dimanche 21 septembre 2014

RDC : Le camp des Congolais opposés à toute révision de la Constitution s’agrandit au jour le jour

21/09/2014

 
Pierre Lumbi Okongo

Si Lumbi s’oppose au patron, pourquoi ne le ferions-nous pas aussi. La révision de la Constitution pourrait engendrer des troubles dans le pays. L’équation se complique davantage pour le Pprd et quelques autres partis révisionnistes qui, jusque-là, ne sont d’ailleurs pas légion.

Faire gagner son équipe est le devoir de tout joueur. Pour cet objectif, la solidarité et l’esprit collectif lui sont exigés, en plus de l’efficacité et de ses qualités techniques personnelles. 

Mais un coéquipier qui contre un autre en pleine offensive, le fait est inhabituel, en sport comme en politique. Une bonne raison d’en parler. 

Surtout lorsque l’équipe s’appelle Mp (Majorité présidentielle) où les joueurs sont habitués à recevoir, en garde-à-vous, et à suivre à la lettre, en troupe bien disciplinée, les consignes de l’entraîneur, «l’autorité morale», le président de la République Joseph Kabila. 

Et surtout aussi lorsque le parti, « le joueur », trublion n’est autre que le Msr (Mouvement social pour le renouveau) créé et présidé par Pierre Lumbi, le propre conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité, une des rares et éminentes personnalités du pays autorisées à lui dire des choses à…l’oreille.

Pierre Lumbi a-t-il préalablement fait part à son chef, à voix basse, de son objection contre la révision constitutionnelle avant de l’exprimer, par «mégaphone» et sous le couvert du Msr, à l’intention de tous ? Opinion publiquement ainsi émise qui fait tâche d’huile. 

« Si Lumbi s’oppose au patron, pourquoi ne le ferions-nous pas aussi», se serait probablement dit le kabiliste et ancien ministre, le bouillant katangais Jean-Claude Muyambo, le président de la Scode (Solidarité congolaise pour la démocratie et le développement), qui vient, lui aussi, de donner de la voix et qui estime que « la révision pourrait engendrer des troubles dans le pays ». 

Le camp des Congolais opposés à toute révision de la Constitution s’agrandit au jour le jour. Et l’équation se complique davantage pour le Pprd et quelques autres partis révisionnistes qui, jusque-là, ne sont d’ailleurs pas légion.

Expliquons le problème autrement. Personnalisons l’actuelle cacophonie au sein du camp présidentiel et réintitulons la présente rédaction «Pierre Lumbi tacle Evariste Boshab». 

L’analyse de la situation à travers les parcours et les fonctions actuelles de ces deux personnes éclaire sur les enjeux et les acteurs. 

Le premier, Pierre Lumbi - ancien activiste de la société civile, celle-là qui, on se souviendra, avait secoué le régime Mobutu pendant la Conférence nationale du début des années 1990, ancien ministre des Affaires étrangères dans l’éphémère gouvernement d’Etienne Tshisekedi - est aujourd’hui une des personnes les mieux informées de la RD Congo. 

Flic des flics, centralisateur de tous les « B.I.» (bulletins d’information) venant de différents services de sécurité dont dispose le pays, il est, on le présume - de ce statut -, parmi ceux qui savent (véritablement) ce que pensent les Congolais de leurs dirigeants et de différents problèmes du moment. 

Pierre Lumbi doit avoir tâté le pouls réel de la population congolaise sur le projet de révision de la Constitution suggéré par quelques zélés kabilistes. Les données recueillies lui ont certainement montré que ses compatriotes sont majoritairement contre toute révision de leur Constitution. 

Et le «Mukubua» du Maniema se serait ainsi résolu à le faire savoir à Joseph Kabila. 

La déclaration du Msr aurait-elle été dictée uniquement par cette réalité politique ? 

N’y aurait-il pas eu également, dans cette courageuse prise de position, une petite dose d’attitude légaliste, cette disposition intellectuelle à respecter les règles et les principes, et l’honorant refus de les changer au gré des intérêts individuels, circonstanciels et bassement partisans ?

Le second, Evariste Boshab - autrefois activiste de l’Udps en Belgique, ancien directeur de Cabinet de Joseph Kabila et ancien président de l’Assemblée nationale – est professeur d’université et l’actuel secrétaire général du Pprd. 

Le constitutionaliste est, lui, dans une pure logique politique et son discours ne laisse pas de place au doute. Faisant fi de toutes autres évidences sociales et politiques, seule prime, pour lui, la survie politique de son leader, et ainsi celle de son parti et de la sienne. 

« Le but de tout parti politique est de conquérir le pouvoir et de le préserver », assène-t-il à l’occasion de ses différentes prises de parole. Préserver le pouvoir, quel qu’en soit le prix. Même à celui de la perturbation de la paix et de la cohésion nationales que, prétendument, on cherche à retrouver au travers des concertations et dialogues successifs. 

A l’opposé de l’empirique Pierre Lumbi, Evariste Boshab paraît verbeux, livresque, ayant les yeux fixés sur ses manuels de droit et, naturellement, sur la Constitution dans laquelle il cherche obstinément des articles à charcuter, «inadaptés aux réalités actuelles du pays», lesquels empêcheraient celui-ci de bien fonctionner. 

Mais le juriste peine à en dénicher qui puisse recevoir l’adhésion des Congolais et pouvant justifier une révision de leur charte fondamentale.

Certains de ses camarades sont néanmoins convaincus de tenir de bons arguments à l’appui de leur volonté de la modifier. Le premier, naturellement, est l’article 118. Puisque, disent-ils, celui-ci prévoit la révision, il faut donc réviser. 

Bien sûr que la Constitution congolaise, comme les Constitutions de tous les pays, est révisable. Mais doit-on inopportunément la réviser, à chaque saute d’humeur, pour des petits intérêts catégoriels ou politiques, avant chaque élection et sans raison sérieuse ? 

Leur autre argument « fort » est d’ordre financier, mais ne tient pas debout. 

Le pays, dit-on au Pprd et à la Céni (sa caisse de résonnance ?), n’aurait pas d’argent pour organiser les élections provinciales. Le « pauvre » Congo ferait des économies en faisant élire les députés provinciaux par suffrages universels indirects et non directs. D’où la nécessité de modifier le code électoral et, donc, la Constitution.

Autre argument avancé, le plus ridicule, est celui qui taxe l’actuelle Constitution d’Acte des belligérants. Injure est ici faite aux nombreuses intelligences congolaises qui s’étaient réunies pendant des mois à Sun-City. Il y avait été question de recréer un nouveau Congo politique. 

Et conscientes de l’importance des enjeux et de l’âpreté des discussions qui devraient s’engager, toutes les organisations politiques et de la société civile y avaient envoyé leurs meilleurs têtes. 

Ces dernières auraient-elles été de minables figurants, des groupes de mollassons sans sens patriotique et ayant tous obséquieusement mis leurs savoirs et expériences au service des seuls hommes en uniformes kaki qui orientaient les débats à leurs avantages, mitraillettes sur les tables ? 

Toute Constitution est le produit d’un consensus, obtenu à un moment donné, entre forces politiques et sociales. Acte fondateur d’un ordre politique, elle réglemente le fonctionnement des institutions publiques et énonce les droits et les devoirs des citoyens. 

L’intérêt général est sa vocation et son acceptation par la majorité du peuple sa légitimité. 

La Constitution congolaise de décembre 2005 contient-elle des articles qui parlent spécifiquement des belligérants et qui leur accordent des faveurs particulières ?

Au Pprd, on fait de moins en moins mystère du réel objectif de toucher au sacro-saint article 220 qui limite à deux les mandats successifs du président de la République. Le député national et ancien gouverneur de la province orientale, Médard Autsaï, l’a dit sans détour, et non sans légèreté, sur radio Okapi :

«L’article 220 doit être modifié». Est-on sérieux, respecte-t-on la Constitution quand on envisage de toucher à une de ses dispositions, la seule à qui les Congolais ont donné un caractère presque religieux, de valeur d’évangile - donc non discutable -, qui dit très limpidement : « La forme républicaine de l’Etat, le principe du suffrage universel, la forme représentative du Gouvernement, le nombre et la durée des mandats du Président de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical, ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle ». 

Médard Autsaï, comme ses autres amis, ont sans nul doute comme point de mire la limitation des mandats du chef de l’Etat. Mais ce qu’ils ne disent pas, c’est pourquoi ils souhaitent sa délimitation et pourquoi maintenant, à la fin du second mandat de Joseph Kabila et neuf ans après l’approbation par référendum de la Constitution.

Il y a très peu de chance que l’article 220 soit modifié. Pour plusieurs raisons. 

La première est qu’elle ne doit pas l’être parce que c’est tout simplement interdit. 

La seconde, comme l’a fait remarquer le député national Henri-Thomas Lokondo - s’étonnant de verbiages actuels sur la Constitution alors que le pays est tenaillé par d’autres problèmes plus importants -, est qu’aucune des institutions constitutionnellement habitées à en prendre l’initiative n’a, à ce jour, suggéré sa révision. 

Une d’elles osera-t-elle s’aventurer dans cet exercice aux conséquences politiques lourdes ? Pourra-t-elle les assumer devant l’histoire ? 

Autre raison : sa modification ne peut se faire que par voie référendaire. Où le gouvernement congolais trouvera-t-il l’argent pour organiser un référendum (une votation nationale à suffrages universels directs) quand il dit ne pas en disposer pour organiser les élections provinciales à suffrages universels également directs ? 

Par ailleurs, il n’est pas acquis que les Congolais approuveraient la modification de l’article 220 qui, pour eux, équivaut à permettre à Joseph Kabila de rester encore et trop longtemps au pouvoir.

Un éventuel référendum sur la Constitution n’obtiendra visiblement pas le consensus politique et social qu’avait reçu celui de décembre 2005 et probablement pas une majorité de suffrages pour son adoption. 

L’église catholique, à travers la Cenco, a d’ores et déjà annoncé qu’elle appellerait ses fidèles à s’y opposer. 

La coordination des Eglises de Réveil du Congo (ERC) a également embrayé sur le sujet et dans le même sens. Tous les partis politiques de l’opposition ont juré, dans une rare unanimité, de ne donner aucune chance à toute tentative de modification du mandat du président de la République. 

Les déclarations de différentes branches de la société civile se suivent et se ressemblent : pas de révision constitutionnelle. Les principaux partenaires internationaux et pourvoyeurs d’aides financières et techniques à la RD Congo ont, presque tous, clairement déclaré - n’en déplaise aux « souverainistes » congolais - ne pas souhaiter une délimitation du mandat du président de la République.

Et si, comme le souhaitent les partisans de Joseph Kabila, l’on doit déverrouiller l’article 220 pour lui accorder encore (un peu ?) de temps de «parachever» sa «révolution de la modernité», il lui faudra, à ce compte-là, une cinquantaine d’années de plus à la tête de la RD Congo pour voir les entrepreneurs chinois mettre le goudron, les lampes publiques et les feux de signalisation sur les routes de différentes villes et différents villages du pays. 

Le débat politique porte sur les idées et sur les hommes. Doit-on recourir à des circonlocutions pour dire que le débat aujourd’hui tourne autour de la personne de Joseph Kabila, de son bilan, de l’image que les Congolais ont de lui, de ce qu’il est ? 

Il est étouffant de vivre dans un pays où les intelligences sont anesthésiées à la suite d’interdictions de parler librement d’un certain nombre de sujets. Où les journalistes écrivent à main tremblotante, craignant d’être accusés, le lendemain, d’«offense au président de la République», de se voir journalièrement enquiquinés par l’Anr pour, par exemple, avoir parlé des parents de celui qui dirige le pays, de ses demi frères et sœurs, de ses oncles et tantes, de son enfance, de son parcours de vie, de ses séjours passés en Tanzanie ou au Rwanda, des circonstances de son accession au pouvoir, de sa gestion de l’Etat depuis plus de 13 ans et de l’obligation que lui impose la Constitution de céder le pouvoir au terme de son second mandat, du rejet de sa personne par une frange importante de ses compatriotes - de l’intérieur du pays comme ceux de l’extérieur – quotidiennement exprimé de diverses façons.

Joseph Kabila a été élu par les Congolais, comme François Hollande par les Français. Ce dernier, à la suite de plusieurs facteurs économiques et sociaux défavorables, se voit aujourd’hui « rejeté » par ceux-là mêmes qui l’ont porté à la tête de la France. 

Ce qui confirme, comme le disent les sociologues politiques, que la légitimité (notamment électorale) n’est pas éternelle, permanente, statique. Elle est conditionnée, circonstancielle, mouvante. 

Peut-on dire que la cote d’amour des Congolais envers Joseph Kabila est la même depuis 13 ans ? 

Est-elle allée augmentant, sans anicroche, depuis son accession au pouvoir ? A défaut de disposer d’instituts de sondage fiables dans le pays, l’on constate, par quelques faits importants et avérés, que Joseph Kabila éprouve des difficultés à se faire accepter par certains de ses compatriotes. 

Et ceux qui « rêvent » de le voir continuer à diriger le Congo après 2016 devraient en tenir compte.

Les faits, justement. En janvier dernier, à l’occasion de la réception pour ses vœux de nouvel an aux Congolais organisée dans une salle du bâtiment de l’ambassade - où l’on avait facilement compté les invités -, Henri Mova Sakanyi, brillant intellectuel et plénipotentiaire de Joseph Kabila auprès du roi des Belges, avoua, pathétique, son impossibilité à accomplir une de ses missions essentielles, celle d’encadrer et d’assister ses compatriotes. 

« Je me sens parfois l’homme le plus malheureux car je ne sens pas ma communauté. Quand je vois mes collègues ambassadeurs, je suis jaloux ». 

L’ambassadeur parlait après le caillassage, dans la rue, de sa voiture officielle, quelques jours auparavant, par des « combattants »…congolais. 

Le diplomate n’assiste quasi pas aux importantes activités de ses compatriotes en Belgique. Sa situation n’est pas exceptionnelle. Presque tous les diplomates congolais connaissent le même triste sort. La cause : l’antikabilisme exacerbé des Congolais.

La même aversion contre le président de la République empêche aujourd’hui tout représentant de l’Etat congolais (et tous les proches politiques de Joseph Kabila) de circuler tranquillement à l’étranger, car grande est la probabilité qu’ils se fassent molester par les « combattants » disséminés dans les grandes villes de la Terre. Particulièrement en Occident. 

Situation qui a récemment amené le président Kabila, lui-même, à convoquer les ambassadeurs des Etats-Unis et de l’Union européenne pour se plaindre auprès d’eux de l’insécurité que connaissent sa famille, ses amis et ses affidés dans leurs pays respectifs. 

A-t-on encore besoin de sondages pour constater le désamour de nombreux Congolais à sa personne ? 

Y a-t-il fait plus révélateur de cette rupture de confiance que cette étonnante, médiatique et solennelle requête adressée par un chef de l’Etat à des étrangers leur demandant de raisonner, de ramener à de meilleurs sentiments – par quels moyens ? - des milliers de ses compatriotes résidant dans leurs pays dont il estime injustifiée l’agressivité à son égard ?

L’antikabilisme de la diaspora congolaise a également porté un coup (fatal ?) à la musique (mondaine et religieuse) du pays, un des rares produits à valeur ajoutée exporté par la RD Congo. 

Les musiciens congolais (interdits de prestation, par leurs propres compatriotes, dans toutes les grandes salles occidentales – du jamais vu ni entendu), les producteurs et les distributeurs s’en plaignent, lesquels ont vu leurs revenus chutés vertigineusement. 

Combien de temps cette difficile situation va-t-elle durer ? 

Estime-t-on, sincèrement, qu’un énième mandat de Joseph Kabila la ferait changer ? Comme ce dernier en est la cause (« Kabila est le problème », dit Vital Kamerhe), son départ du pouvoir ne serait-il pas la solution ?

Ce fort antikabilisme est-il par ailleurs le seul fait des Congolais de l’étranger dont les sentiments à l’égard de leur président seraient aux antipodes de ceux de leurs compatriotes de l’intérieur du pays qui seraient, eux, majoritairement des grands fans de « Raïs 100% » ? 

Les propos échangés entre le fraîchement condamné (à 12 mois de prison ferme) Jean-Bertrand Ewanga, le secrétaire général de l’Unc, avec quelques milliers de Kinois, offensants et inconvenants soient-ils, ne reflètent pas moins un état d’esprit qui n’est pas de nature, qu’on se le dise, à faire accepter à un nombre important des Congolais un référendum qui viserait à modifier l’article 220.

Après 13 ans de gouvernance de Kabila, ces derniers rêvent d’un fonctionnement différent de leur pays, d’un autre et nouveau leadership. 

La politique est, comme on dit, une activité parlante. La présidence de la République est, comme bien d’autres mandats électifs, un ministère de la parole et de représentation. 

C’est pourquoi l’on voit Barack Obama, François Hollande et d’autres chefs d’Etat parler presque chaque semaine, émettant des idées, annonçant toutes sortes de choses, expliquant leurs actions et s’expliquant sur des critiques émises sur leurs politiques et sur leurs personnes. Car ils estiment être en devoir de s’adresser «personnellement» à leurs électeurs. Leur rendre « directement » des comptes.

Joseph Kabila est «taiseux», peu visible, effacé et lent à la réaction devant les événements. Attitudes qui ressemblent à celles exigées au chef d’Etat d’un régime parlementaire pur - qui n’est pourtant pas celui de la RD Congo. Les Congolais l’ont toujours déploré. 

Si sa nature taciturne ne l’a pas prédestiné à la chose politique, pourquoi alors s’y accrocherait-il ? 

La fin de son second mandat constitutionnel ne serait-elle pas justement une bonne occasion de quitter cette contraignante (et embêtante ?) activité, de sortir de cet environnement des « braillards » ?

Dans une tribune titrée « Concertations nationales, une vaste comédie ? » publiée en août 2013, il y a un an passé, par le journal congoindependant.com et reprise par l’hebdomadaire congolais E-Journal, nous avions écrit : « Renoncer au pouvoir et à ses multiples avantages (honneurs, influence, argent,…) n’est pas chose facile. Nous le savons et en convenons. Mais toute chose, toute activité humaine a une fin. 

Le président Kabila et tous ceux (parents et courtisans) qui vivent ou profitent directement ou collatéralement de son actuelle et prééminente position, doivent accepter et « digérer » cette dure et incontournable loi de la nature.

De nos jours, tous les chefs d’Etat africains qui quittent le pouvoir de façon régulière, après l’exercice de leur (s) mandat(s), reçoivent une respectabilité internationale, un « certificat » de bon démocrate. Joseph Kabila pourrait en bénéficier. 

Les membres avertis de la famille, les amis (nationaux et étrangers), les intellectuels et les conseillers politiques du président sont ici invités à prendre leur courage en mains afin de faire voir au « chef » les durables avantages qu’il tirerait à emprunter ce chemin de l’honneur. 

Entré au pouvoir par la petite porte, par héritage paternel inattendu et lui contesté car indu, il en sortirait par la grande, avec, en prime, un hommage national et mondial. Ce groupe de proches est ainsi appelé à le dissuader de tout éventuel et préjudiciable entêtement qui le pousserait à penser et à dire comme Mac-Mahon : «J’y suis, j’y reste».

Les kabilistes Pierre Lumbi et Jean-Claude Muyambo se sont acquitté, l’opinion a pris acte, de ce difficile devoir. Ils ont certainement fait leur l’adage qui dit :

«Votre véritable ami est celui qui vous dit la vérité». Y a-t-il, dans la Mp, d’autres braves gens qui pourront également dire la vérité à leur "autorité morale" ?
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[Wina Lokondo] 
© KongoTimes

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