été condamné par une certaine opinion parce qu’il a toujours rencontré ces mêmes agresseurs, dont Paul Kagamé, dans sa recherche de la paix. 

D’aucuns pensent qu’après la mise en déroute du M23 et avec le démêlement en cours des FDLR, Kagame se serait senti mal à l’aise à Kinshasa face à ses homologues qui allaient constater qui veut la paix et qui ne la veut pas dans leur région.

Kagame préfère donc ne pas croiser les regards des Congolais dans leur propre pays pour ne pas être rongé par les remords à cause de ses crimes à l’Est.

Pour le reste, c’est la tête haute que la délégation congolaise s’est rendue à Luanda. Kinshasa est, en effet, reconnue comme étant le premier et grand contributeur dans la recherche de la paix. 

Dernièrement à Washington, le Secrétaire d’Etat américain a réitéré cette reconnaissance au Président Kabila après l’avoir fait lors de son séjour à Kinshasa. 

Les Nations Unies et d’autres capitales occidentales l’ont également reconnu. D’ailleurs, le même Kagame s’est déjà rendu à Kinshasa pour le 50ème anniversaire de l’indépendance de la RDC, à cette même époque où ses troupes écumaient les montagnes congolaises du Kivu.

Pendant ce temps, Kigali et son pouvoir n’ont pas cessé de semer la désolation dans la conscience des observateurs. 

L’extrémisme du régime de Kagamé, qui emprisonne les opposants et en assassine d’autres tout en promettant d’en faire autant publiquement, etc., autant de faits parmi tant d’autres qui fondent cette désolation de la communauté internationale qui, cependant, ne fait rien pour contraindre Kigali à s’inscrire réellement et résolument dans le processus d’une paix durable.
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Pascal Debré Mpoko

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