mercredi 22 octobre 2014

Chute d’avion et double propagande en Libye

mercredi 22 octobre 2014

En Libye, comme en Syrie, il a ce que l'on voit et ce que l'on dissimule. Ces derniers temps, la chute - accidentelle - d'un avion a été l'objet d'une récupération par la propagande islamiste, qui avait clamé l'avoir abattu. 

Mais en face, chez ses détenteurs, on n'a guère fait mieux, en déclarant être capable de réaliser des missions de bombardement que d'aurtres ont fait à leur place, et que l'on a cherché à dissimuler. 

Retour sur le mic-mac des bombardements nocturnes de Tripoli en août dernier, révélateurs de stratégies complexes mises en œuvre pour lutter contre l'extension du jihadisme. Avec au premier plan un pays plutôt inattendu : l'Algérie, devenue sur place l'alliée fort discrète des USA.

 

Ça commence d'abord par une photo. Celle d'un morceau d'appareil arborant nettement la cocarde nouvelle de la Libye : les trois couleurs du drapeau originel, le croissant et l'étoile. Une morceau qui fait penser au départ à une queue d'avion. Type MiG 29 par exemple, le MiG 25 ou le MiG 31 en possédant une bien plus haute, en deux exemplaires. 

Pour ce qui est du MiG 23, à queue unique, c'est la forme de l'aileron découpé dedans qui ne convient pas : sur le MiG 23 c'est à coins rectangulaires, alors que là c'est à coins arrondis. Une rapide recherche en archives imprimées (les maquettistes ont toujours une collection de vues d'avions sous la main !)

  

nous fait découvrir notre erreur de départ : c'est en réalité un bout d'aile... (droite, car c'est son intrados bleu que l'on voit, l'aile et en fait à l'envers) et non la queue d'un avion. Une autre photo de l'aile (réduite) d'un MiG 21 près à être remonté après un intense décapage nous donne la solution : c'est bien de ce type d'avion dont il s'agît. 

Un MiG 21, comme Kadhafi en possédait en masse (*), et qui était donc en état de vol avant ce crash fatal. C'est donc bien un appareil appartenant a des forces lybiennes... mais celles du général dissident Khalifa Haftar, hostile aux islamistes, qui s'est écrasé.

 

On retrouve vite aussi une image d'un de ses avions remis à neuf et repeints survolant la côte lybienne. C'est l'exemplaire ou son collègue de mission qui s'est écrasé près de Benghazi, le 29 juillet dernier. Et non un des Migs 21 de Bachar el Assad venu jouer les trouble-fête (on voit ici un de ses exemplaires à l'œuvre), comme certains auraient pu peut-être le penser.

 L'appareil n'était pas armé, comme l'avait stipulé eux mêmes les partisans de Khalifa Haftar, celui qui a été nommé chef d'état-major des nouvelles forces armées libyennes, et dont l'influence commence à inquiéter certains. 

S'il y a un monde entre faire revoler de vieux avions et les armer, cet homme a en mains dans le pays des vecteurs que ses adversaires ne possèdent pas. 

Car l'homme fait déjà peur, à avoir aussi rapidement remis en état un semblant de force aérienne et surtout avoir fédéré autour de lui des pilotes ralliés à sa cause, lui, l'ancien organisateur de l'attaque du Kippour avec El-Sadate (On le voit ici recevant une médaille en 1993 des mains du ministre de la défense égyptien), avant d'être formé par les russes et de subir un terrible échec militaire lors de l'expédition raté au Tchad, où il est fait prisonnier... puis libéré en promettant à Hissène Habré de combattre désormais Kadhafi, ce qu'il fait en se réfugiant tout d'abord... aux Etats-Unis. 

Devenu l'homme de main de la CIA, il hérite du surnom de "Contra du désert", lui et les hommes qui l'ont suivi. Parmi ses nouveaux soldats libyens, d'anciens pilotes de Kadhafi, à l'évidence, passés de l'autre côté (n'oublions pas l'épisode des deux Mirage F1 partis se réfugier à Malte au moment de l'offensive contre le dictateur libyen, qui prouvait par l'exemple que la loyauté envers leur leader politique n'était pas leur raison d'être principale). 

Pour d'autres, les pilotes actuels des Migs ne seraient pas libyens... mais russes, ce qui ne manquerait pas de sel, tant on pense que la remise en état rapide de ses avions est aussi le fait de mercenaires privés, qui ne sont pas tous russes, loin s'en faut, à lire le CV du général dissident et le soutien de la CIA qu'il n'affiche pas mais dont on se doute.



La petite force aérienne Khalifa Haftar installée à Benina semble de prime abord restreinte en effet : il possède aujourd'hui sur place sept MIG 21, rescapés des raids de l’OTAN contre Kadhafi en 2011 (il en avait huit avant ce crash mémorable), et quatre hélicoptères d’attaque Mi-24, fort efficaces, on le sait, aux abords d'une zone urbaine, plus les vieux Mig 23 dévoreurs de pétrole et quelques hélicoptères MI 8 de transport. 

Des avions pas toujours faciles à maintenir en vol, où à piloter pour les nouveaux pilotes : l'appareil immatriculé 8423 s'écrasera le jour suivant de sa présentation en parade aérienne ! 

Mais la base possède aussi en stock des avions plus performants : des Su-24M, concentrés d'électronique. Il en resterait cinq, sur les huit achetés par Kadhafi (sur quinze souhaités au départ), un ayant été détruit dans un incendie, l'autre ayant été abattu près de Ras Lanuf lors de l'offensive contre le leader libyen. Les corps des deux infortunés pilotes avaient été retrouvés décapités

Le hic, c'est que ces appareils n'ont pas été vus en vol depuis 2011, ce qui s'explique étant donné leur complexité de mise en œuvre. "Sur le plan négatif, bien que la cellule du Su-24 était robuste et fiable, en général, la machine était complexe et sophistiquée, et au début sur ​​la fiabilité de l'avionique était très pauvre. 

Le nombre d'heures d'entretien nécessaires pour mettre au point un Su-24 pour une nouvelle mission était sensiblement supérieur à celle de l'armée de l'air russe pour d'autres types. 

Comme indiqué plus haut, les ingénieurs du Sukhoi OKB ont continué à essayer pour améliorer la machine, en ajoutant des corrections à la production" peut-on lire sur leur CV officieux. 

Les Su-24 de Khalifa Haftar, qui n'ont pas volé depuis près de 3 ans, sont incapables de réaliser des missions actuellement, qui plus est de nuit. Voler de nuit dans un tel appareil, dédié à la surveillance électronique de l'adversaire est une autre paire de manches en effet, et les pilotes requis doivent être très expérimentés : à moins de recourir à des pilotes russes, on imagine mal ceux du général dissident être capable de le faire.

 

C'est alors qu'une double (et même triple !) propagande va se mettre en place. Le 3 septembre dernier, des islamistes d'Ansar al-Sharia clament avoir abattu un appareil à Tobrouk... notre fameux MiG 21, en fait, celui dont à découvert l'aile siglé de la cocarde de la nouvelle armée libyenne. 

Très vite aussi apparaît aussi sur le net un immeuble fort abîmé, censé être celui heurté par l'avion en vol rasant, après avoir bien entendu attaqué ces mêmes islamistes à Derna, à 100 kilometres de là. Les dégâts, au sommet d'un immeuble, sont en effet impressionnants. 

Une vidéo montre pourtant l'arrivée de l'appareil, certes à basse altitude, mais bien au dessus des immeubles, avant sa chute brutale. 

Et une seconde confirme le fait : l'appareil n'a pas été la cible de tirs, mais il s'est bien écrasé en peine ville, en heurtant le sommet d'un immeuble avant de s'écraser au toucher le sol. Avant de tomber, l'avion avait fait un passage bas pour commémorer la mort d'un autre pilote, Ibrahim Al-Manifi, mort quelques jours auparavant.

  

Le staff de Khalifa Haftar a beau annoncer rapidement que l'appareil a bien été victime d'une défaillance mécanique, rien n'y fait : pour les complotistes, ce sont bien les islamistes qui sont responsables de sa chute ! 

Des témoins avaient vu de la fumée sortir du réacteur de l'appareil avant sa chute. Le 11 août précédent, une attaque aérienne lancée par les forces de l'Opération Dignité (le nom donné par Khalifa Haftar, à la reprise en mains du pays) avait en effet déjà détruit un bateau chargé de munitions s'approchant du port de Derna.

 

Une double propagande, car si les islamistes savent y faire dans le genre, l'homme formé par la CIA sait faire de même. Voici en effet notre général qui clame depuis que ce sont ces avions qui ont bombardé Tripoli le 18 août, lors d'un raid de nuit. Tout le monde s'était alors interrogé sur l'origine des bombardiers venus s'en prendre à un dépôt d'armes en banlieue de la capitale lybienne. 

Les Etats-Unis, la France, l'Italie et l'Egypte avaient affirmé aussiôt n'y être pour rien. Car personne n'imaginait alors que les Su-24 d'Haftar auraient pu faire le coup... de nuit. le bombardement nocturne exige des avions préparés de longue date et des pilotes expérimentés, comme on a déjà pu le dire ; voire un soutien électronique du type Awacs (que l'Algérie souhaite acheter, comme par hasard !). 

Ne reste plus alors beaucoup de candidats aux vols nocturnes : le Soudan... qui a reçu sa douzaine de Su-24 Biélorusses en juillet 2013, installés sur la base de Wadi Sayyidna près d'Um Dorman. Les pilotes en étant visiblement russes. 

Le Soudan semble donc un utilisateur trop récent de cet engin complexe pour se lancer dans l'aventure. Ne reste plus que les voisins plus expérimentés, à savoir... les Algériens, aux pilotes renommés, aux commandes d'engins bien entretenus, rompus aux ravitaillements en vol (nécessaires pour rejoindre la Libye) et au missions de nuit, - voir la photo ci-dessus à gauche- cherche qui est allé discrètement s'en prendre aux terroristes libyens, et non les Emirats Arabes Unis comme le clament certains. 

  

Des vestiges de bombes guidées russes (des KAB-1500L comme ici à gauche) retrouvés après les raids nocturnes confirme le fait (d'autres sources libyennes évoquant des morceaux de MK82, des bombes américaines vendues partout dans le monde, l'UAE les fabricant sous le nom d'Al-Tariq)).  

A-t-on été vraiment en présence d'une attaque algérienne ? C'est l'avis que partage en tout cas le Middle East Institute, dirigé par un général bien particulier : Anthony Zinni, qui s'était montré fort distant des thèses bushiennes et neocons.  

Selon Akram Kharief, dans le journal El Watan en date du 6 juin 2014, un régiment de 3 500 parachutistes algériens et de 1 500 hommes d'intendance avaient traversé la frontière libyenne le 29 mai dernier, déjà, alors que la constitution algérienne interdit ce genre d'expédition militaire à l'étranger.



Une coopération qui avait déjà commencé dès juin dernier, alors que le fameux général de retour avait été mis en difficulté, et que l'aide US aux algériens se profilait via l'intermédiaire du Mali, ou via le Niger où sont aussi les français qui ont assisté au déploiement : "C'est une première ! 

Des éléments des forces spéciales américaines et algériennes mènent conjointement, depuis une semaine, des actions contre les djihadistes en Libye. Alger a fermement démenti l'information, la Constitution algérienne interdisant à l'armée d'être déployée à l'extérieure de son territoire en temps de paix. 

Mais selon nos informations, non démenties par des sources sécuritaires algériennes, ce sont bien les commandos du 4e régiment de parachutistes, appuyés par des hélicoptères de combat et les hommes du Groupe d'intervention spécial (GIS), l'équivalent du service Action de la DGSE, et leurs homologues américains du 317e escadron des Forces spéciales, qui sont sur le terrain." avait-on lu dans le Nouvel Obs. 

"Cette unité pointue a habituellement pour mission de "neutraliser" et d'exfiltrer des djihadistes, recherchés par le FBI, dans le plus grand secret. Elle est chargée -au cas où- de rapatrier, dans les meilleurs délais, des commandos qui seraient gravement blessés, lors d'un accrochage. 

Cet escadron se déplace par petits commandos de 9 personnes, à bord d'un petit avion d'affaires suisse, le Pilatus PC12. Discret, il est capable de se poser et de décoller sur une piste courte, même sur l'herbe. 

Le 20 janvier dernier, un Pilatus a atterri sur la base militaire française de Gao, au Mali. Trois autres de ces appareils sont stationnés au Niger, au Tchad, en Mauritanie et au Burkina. 

En fait, depuis 2009, cette unité "invisible" écume le Sahara. Combien a-t-elle mis de terroristes au tapis ? Mystère !"... des avions dont j'ai aussi déjà évoqué le rôle en Afrique... venus supporter les troupes algériennes au sol. 

Selon Algeria Focus, le rôle de l'Algérie ne fait aucun doute dans ces bombardements. Il est clairement évoqué dans le numéro d'Air et Cosmos du 3 octobre dernier.

 

Une triple, même, car dès l'annonce des raids nocturnes sur Tripoli, ce sont les américains qui ont montré du doigt deux autres pays : "les Emirats arabes unis et l'Égypte ont secrètement bombardé les milices islamistes en Libye, en prenant pparemment Washington au dépourvu, avec l'agitation dans ce pays d'Afrique du Nord approfondi avec la nomination d'un rival islamistes du premier ministre. 

Le gouvernement américain a déclaré mardi que les Émirats arabes unis et l'Égypte étaient derrière deux raids nocturnes mortels la semaine dernière sur les positions islamistes près de l'aéroport de Tripoli. « Nous croyons qu'il ont été entrepris les frappes aériennes à l'intérieur de la Libye", a affirmé le porte-parole du Pentagone John Kirby-amiral lors d'une conférence. 

Le Département d'Etat a également confirmé les attaques aériennes, mais les fonctionnaires ne disent pas que Washington a été averti à l'avance". Le texte ajoutant : " les forces islamistes en Libye ont allégué ce week-end que l'Égypte et les Émirats arabes unis étaient derrière les raids aériens. 

Plus tôt, deux fonctionnaires américains à l'AFP ont affirmé que les Etats-Unis n'ont pas pris part ou fourni d'assistance dans les bombardements, mais ils n'ont pas pu confirmer que l'Égypte et les Émirats arabes unis avaient laissé Washington totalement dans le noir sur les attaques". 

Etrange déclaration américaine, qui a donc repris la déclaration des islamistes à son compte... ou inversement. Une étonnement qui sent fort le rôle théâtral, destiné à masquer l'évidente collaboration avec l'Algérie, qui ne doit surtout pas être révélée... 

  

Un pays qui "bricolait" à la hâte, selon Courrier International, un démenti à cette intervention en Libye "selon une source militaire, toute cette opération a été "maladroitement camouflée" par l'état-major qui a organisé à la hâte un exercice interarmes aux confins du Sahara, le 28 mai dernier. 

A cette occasion, une émission de télévision, où s'entremêlent des séquences d'archives à d'autres plus actuelles, a été bricolée à une vitesse folle. La veille, le général Boualem Madi, patron de la direction centrale de l'information et de l'orientation au sein de l'ANP, déclarait sur les ondes d'Alger Chaîne III que "la situation aux frontières était préoccupante". 

Au détour du reportage, on pouvait y apercevoir deux Sukkhoï SU-24 Fencer bombardant au sol (ici à gauche, en haut sur sa base algérienne). Une intervention armée que n'auraient pas apprécié les jihadistes algériens... se retournant alors sur le premier européen de la cohalition anti-jihad, en l'occurrence... un français, aussitôt décapité. 

L'intervention algérienne en Libye est sans nul doute en effet un des éléments expliquant la mort d'Hervé Gourdel. Le spectre du GIA répparaissant par la même occasion. Les premiers à en parler étant bien entendu SITE, et ses liens connus avec les services secrets US... 

Manipulation avais-je dit ? Sans aucun doute, à relier tous ces éléments épars ensemble !

Les américains travaillent depuis longtemps aux côtés des algériens, comme le datait un doucment de de tsa-algerie.com, du 14 décembre 2010 révélant que " la CIA dispose de sa propre cellule de surveillance aérienne des groupes terroristes". 

Pour les Etats-Unis, l’Algérie est devenue ces dernières années le partenaire numéro 1 dans la lutte anti-terroriste au Sahel contre Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). C’est ce qui ressort des derniers documents diplomatiques révélés par Wikileaks. 

« Aucun pays n’est plus important que l’Algérie dans la lutte contre Al Qaida au Sahel et au Maghreb », affirme ainsi l’ambassadeur américain à Alger David Pearce dans une note du 6 janvier 2010, soit juste après l’inscription de l’Algérie sur une liste des pays à risque par l’Administration américaine pour la sécurité dans les transports. 

Dans ses révélations, on notait aussi que "depuis le début de l’année 2010, les Américains sont autorisés à effectuer des « survols de surveillance » au-dessus de l’Algérie. 

Selon un des câbles diplomatiques américains révélés mardi 7 décembre 2010 par Le Monde dans son édition datée de mercredi, ces survols entrent dans le cadre de la lutte contre les réseaux d’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) au Sahel. 

Ils sont conditionnés au fait que « les missions de survol n’aient pas de lien direct avec des actions au sol ». 

Ce qui absoudrait aussi totalement une aide technique (celle d'avions radars pour localiser les cibles, ou pour guider les bombardiers sur les objectifs, via des relais électroniques) à des bombardements aériens nocturnes...


Dès 2009, un projet allant dans ce sens avait été élaboré : "fin 2009, une délégation du groupe américain de défense Northrop Grumman est venue en Algérie discuter avec les autorités militaires algériennes d’un projet de plate-forme Awacs à placer sur un Boeing 737. 

La révélation est faite dans un câble de l’ambassade des Etats-Unis à Alger, daté du 25 octobre 2009 et rendu public par le site WikiLeaks. Awaks est un système de stations radar montées sur des avions permettant de surveiller un vaste espace aérien.

  

Il permet aussi de mener des opérations aériennes ou de lutte anti-aérienne. Abdelmalek Guenaïzia, ministre délégué à la Défense nationale, a parlé de ce projet avec Vicki Huddleston, Sous-secrétaire adjoint américaine à la défense pour l’Afrique qui était en visite en Algérie en octobre 2009. Il a également évoqué la volonté de l’Algérie de se doter de systèmes de contrôle électronique et récolte de renseignements ainsi que de brouilleurs de communications". 

Le 30 décembre 2009, un câble intercepté par Wikileaks révélait les survols autorisés du sud de l'Algérie (vers Tindouf) par des Lockheed Orion P-3. au prétexte d'aller voir ce qui se passait au Mali ou en Mauritanie... au moment même où de gros porteurs remplis de cocaïne ou de petits bimoteurs déversaient leur chargement nocturne dans ces deux pays, sans que les Etats-Unis n'en fassent pour autant état (à quoi cela sert-il d'avoir des avions de surveillance sophistiqués et des satellites si on ne sait pas suivre les tribulations d'un énorme Boeing 727 traversant l'Atlantique au départ du Vénézuela puis du Brésil ? 

La base secrète US serait située en Algérie à Iherir. Selon VSD, il y aurait là en prime un "un centre d’écoutes et d’interceptions de la National Security Agency (NSA)" !!!

Le 16 octobre, on apprenait que l'ancien allié libyen de la CIA obtenait le blanc-seing du pouvoir officiel libyen. Jusqu'ici il avait été réticent... quelques semaines auparavant, on avait pu voir des Orions survoler la Libye, prétendûments venus d'Aviano, en Italie...la mainmise sur l'Afrique des américains se poursuit, visiblement.

(*) Le colonel Kadhafi avait une pléthore d'avions, mais, mal entrenus, beaucoup étaint incapables de voler. Leur liste est très impressionnante :

- 7 bombardiers Tu-22 Blinder (hors service depuis plusieurs années).

- 187 chasseurs MiG-23 Flogger et MiG-25 Foxbat,

- 180 avions d’attaque au sol Mig-21 Fishbed, MiG-23 Flogger, Mirage F1, Su-17 Fitter et Su-24 Fencer.

comme avions de reconnaissance :

- 7 MiG-25 Foxbat.
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morice 

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