dimanche 19 octobre 2014

RDC : Beaucoup d’élèves terminent le cycle secondaire, mais ne savent ni lire ni écrire correctement

18/10/2014

 
Des élèves de 6ème primaire de Kinshasa le 08 Juin 2012

Alors que la quote-part réservée à l’éducation va croissante, le niveau des élèves congolais baisse de plus en plus. 

Comment peut-on expliquer cela? s’interroge le député national Steve Mbikayi, avant de démontrer qu’en cette période, beaucoup d’élèves terminent le cycle secondaire avec des pourcentages avoisinant jusqu’a 90 %, mais ne savent ni lire ni écrire correctement. 

S’agissant du programme gouvernemental axe sur la construction de 1.000 écoles, le député-président du parti Travailliste (PT) soutient que le nombre d’écoles ne changera rien. 

« Le Premier ministre a fait état de la construction de 1.000 écoles, cette initiative est bonne. Je le soutiens. Peut-il me rassurer que les mêmes efforts sont fournis pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement ? A mes yeux, l’amélioration du contenu de l’enseignement doit primer sur le contenant que sont les bâtiments », a-t-il déclaré.

Alors que la quote-part réservée à l’éducation va croissante, le niveau des élèves congolais baisse de plus en plus. La quote-part réservée à l’éducation va croissante. Cependant, le niveau des élèves congolais baisse de plus en plus. 

Le constat émane du député national Steve Mbikayi. Ce dernier l’a soulevé parmi les préoccupations posées au Premier ministre lors de la présentation du projet de Budget 2015. 

Le député national (Opposition) Steve Mbikayi reste préoccupé par la qualité de l’éducation ainsi que le niveau des enseignements en République démocratique du Congo.

Au cours de son intervention lundi 13 octobre à l’Assemblée nationale, lors du débat général à la suite de la présentation par le Premier ministre Matata Ponyo du projet de loi de Finances pour l’exercice 2015, l’élu de Tshangu (Kinshasa), soutenant la tendance de donner la valeur à l’éducation avec près de 16% de parts allouées à ce secteur, a évoqué un certain nombre d’interrogations auxquelles devra également répondre ce mercredi 15 octobre, le Premier ministre.

Alors que la quote-part réservée à l’éducation va croissante, le niveau des élèves congolais baisse de plus en plus. Comment peut-on expliquer cela? s’interroge-t-il, avant de démontrer qu’en cette période, beaucoup d’élèves terminent le cycle secondaire avec des pourcentages avoisinant jusqu’a 90 %, mais ne savent ni lire ni écrire correctement. 

S’agissant du programme gouvernemental axe sur la construction de 1.000 écoles, le député-président du parti Travailliste (PT) soutient que le nombre d’écoles ne changera rien. 

« Le Premier ministre a fait état de la construction de 1.000 écoles, cette initiative est bonne. Je le soutiens. Peut-il me rassurer que les mêmes efforts sont fournis pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement ? A mes yeux, l’amélioration du contenu de l’enseignement doit primer sur le, contenant que sont les bâtiments », a-t-il déclaré.

Promouvoir l’enseignement technique

Dans la foulée, Steve Mbikayi a proposé le recyclage des enseignants en ces termes : « Avant même d’être recycle, l’enseignant doit avant tout être qualifié. Il doit être issu de l’UPN ou de l’ISP. 

Or, suite au chômage toujours croissant, tout le monde considère l’enseignement comme une salle d’attente, un passe-temps en attendant de trouver mieux. On y travaille sans avoir le cœur à l’ouvrage.

Avec la difficulté pour le pays de disposer, ce jour, d’enseignants qualifiés en sciences exactes et sciences expérimentales, domaines que les étudiants évitent souvent, le député Mbikayi a suggéré au gouvernement de décréter la gratuité de l’enseignement pour les étudiants qui font les mathématiques et les sciences expérimentales dans le but d’y attirer beaucoup d’étudiants. 

Ce n’est pas le cuivre, le diamant, l’or, la flore et la faune qui rendront heureux notre peuple, c’est plutôt, le savoir et le savoir-faire qui amélioreront la qualité de vie des citoyens et conduiront notre pays au développement. Nous sommes niches en ressources naturelles mais très pauvre en matière du savoir de technologie et de technique », a-t-il soutenu.

Ainsi, Steve Mbikayi a demandé à Matata Ponyo d’indiquer à la représentation nationale combien d’écoles techniques ont-elles déjà été créées et équipées quand on sait que la faculté polytechnique tend à fermer, faute de professeurs. 

« Alors que le budget affecté à l’enseignement est croissant en RDC, il n’y a pas d’écoles publiques. Toutes les écoles sont privées. Oui, toutes les écoles sont privées parce que dans toutes celles appartenant à l’Etat, les enseignants sont pris en charge par les parents. Ce système mis en place sous le régime Mobutu continue et est une des raisons de la baisse de notre enseignement. Quand comptez-vous y mettre fin », s’est-il demandé.
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[Pitshou Mulumba]
LePotentiel

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