29/11/2014
Parlementaires de RDC - Zoe et Janet "KABILA".
Le Congolais est-il fier de son Parlement ? Se retrouve-t-il en lui ? Parlementaire congolais. Qui est-il ? D’où vient-il ? Quelle formation a-t-il ? Que fait-il ? Que peut-on attendre de lui au Parlement ? Mais, d’abord, pourquoi y va-t-il ? Comment y est-il arrivé ?
Les dernières élections que la RDC a connues, celles de 2011, ont été longuement et largement critiquées.
Plusieurs étaient arrivés à la conclusion que les députés, en tout cas une grande partie d’entre eux, ont plutôt été nommés que véritablement élus.
Nous n’allons pas glisser dans ce débat qui est aujourd’hui bien derrière nous, même s’il doit nous servir de panneau de signalisation, pas seulement pour les prochains scrutins, mais pour toutes les élections qui seront désormais organisées dans ce pays. C’est comme cela qu’on évolue.
Avant la fin de la législature passée (nous parlons bien de la nationale, car la provinciale est d’une élasticité qu’aucune académie politique dans le monde ne peut expliquer.
Mais la RDC n’est-elle pas un cas ?), certains députés, conscients de l’inutilité de la présence de certains de leurs collègues » honorables » à l’Assemblée nationale, avait voté une résolution imposant un certain nombre de critères qui devaient désormais être respectés par tout candidat à l’honorabilité. A l’arrivée, il s’est avéré que ce n’était qu’un coup d’épée dans l’eau.
Vu du côté de la population, le Parlement est la plus importante des institutions. Elle est celle qui lui est la plus proche. Elle est sa porte-voix, elle est elle-même, car constituée des gens qu’elle a envoyés pour parler d’elle et pour elle. Elle devrait donc s’y retrouver totalement.
Mais, au vu de ce qui s’y passe, le Congolais est-il fier de son Parlement ? Se retrouve-t-il en lui ?
La démocratie est un principe universel. Elle a ses normes qu’il est tenu de respecter.
C’est pour ne pas l’avoir compris, plutôt pour avoir voulu donner une interprétation particulière à ce concept que Blaise Compaoré, le moteur de la conduite ad patres du regretté Thomas Sankara, est brusquement passé du chaud au froid. Car il n’y a qu’un pas, apparemment grand, mais en réalité très facilement franchissable, entre le haut et le bas, entre l’ascension et la chute.
Au sommet USA-Afrique tenu cette année à Washington, le Chef de l’exécutif américain, Barack Obama avait rappelé son crédo selon lequel l’Afrique n’avait pas besoin d’hommes forts, mais plutôt d’institutions fortes.
A cela, Compaoré, se prenant certainement pour le centre de la terre, avait eu le culot de lui rétorquer que ce qu’il fallait à l’Afrique, c’était plutôt des hommes forts pour piloter des institutions fortes.
En d’autres termes, il a simplement voulu faire croire au monde que l’Afrique devait avoir sa façon de vivre la démocratie, ou alors qu’il y avait plusieurs démocraties, selon la partie du monde dans laquelle on se trouvait. Il en a eu à ses dépens.
La démocratie est donc unique. Cependant, dans sa pratique, la matérialisation de certains de ses piliers peut varier d’un pays à un autre, voire d’un Etat à un autre dans le cadre d’un Etat fédéral ou confédéral.
Ainsi, par exemple, l’élection des gouverneurs des provinces ou des Etats se fait au suffrage universel alors qu’en RDC, il se fait au second degré, ce qui est une anormalité.
Dans la même logique, dans plusieurs pays du monde dont le régime est parlementaire ou semi-présidentiel, l’empêchement du Chef de l’Etat est comblé par le Président de l’Assemblée nationale.
Mais en RDC, et dans cette constitution-ci seulement, cette tâche est dévolue au Président du Sénat, qui n’a été élu (comme sénateur) que par une poignée d’individus, alors qu’il a fallu des dizaines de milliers de voix à son homologue de la Chambre basse pour siéger au Parlement.
Conséquence de la superficie et de la démographie de ce pays, les provinces de la RDC ressemblent à de véritables Etats.
A titre exemplatif, la Ville de Kinshasa est plus peuplée que, réunis, le Congo Brazzaville, le Gabon, la Guinée Equatoriale et la Guinée Bissau, et il y a encore de la place pour d’autres. Le Gouverneur d’une telle entité ne doit donc pas être élu par quelques individus.
Ce sont là des questions qui appellent un vrai débat constructif, qui aurait pour avantage de conduire au mieux, mais elles ne remettent nullement en question la démocratie.
Quid du parlementaire congolais
C’est dans le même ordre d’idées que l’on peut initier un débat sur la personnalité du parlementaire congolais. Qui est-il ? D’où vient-il ? Quelle formation a-t-il ? Que fait-il ? Que peut-on attendre de lui au Parlement ? Mais, d’abord, pourquoi y va-t-il ? Comment y est-il arrivé ?
D’une manière générale, les lendemains des élections en Afrique ont toujours été ponctués par des contestations de toutes sortes. Mais, c’est l’Afrique !
C’est vrai qu’on y trouve plus de fraudes qu’ailleurs, en tout cas plus qu’en occident particulièrement et dans les pays avancés d’Asie, mais il est tout autant vrai qu’on n’y meurt jamais de maladie ou de mort naturelle. Il y a toujours un sorcier caché quelque part.
Ainsi, les dernières élections que la RDC a connues, celles de 2011, ont été longuement et largement critiquées. Plusieurs étaient arrivés à la conclusion que les députés, en tout cas une grande partie d’entre eux, ont plutôt été nommés que véritablement élus.
Nous n’allons pas glisser dans ce débat qui est aujourd’hui bien derrière nous, même s’il doit nous servir de panneau de signalisation, pas seulement pour les prochains scrutins, mais pour toutes les élections qui seront désormais organisées dans ce pays. C’est comme cela qu’on évolue.
Avant la fin de la législature passée (nous parlons bien de la nationale, car la provinciale est d’une élasticité qu’aucune académie politique dans le monde ne peut expliquer.
Mais la RDC n’est-elle pas un cas ?), certains députés, conscients de l’inutilité de la présence de certains de leurs collègues » honorables » à l’Assemblée nationale, avait voté une résolution imposant un certain nombre de critères qui devaient désormais être respectés par tout candidat à l’honorabilité. A l’arrivée, il s’est avéré que ce n’était qu’un coup d’épée dans l’eau.
Un parlementaire nous raconta un jour une anecdote. Il y avait un jour un débat houleux à l’Assemblée nationale. Après qu’on lui eut accordé la parole, un député monta à la tribune et se mit à parler énergiquement. Il tonnait tellement que le voisin de notre parlementaire demanda à celui-ci, dans la langue qu’il maîtrise le mieux évidemment : » Leki, kasi collègue wana azotomboka pona nini ? « .
Le pauvre voisin se mit à lui expliquer, en français facile, l’objet du débat en question. Mais c’était du latin pour l’honorable qui n’y vit que du feu.
Vous avez dit motion ?
Il y a quelque chose d’anormal qu’on constate dans l’actuelle législative (la précédente n’était en rien différente en cette matière).
Très souvent lorsqu’une motion est adressée à une haute personnalité, surtout s’il s’agit d’un ministre ou d’un gestionnaire d’une opulente institution, il se passe quelque chose d’hallucinant entre le dépôt de la motion au bureau de la Chambre basse et la convocation du motionné.
Des députés qui avaient bien apposé leur signature dans ce document se mettent à le retirer un à un. Curieux. Vraiment curieux. Et dans la quasi-totalité des cas, le nombre de ces retraits est tellement élevé que la motion perd son sens, si son auteur ne l’a pas carrément retirée entre-temps.
Quelle lecture peut-on faire de cet étonnant comportement ?
Ces parlementaires sont-ils tellement incompétents, incapables de comprendre le contenu d’une motion qu’ils signent à l’emporte-pièce avant de retirer leur signature après que quelqu’un de moins bête leur en ait expliqué la véritable quintessence ?
On a même déjà vu, dans cette assemblée-ci, des auteurs d’une motion la retirer quelques jours après en avançant des raisons à faire dormir debout.
La vérité est qu’entre les deux moments précités, il se passe beaucoup de choses, qui ne sont pas de nature à plaire aux électeurs. Le dernier pugilat au Palais du peuple est très éloquent à ce sujet.
Autre curiosité dans ce chapitre, il y a bel et bien eu des motions de défiance ou d’interpellations dans ce Parlement. Mais elles n’ont jamais inquiété un seul gestionnaire. En tout cas, il n’y a jamais eu de conséquence.
Beaucoup de nos parlementaires suivent aveuglement la position des collègues appartenant à leur famille politique, non pas parce qu’ils ont l’intention de défendre cette position qui serait de cette famille, mais bien parce qu’ils n’y comprennent rien du tout, ou qu’ils ont tout simplement peur de mécontenter la fameuse famille.
Et si on nommait les parlementaires ?
En 2011, il y avait 20.000 candidats pour 500 sièges à l’Assemblée nationale. Combien d’entre eux avaient postulé parce que convaincus qu’ils étaient capables d’apporter un plus à l’édification de la nation congolaise ?
Combien n’étaient attirés que par les innombrables avantages matériels que procure, en RDC, la députation ?
On n’a pas besoin de statistique pour affirmer que ces derniers étaient de loin plus nombreux que les premiers. Et ils seront encore plus nombreux lors des prochaines élections.
Alors, doit-on garder le même mode de scrutin pour les députés ?
Ne peut-on pas cogiter là-dessus afin qu’au final le peuple ait enfin ses véritables représentants au palais du peuple, qu’il se choisirait parmi les meilleurs de ses fils, suivant la précieuse sagesse d’Aristote qui veut que seuls les meilleurs dirigent la Cité ?
Beaucoup de Congolais ont été ahuris de découvrir certains noms comme candidats dans leurs circonscriptions, et encore plus étonnés de les voir élus.
Ce sont donc des gens qui ont été élus pour représenter au Parlement des gens qu’ils ne connaissent pas et des circonscriptions qui leur sont totalement étrangères.
Les personnes intelligentes étant appelées à réfléchir indéfiniment, et la société étant appelée à s’améliorer sans arrêt, il n’est pas interdit aux Congolais de continuer à chercher les voies et moyens de mieux se faire représenter au Parlement.
Car de bons parlementaires, il y en a en RDC. Mais il n’y a pas qu’eux, malheureusement.
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[Jean-Claude Ntuala]
© KongoTimes
Parlementaires de RDC - Zoe et Janet "KABILA".
Le Congolais est-il fier de son Parlement ? Se retrouve-t-il en lui ? Parlementaire congolais. Qui est-il ? D’où vient-il ? Quelle formation a-t-il ? Que fait-il ? Que peut-on attendre de lui au Parlement ? Mais, d’abord, pourquoi y va-t-il ? Comment y est-il arrivé ?
Les dernières élections que la RDC a connues, celles de 2011, ont été longuement et largement critiquées.
Plusieurs étaient arrivés à la conclusion que les députés, en tout cas une grande partie d’entre eux, ont plutôt été nommés que véritablement élus.
Nous n’allons pas glisser dans ce débat qui est aujourd’hui bien derrière nous, même s’il doit nous servir de panneau de signalisation, pas seulement pour les prochains scrutins, mais pour toutes les élections qui seront désormais organisées dans ce pays. C’est comme cela qu’on évolue.
Avant la fin de la législature passée (nous parlons bien de la nationale, car la provinciale est d’une élasticité qu’aucune académie politique dans le monde ne peut expliquer.
Mais la RDC n’est-elle pas un cas ?), certains députés, conscients de l’inutilité de la présence de certains de leurs collègues » honorables » à l’Assemblée nationale, avait voté une résolution imposant un certain nombre de critères qui devaient désormais être respectés par tout candidat à l’honorabilité. A l’arrivée, il s’est avéré que ce n’était qu’un coup d’épée dans l’eau.
Vu du côté de la population, le Parlement est la plus importante des institutions. Elle est celle qui lui est la plus proche. Elle est sa porte-voix, elle est elle-même, car constituée des gens qu’elle a envoyés pour parler d’elle et pour elle. Elle devrait donc s’y retrouver totalement.
Mais, au vu de ce qui s’y passe, le Congolais est-il fier de son Parlement ? Se retrouve-t-il en lui ?
La démocratie est un principe universel. Elle a ses normes qu’il est tenu de respecter.
C’est pour ne pas l’avoir compris, plutôt pour avoir voulu donner une interprétation particulière à ce concept que Blaise Compaoré, le moteur de la conduite ad patres du regretté Thomas Sankara, est brusquement passé du chaud au froid. Car il n’y a qu’un pas, apparemment grand, mais en réalité très facilement franchissable, entre le haut et le bas, entre l’ascension et la chute.
Au sommet USA-Afrique tenu cette année à Washington, le Chef de l’exécutif américain, Barack Obama avait rappelé son crédo selon lequel l’Afrique n’avait pas besoin d’hommes forts, mais plutôt d’institutions fortes.
A cela, Compaoré, se prenant certainement pour le centre de la terre, avait eu le culot de lui rétorquer que ce qu’il fallait à l’Afrique, c’était plutôt des hommes forts pour piloter des institutions fortes.
En d’autres termes, il a simplement voulu faire croire au monde que l’Afrique devait avoir sa façon de vivre la démocratie, ou alors qu’il y avait plusieurs démocraties, selon la partie du monde dans laquelle on se trouvait. Il en a eu à ses dépens.
La démocratie est donc unique. Cependant, dans sa pratique, la matérialisation de certains de ses piliers peut varier d’un pays à un autre, voire d’un Etat à un autre dans le cadre d’un Etat fédéral ou confédéral.
Ainsi, par exemple, l’élection des gouverneurs des provinces ou des Etats se fait au suffrage universel alors qu’en RDC, il se fait au second degré, ce qui est une anormalité.
Dans la même logique, dans plusieurs pays du monde dont le régime est parlementaire ou semi-présidentiel, l’empêchement du Chef de l’Etat est comblé par le Président de l’Assemblée nationale.
Mais en RDC, et dans cette constitution-ci seulement, cette tâche est dévolue au Président du Sénat, qui n’a été élu (comme sénateur) que par une poignée d’individus, alors qu’il a fallu des dizaines de milliers de voix à son homologue de la Chambre basse pour siéger au Parlement.
Conséquence de la superficie et de la démographie de ce pays, les provinces de la RDC ressemblent à de véritables Etats.
A titre exemplatif, la Ville de Kinshasa est plus peuplée que, réunis, le Congo Brazzaville, le Gabon, la Guinée Equatoriale et la Guinée Bissau, et il y a encore de la place pour d’autres. Le Gouverneur d’une telle entité ne doit donc pas être élu par quelques individus.
Ce sont là des questions qui appellent un vrai débat constructif, qui aurait pour avantage de conduire au mieux, mais elles ne remettent nullement en question la démocratie.
Quid du parlementaire congolais
C’est dans le même ordre d’idées que l’on peut initier un débat sur la personnalité du parlementaire congolais. Qui est-il ? D’où vient-il ? Quelle formation a-t-il ? Que fait-il ? Que peut-on attendre de lui au Parlement ? Mais, d’abord, pourquoi y va-t-il ? Comment y est-il arrivé ?
D’une manière générale, les lendemains des élections en Afrique ont toujours été ponctués par des contestations de toutes sortes. Mais, c’est l’Afrique !
C’est vrai qu’on y trouve plus de fraudes qu’ailleurs, en tout cas plus qu’en occident particulièrement et dans les pays avancés d’Asie, mais il est tout autant vrai qu’on n’y meurt jamais de maladie ou de mort naturelle. Il y a toujours un sorcier caché quelque part.
Ainsi, les dernières élections que la RDC a connues, celles de 2011, ont été longuement et largement critiquées. Plusieurs étaient arrivés à la conclusion que les députés, en tout cas une grande partie d’entre eux, ont plutôt été nommés que véritablement élus.
Nous n’allons pas glisser dans ce débat qui est aujourd’hui bien derrière nous, même s’il doit nous servir de panneau de signalisation, pas seulement pour les prochains scrutins, mais pour toutes les élections qui seront désormais organisées dans ce pays. C’est comme cela qu’on évolue.
Avant la fin de la législature passée (nous parlons bien de la nationale, car la provinciale est d’une élasticité qu’aucune académie politique dans le monde ne peut expliquer.
Mais la RDC n’est-elle pas un cas ?), certains députés, conscients de l’inutilité de la présence de certains de leurs collègues » honorables » à l’Assemblée nationale, avait voté une résolution imposant un certain nombre de critères qui devaient désormais être respectés par tout candidat à l’honorabilité. A l’arrivée, il s’est avéré que ce n’était qu’un coup d’épée dans l’eau.
Un parlementaire nous raconta un jour une anecdote. Il y avait un jour un débat houleux à l’Assemblée nationale. Après qu’on lui eut accordé la parole, un député monta à la tribune et se mit à parler énergiquement. Il tonnait tellement que le voisin de notre parlementaire demanda à celui-ci, dans la langue qu’il maîtrise le mieux évidemment : » Leki, kasi collègue wana azotomboka pona nini ? « .
Le pauvre voisin se mit à lui expliquer, en français facile, l’objet du débat en question. Mais c’était du latin pour l’honorable qui n’y vit que du feu.
Vous avez dit motion ?
Il y a quelque chose d’anormal qu’on constate dans l’actuelle législative (la précédente n’était en rien différente en cette matière).
Très souvent lorsqu’une motion est adressée à une haute personnalité, surtout s’il s’agit d’un ministre ou d’un gestionnaire d’une opulente institution, il se passe quelque chose d’hallucinant entre le dépôt de la motion au bureau de la Chambre basse et la convocation du motionné.
Des députés qui avaient bien apposé leur signature dans ce document se mettent à le retirer un à un. Curieux. Vraiment curieux. Et dans la quasi-totalité des cas, le nombre de ces retraits est tellement élevé que la motion perd son sens, si son auteur ne l’a pas carrément retirée entre-temps.
Quelle lecture peut-on faire de cet étonnant comportement ?
Ces parlementaires sont-ils tellement incompétents, incapables de comprendre le contenu d’une motion qu’ils signent à l’emporte-pièce avant de retirer leur signature après que quelqu’un de moins bête leur en ait expliqué la véritable quintessence ?
On a même déjà vu, dans cette assemblée-ci, des auteurs d’une motion la retirer quelques jours après en avançant des raisons à faire dormir debout.
La vérité est qu’entre les deux moments précités, il se passe beaucoup de choses, qui ne sont pas de nature à plaire aux électeurs. Le dernier pugilat au Palais du peuple est très éloquent à ce sujet.
Autre curiosité dans ce chapitre, il y a bel et bien eu des motions de défiance ou d’interpellations dans ce Parlement. Mais elles n’ont jamais inquiété un seul gestionnaire. En tout cas, il n’y a jamais eu de conséquence.
Beaucoup de nos parlementaires suivent aveuglement la position des collègues appartenant à leur famille politique, non pas parce qu’ils ont l’intention de défendre cette position qui serait de cette famille, mais bien parce qu’ils n’y comprennent rien du tout, ou qu’ils ont tout simplement peur de mécontenter la fameuse famille.
Et si on nommait les parlementaires ?
En 2011, il y avait 20.000 candidats pour 500 sièges à l’Assemblée nationale. Combien d’entre eux avaient postulé parce que convaincus qu’ils étaient capables d’apporter un plus à l’édification de la nation congolaise ?
Combien n’étaient attirés que par les innombrables avantages matériels que procure, en RDC, la députation ?
On n’a pas besoin de statistique pour affirmer que ces derniers étaient de loin plus nombreux que les premiers. Et ils seront encore plus nombreux lors des prochaines élections.
Alors, doit-on garder le même mode de scrutin pour les députés ?
Ne peut-on pas cogiter là-dessus afin qu’au final le peuple ait enfin ses véritables représentants au palais du peuple, qu’il se choisirait parmi les meilleurs de ses fils, suivant la précieuse sagesse d’Aristote qui veut que seuls les meilleurs dirigent la Cité ?
Beaucoup de Congolais ont été ahuris de découvrir certains noms comme candidats dans leurs circonscriptions, et encore plus étonnés de les voir élus.
Ce sont donc des gens qui ont été élus pour représenter au Parlement des gens qu’ils ne connaissent pas et des circonscriptions qui leur sont totalement étrangères.
Les personnes intelligentes étant appelées à réfléchir indéfiniment, et la société étant appelée à s’améliorer sans arrêt, il n’est pas interdit aux Congolais de continuer à chercher les voies et moyens de mieux se faire représenter au Parlement.
Car de bons parlementaires, il y en a en RDC. Mais il n’y a pas qu’eux, malheureusement.
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