le samedi 18 octobre 2014
Des centaines de personnes ont fui la ville de Beni, après le massacre d’une trentaine de civils dans la localité de Ngadi et neuf personnes grièvement blessées par des hommes armés qui appartiendraient à la rébellion ougandaise de l’Alliance des forces démocratiques (ADF).
Cette situation prend de l’ampleur à Beni, créant une totale psychose au sein de la population inquiète, endeuillée, inconsolable et contrainte de fuir les quartiers périphériques de la ville. Elle craint une résurgence des violences dans cette partie du pays où elle se sent exposée et vulnérable.
« Fuir, la seule solution »
« Fuir cette zone nous semble être la seule solution », avouent des habitants interrogés. Car, depuis deux semaines, des assauts se sont multipliés sur des civils dans les environs de la ville de Beni, une zone pourtant contrôlée par les Forces armées de la RDC (FARDC).
Des hommes armés y arrivent chaque nuit, pillent et tuent, à la machette ou par balles, les civils qu’ils trouvent sur leur passage. Une cinquantaine de personnes auraient déjà été tuées en seulement 15 jours. Pour certains observateurs, ces exactions sont une façon pour les rebelles ougandais de démontrer leur capacité de nuisance dans la région dite libérée.
« Même si nous ne pouvons encore rien affirmer quant aux présumés auteurs de ces atrocités, le mode opératoire - tel qu’il a été communiqué par ceux qui ont donné le message la nuit -, nous conduit sur une piste. Cela ne nous étonne pas que ce soient malheureusement les ADF », a déclaré jeudi 16 octobre 2014 à Goma, le ministre provincial de la Santé publique, Kahindo Mutete Mdenga après le lancement officiel du Projet « Stabilisation pour l’Est de la RDC pour la Paix (STEP)».
Le même jour, le gouvernement provincial du Nord-Kivu a tenu « en urgence » une réunion extraordinaire à l’issue de laquelle le gouverneur Julien Paluku, accompagné de quelques membres de son gouvernement et de tous les membres du comité provincial de sécurité se sont rendu à Beni pour s’enquérir de la situation et participer à la cérémonie organisée à la tribune du 8 Mars de la mairie de la ville, en mémoire des victimes avant l’enterrement le vendredi 17 octobre. « Une visite de solidarité »
Le représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en RDC, Martin Kobler, s’est aussi rendu vendredi à Beni, où il s’est incliné devant les corps des personnes assassinées à Ngadi et exposées à la place du 8 Mars. Il a réaffirmé l’engagement de la Monusco à mettre fin à l’activisme des groupes armés à Beni.
« C’est une visite de solidarité et de condamner fortement les activités de l’ADF. C’était un carnage, un massacre. C’est très important de mener des actions communes entre les FARDC, la Monusco et la Force de la Brigade d’invention afin de protéger les civils », a-t-il déclaré.
Martin Kobler a qualifié sa visite d’« un moment de deuil où l’on pense à la fois aux morts et au futur pour voir comment prévenir les actions comme celles-ci ».
« C’est l’engagement de la Monusco de promouvoir le soutien des autorités locales contre la violence et les groupes armés », a-t-il souligné.
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Stanislas Ntambwe
Le Potentiel
Des centaines de personnes ont fui la ville de Beni, après le massacre d’une trentaine de civils dans la localité de Ngadi et neuf personnes grièvement blessées par des hommes armés qui appartiendraient à la rébellion ougandaise de l’Alliance des forces démocratiques (ADF).
Cette situation prend de l’ampleur à Beni, créant une totale psychose au sein de la population inquiète, endeuillée, inconsolable et contrainte de fuir les quartiers périphériques de la ville. Elle craint une résurgence des violences dans cette partie du pays où elle se sent exposée et vulnérable.
« Fuir, la seule solution »
« Fuir cette zone nous semble être la seule solution », avouent des habitants interrogés. Car, depuis deux semaines, des assauts se sont multipliés sur des civils dans les environs de la ville de Beni, une zone pourtant contrôlée par les Forces armées de la RDC (FARDC).
Des hommes armés y arrivent chaque nuit, pillent et tuent, à la machette ou par balles, les civils qu’ils trouvent sur leur passage. Une cinquantaine de personnes auraient déjà été tuées en seulement 15 jours. Pour certains observateurs, ces exactions sont une façon pour les rebelles ougandais de démontrer leur capacité de nuisance dans la région dite libérée.
« Même si nous ne pouvons encore rien affirmer quant aux présumés auteurs de ces atrocités, le mode opératoire - tel qu’il a été communiqué par ceux qui ont donné le message la nuit -, nous conduit sur une piste. Cela ne nous étonne pas que ce soient malheureusement les ADF », a déclaré jeudi 16 octobre 2014 à Goma, le ministre provincial de la Santé publique, Kahindo Mutete Mdenga après le lancement officiel du Projet « Stabilisation pour l’Est de la RDC pour la Paix (STEP)».
Le même jour, le gouvernement provincial du Nord-Kivu a tenu « en urgence » une réunion extraordinaire à l’issue de laquelle le gouverneur Julien Paluku, accompagné de quelques membres de son gouvernement et de tous les membres du comité provincial de sécurité se sont rendu à Beni pour s’enquérir de la situation et participer à la cérémonie organisée à la tribune du 8 Mars de la mairie de la ville, en mémoire des victimes avant l’enterrement le vendredi 17 octobre. « Une visite de solidarité »
Le représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en RDC, Martin Kobler, s’est aussi rendu vendredi à Beni, où il s’est incliné devant les corps des personnes assassinées à Ngadi et exposées à la place du 8 Mars. Il a réaffirmé l’engagement de la Monusco à mettre fin à l’activisme des groupes armés à Beni.
« C’est une visite de solidarité et de condamner fortement les activités de l’ADF. C’était un carnage, un massacre. C’est très important de mener des actions communes entre les FARDC, la Monusco et la Force de la Brigade d’invention afin de protéger les civils », a-t-il déclaré.
Martin Kobler a qualifié sa visite d’« un moment de deuil où l’on pense à la fois aux morts et au futur pour voir comment prévenir les actions comme celles-ci ».
« C’est l’engagement de la Monusco de promouvoir le soutien des autorités locales contre la violence et les groupes armés », a-t-il souligné.
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Stanislas Ntambwe
Le Potentiel
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