samedi 25 octobre 2014

Trop des massacres en présence de l’ONU. La RDC n’a pas besoin que des solutions militaires, mais plutôt des solutions politiques d’abord.

le 25 Octobre 2014



La responsabilité des politiciens Congolais est engagée pour saisir le Conseil de Sécurité des Nations Unies pour l’adoption des résolutions porteuses des véritables paix politiques.

Nous avons quelques questions cruciales à poser aux politiciens Congolais qui envisagent aller aux élections chimériques envisagée en 2016, au regard de la passivité de la MONUSCO et de ses différents mandats, aux regard des différents atrocités meurtrières commis en RDC à cause de Joseph KABILA et par lui-même et tout son système, faux regard de la privation à tout un peuple du Congo de ses droits fondamentaux en présence de la plus forte mission des Nations Unies en RDC.

Personne ne met en doute ni les potentiels, ni les bons projets encore moins les capacités à ce que les politiciens Congolais puissent mettre le Congo sur les rails du développement, mais la question est celle de savoir, comment pourront ils y parvenir dès lors que les Institutions sont par terre à cause de l’illégitimité de ce pouvoir et son Gouvernement susceptible d’être organisateur des élections envisagées en 2016 ?

Nous tenons d’abord à souligner que la MONUSCO n’est pas venu ni en tourisme ni en spectateurs en RDC, et que la RDC n’a pas seulement besoin que des solutions militaires pour rétablir la paix ni à l’intérieur ni avec ses voisins, surtout ceux des pays de Grands Lacs. 

La RDC a premièrement besoin des solutions politiques qui sont à la base de l’anéantissement des Institutions de l’Etat, qui ont déstabilisé l’appareil de l’Etat, qui ont rendu ingouvernable l’Administration publique et qui empêchent toutes les voies légitimes aux négociations de paix avec les pays voisins en conflits, spécialement à l’Est de la République. 

C’est surtout aux solutions politiques que le peuple Congolais espéraient que la plus forte mission des Nations Unies puissent s’atteler avec son contingent de plus de 20.000 hommes depuis 1999 et un budget annuel de plus de 1.500.000.000 de dollars. 

Cette situation des guerres perpétuelles et requérantes à l’Est de la RDC pose la question de la présence de cette Mission si elle n’a aucun mandat approprié et défini de paix en RDC. 

Pire au lieu de ramener le groupe armé de FDLR chez eux au Rwanda, cette mission les favorise de les intégrer de force dans les territoires de la Province Orientale au Congo, et en les éloignant ainsi de leur terre natal le Rwanda pour lequel ils se battent.

Voilà pourquoi nous restons perplexes à la volonté d’aller aux élections en 2016 avec le même peuple qu’on a confisqué les voies électorales en 2011. 

En préconisant 2016, sont-ils dans l’optique de légitimer l’illégitimité constitutionnelle de Joseph KABILA en se disant« quitte là que je m’assois » ou sont ils disposé à œuvrer pour un Etat des droits au Congo?

Partant de la thèse que « les Institutions demeurent et les hommes passent » et celle qui certifient que nous sommes tous au monde « Peuples des Nations-Unies », qu’incontestablement nous sommes attachées aux valeurs que prônent les Nations Unies pour le maintien de paix au monde et que ce qui arrive aux Congolais ne doit laisser personne insensible au sein de la famille onusienne à laquelle nous appartenons aussi, nous aimerions avoir les réponses à ces quelques questions posées à nos politiciens qui concourent pour les élections de 2016:

Est-ce normal que les politiciens Congolais restent insensibles à l’absence des solutions de paix politique et de la protection de la « démocratie naissante en RDC » dans les différentes résolutions donnant mandat à la MONUSCO ? 

si non, qu’ont-ils fait à ce sujet pour saisir le Conseil de Sécurité pour remédier à cette violation du droit international en présence de la mission de l’ONU ?

Est-ce normal que les politiciens restent insensibles aux différents mandats de la MONUSCO auxquels on constate amèrement une volonté incomprise et non justifiée, d’enlever la clause ayant trait à la « protection de la population civile comme priorité » dans toutes ses résolutions qui suivent la résolution 1991, c’est-à-dire dans « 2076 du 20 novembre 2012 ; 2078 du 28 novembre 2012 ; 2098 du 28 mars 2013 qui proroge le mandat jusqu’au 31 mars 2014 ; 2136 du 30 janvier 2014 et l’actuelle 2147 du 28 mars 2014 qui proroge le mandat jusqu’au 31 mars 2015 ». 

Est-ce que ceci pourrait justifier la léthargie de cette forte Mission des Nations Unies face au terrorisme d’Etat pratiqué par Joseph KABILA en massacrant la population civile en sa présence en RDC ? 

Si la réponse est « non », que préconisent-ils pour s’unir et saisir le Conseil de Sécurité des Nations Unies ?

Est-ce normal que les politiciens Congolais restent insensibles au propos du Chef de la MONUSCO qui émet les messages qui disent que cette Mission est là pour les « Cycles des élections en RDC » au regard des tricheries, fraudes et violations graves des droits de l’homme commis par Joseph KABILA en sa présence sans qu’une protection de la population civile et de ses droits soient évoqués pour préserver les conflits postélectoraux ? 

Si la réponse est « non », que font-ils ?

Est-ce normal que les politiciens Congolais soutiennent aussi la thèse inexplicable aux universités occidentales que « les irrégularités entachées des fraudes, tricheries et violations des droits de l’homme aux élections présidentielles de 2011 ne changent pas l’ordre d’arrivée des résultats en RDC ? » 

Si la réponse est non que préconisent-ils pour rendre justice à ce même peuple auquel ils prétendent se battre en leurs qualités d’hommes politiques ?

Est-ce que les Politiciens Congolais savent qu’ils peuvent ensemble s’unir pour saisir le Conseil de Sécurité afin de protéger et de privilégier le droit international comme bons offices en RDC en respectant la volonté du peuple, afin que le peuple Congolais retrouve sa dignité, se reconstruise et s’implique comme toutes les autres nations aux objectifs du millénaire prônés par les Nations Unies? 

Si la réponse est « non », qu’ils argumentent pourquoi ? 

Si la réponse est oui alors qu’ils s’unissent tous en impliquant la Société Civile et saisir le Conseil de Sécurité des Nations Unies pour que le droit international soit protégé et appliqué en RDC au lieu de préconiser aller aux élections en 2016, en allant d’irrégularité en irrégularité pour maintenir la RDC en situation de chaos perpétuel. La loi est dure, mais c’est la loi.

Voici donc venu le temps où la responsabilité des politiciens Congolais est engagée pour s’exprimer en faveur du respect de la démocratie, des droits de l’homme en vue de l’instauration d’un Etat des droits en RDC. 

C’est le moment de prêcher par l’exemple en évoquant l’illégitimité de ce pouvoir de Joseph KABILA pris par la force des armes et d’exiger sa démission constitutionnelle. 

C’est maintenant qu’ils doivent s’unir pour interpeller et demander au Conseil de Sécurité d’appliquer de bonne foi le droit international comme bons offices en RDC, afin de privilégier et de protéger la volonté du peuple Congolais exprimée en 2011 comme ils l’ont fait dans la résolution 1975 pour le cas de la Côte d’Ivoire où le Conseil de sécurité exige clairement que la volonté du peuple ivoirien soit respectée . Cela sera la voie pour faire respecter la Constitution entravée par ce coup d’état électoral.

C’est ainsi que s’ouvrira l’espace politique inexistant avec l’installation d’un Gouvernement de transition à courte durée avec des missions spécifiques bien définies, convergeant vers la volonté du peuple exprimée en 2011. 

C’est ainsi que le Conseil de Sécurité en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, viendra en soutien pour que le droit international puisse s’appliquer. 

Il est temps qu’ils se réveillent, qu’ils mettent à coté leurs prétentions personnelles, qu’ils s’unissent à l’instar des pères de l’indépendance du Congo qui se sont unis pour réclamer l’indépendance.

Pour terminer, les Politiciens Congolais doivent saisir ensemble le Conseil de Sécurité des Nations Unies pour que le mandat de la MONUSCO soient porteurs des termes de la paix politiques et du respect du droit international pour ramener la paix en RDC et dans les pays de Grand Lacs.

C’est fut notre démarche en écrivant une lettre à tous les Membres Permanents et non Permanents du Conseil de Sécurité et en réservant une copie à l’Ambassadeur de la RDC aux Nations Unies que vous pouvez lire en cliquant ici Au-membres-du-conseil-de-s%C3%A9curit%C3%A9-%C3%A0-prendre-1.pdf

Ce document restera un témoignage que l’histoire retiendra et que les générations futures apprendront à connaître la suite qui lui aurait été réservée dans l’exercice de fonctions des Responsables actuels.
_________________________
Jean Louis TSHIMBALANGA

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire