samedi 16 août 2014

«Le bal des chauves» autour de Kabila et «L’affaire Tshisekedi» !

le jeudi 14 août 2014



Il ne se passe plus un jour sans qu’une nouvelle affaire ne vienne secouer la Kabilie. Du tabassage à mort d’un représentant de l’Apareco à Washington par les sbires de la garde prétorienne de Kabila à la mise en ligne du dossier médical présumé d’Etienne Tshisekedi en passant par la conférence fleuve d’Evariste Boshab sur la révision constitutionnelle; les sujets ne manquent pas et sont multiples. 

Malgré les apparences, la Kabilie est en proie à une guerre fratricide où la lutte d’influence entre individus et les intrigues sont quotidiennes.

Après l’affaire Mende Omalanga contre Kin-Kiey Mulumba, deux anciens produits du RCD-Goma sous influence rwandaise de triste mémoire et ministres du régime; c’est autour des hommes du parti cher à Kabila le Pprd de s’empoigner en présence du chef même. 

Et ce, pour l’influencer dans un sens comme un autre. Mais c’était sans ignorer combien Kabila les méprisent tous jusqu’à les ignorer. Un autre ministre plus qu’influent et ami très proche de Matata de passage en Europe a laissé passer une indiscrétion qui traduit le climat au tour de l’homme qui ne parle jamais à savoir Joseph Kabila.

La scène se passe à Kingakati, ferme agropastorale de Kabila rapporte ce ministre ami de Matata : «Le président de La Chambre basse Aubin Minanku, le SG du Pprd Evariste Boshab et le Secrétaire politique du même parti sollicitent une audience auprès du chef. 

Ce dernier arrive et les trois individus exposent le motif de leur demande à savoir un sois disant mécontentement de la population sur le maintien de Matata au poste de premier ministre. 

Pour eux, le peuple veut que les choses bougent à la tête du gouvernement en ayant en tête sûrement un brin de soupçon que l’un d’eux devienne «calife» à la place de Matata. 

Ne sentant rien venir de la part de Kabila qui excelle dans un cynisme sans pareil, la porte s’ouvre sur Matata que les trois conspirateurs ne s’attendaient pas à voir à l’audience. 

Kabila leur pose la question de savoir ce qu’ils reprochent à Matata ici présent pour qu’il ne soit plus premier ministre ? Toute honte imbue, les trois comploteurs sont restés muets comme des carpes »…poursuit notre informateur.

Poursuivant dans son déballage, le ministre renchérit : «Kabila est aujourd’hui très intelligeant qu’il a compris la petite pensée des sois disant hommes politiques congolais qu’il (Kabila) les manipule tous dans son intérêt. 

Après avoir utilisé Kengo Wa Dondo pour la tenue de ses Concertations nationales l’année dernière, il (Kabila) s’est aujourd’hui rebiffé de le nommer premier ministre comme il (Kengo) s’y attendait. 

Ce denier qui avait déjà son gouvernement composé de ses amis et proches ne sait à quel saint se vouer aujourd’hui en attendant qu’on le dégage de la tête du Sénat bientôt. 

Le torchon ne brûle pas entre lui (Kengo) et ses lieutenants de jadis comme Jean-Pierre Lisanga Bonganga et Me Gérard Kamanda Wa Kamanda qui a pris sa place à la tête de son regroupement de l’Opposition républicaine ? »…

Le ministre finit par dénoncer «le bal des chauves » sordide qui se joue autour de Kabila qui sait exactement aujourd’hui qui est avec lui et qui ne l’est pas. Ce qui nous réservera des surprises pour très bientôt» conclut-il.

Lorsqu’Etienne Tshisekedi avait parlé du «Bal des chauves» des opposants opportunistes autours de Mobutu dans les années 1990, le peuple congolais qui a une mémoire comprend aujourd’hui ce qui se passe autour de Kabila. 

Comme jadis son modèle Mobutu auquel Kabila tient à ressembler et tient à s’accrocher au pouvoir après 2016, l’homme à la tête du grand Congo-Kinshasa a fait échec patent dans tous les programmes politiques qu’il s’était choisi à savoir Les 5 chantiers, La révolution de la modernité et consort.

La sortie de la Kabilie sur Étienne Tshisekedi. Quoi qu'on aime ou on haïsse l’homme politique ou l’homme tout court; quoi qu’on le critique ou le haïsse; il aura marqué de son empreinte l’histoire politique de notre pays à l’instar de Patrice Lumumba, Joseph Kasa Vubu ou encore Mobutu Sese Seko. 

Comme on dit, les héros ne meurent jamais même si la mort venait à les emporter un jour... Sinon, de Kinshasa la capitale dans le Congo profond, personne ne comprend le comportement irresponsable de la bande à Kabilie autour de la santé de Tshisekedi.

La Radio télévision nationale congolaise (Rtnc) a été utilisée et abusé dans une annonce en boucle sur une prétendue évacuation sanitaire du président national de l’UDPS vers l’étranger pour des soins appropriés. 

Selon la voix de la Kabilie, un avion médicalisé serait affrété à l’aéroport international de N’Djili pour cette évacuation. Ce que démentait de son côté haut et fort le parti cher à Tshisekedi L’UDPS, affirmant par la même occasion qu’il s’agissait d’une simple spéculation car Tshisekedi va de mieux en mieux et que son évacuation n’est plus d’actualité ou imminente.

Du reste, les spécialistes du microcosme politique congolais du pays comme ceux de la diaspora se posent la question de savoir que vient faire la question relative à la santé de la personne Tshisekedi dans les affaires du régime Kabila. 

Ce régime dictatorial à l’instar de ses prédécesseurs et qui n’a jamais permis à Tshisekedi une expression libre et démocratique dans son pays s’accorde aujourd’hui une bonne conscience en disant intéresser à la vie du leader de la vraie opposition. 

En lieu et place de s’expliquer sur les questions brulantes de l’heure notamment celle concernant la modification constitutionnelle pour permettre à Kabila de se représenter à la présidentielle de 2016 ou la mise en pratique des recommandations de ses propres résolutions des Concertations nationales de l’année dernière, le régime fait divagation en distrayant le peuple.

Au lendemain de cette semaine folle marquée par une polémique stérile, un jeune confrère Tatu Franck Ntumba Kaleka publiait un texte que je trouve d’une beauté journalistique et d’une profondeur reconnue que je reprends ici dans son intégralité :

«Superman
On a fait de cet homme un super homme. Comme s'il n'était pas un humain exposé autant que tous aux maladies et inévitablement à la mort. Qu'il vive ou qu'il meurt on aura créé autour de lui une légende d'héro. Les héros ne meurent jamais comme ils ont vécu.

Nombreux se plaisent ironiquement de la situation dans laquelle il se trouverait actuellement. (Ba informations ya kotshiola) Et dire qu'à défaut de l'avoir tué puisqu'un adversaire politique -quoiqu'aussi un être humain extrêmement dangereux - que la mort l'emporte. 

Oui que la mort naturelle l'emporte puisque nul homme n'a eu assez des couilles pour abattre l'ennemi Etienne Tshisekedi Wa Mulumba. Il n'a jamais perdu au fait. Il mourra grand gagnant. 

Gagnant de la lutte sans compromission, une lutte selon les normes. Mêmes du temps de Mobutu avec ses sbires cela n'a pas été possible.

Dans un Congo en pleine crise (crise chronique) d'identité, de model cet homme serait en faite un model de constance politique. Des opposants ont été créés et fabriqués afin de donner un semblant d'équilibre politique et justifier un petit peu soit-il la démocratie. 

On sait trop bien que cet homme en pleine forme fera perdre le sommeil et poussera inévitablement nombreux de ses adversaires politiques à faire dans leurs froques.

Des hommes sans idéal ni idéologie se sont essoufflés durant le parcours et ont pour justifier leur inaptitude tirer sur le vieux dans tout le sens. 

A l'image des prostituées, les essoufflés se sont vu dépouillés de leur robe de dignité après un viol de conscience collectif qui a laissé une tache de sang indélébile sur leur parcours politique. 

Des individus sans moralité ont lâché le vieux lorsque plus qu'avant il avait besoin d'eux. Le traitre finit par mourir de sa traîtrise. C'est sans vergogne qu'ils ont mordu à l'appât du pouvoir longtemps convoité mais jamais atteint selon les normes.

Ne fut-ce que par honnêteté intellectuelle c'est avec honte qu'on organisera ses obsèques (peut-être). Une sagesse bantu dit qu'en mourant, on se repose. Pema nayo vieux. Tokomema ebembe nayo tozoyemba : "Ya Tshitshi alenda hii! hii! Ya Tshitshi alenda hii! hii!" -

Allo! Docteur ? C'est quoi déjà l'état de santé du patient Tshisekedi ? -Vous êtes qui s'il vous plait ?-tin! tin! tin! tin! (La communication à coupé). 

La phrase en lingala dit ceci : Repose-toi vieux. Nous transporterons ton corps en chantonnant : ya Tshitshi est plus que fort hii ! hii Ya Tshitshi est plus que fort hii ! hii !».

Que celui qui a la capacité de lire entre les lignes comprenne ces choses et à bon entendeur , salut ! 
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Clément Wa Mbuyi
 

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