02/12/2014
Freddy Matungulu Mbuyamu Ilankir a été ministre de l'Économie, des Finances, et du Budget de la République démocratique du Congo (avril 2001-février 2003).
J'accuse et je crie ma révolte, au nom de tous les congolais de la majorité silencieuse; de ces compatriotes méritants, indignés et déçus, qui ne comprennent plus ce qui se passe chez nous en République démocratique du Congo et sont à la recherche légitime de nouvelles façons d’être, d’agir, et d’exister.
Tous ces nombreux congolais du nord au sud, de l’est à l’ouest, ceux de l’intérieur et ceux de l’extérieur, qui pensent que la dignité, l'excellence et la démocratie peuvent aussi être congolais.
Ma révolte entend honorer la mémoire de toutes les victimes de la tragédie congolaise, de même que la bravoure de ces compatriotes de grande référence, d'hier et d'aujourd'hui, qui ont excellé dans leurs domaines professionnels ou ont dit non à la compromission pour que vive la nation congolaise de Kasumbalesa à Gbadolite, et de Boma à Aru, en passant par Kinshasa et Goma.
La société congolaise est malade ; malade de ses politiciens, malade de son élite, malade de ses antivaleurs.
Le Congo plus beau qu’avant dont nous rêvons devient chaque jour plus lointain qu’avant. Je dénonce notre société si avariée qui ne crée finalement plus que de la corruption, de la méfiance, de l’hostilité mutuelle et de la misère.
Je dénonce la destruction de notre nation par ceux qui transforment l’homme congolais en être passif, malléable et corvéable à souhait, privé du sentiment d’avoir de la valeur.
Après chaque victoire décisive sur l’ennemi, les plus vaillants de nos officiers militaires, nos héros, sont systématiquement et impunément éliminés, fauchés comme de l’herbe inutile. Au nom de tous les sans voix, je dénonce ces forfaitures !
Je dénonce ce débat faux et anachronique sur la révision et le référendum constitutionnels
Je dénonce cette ‘’élite’’ intellectuelle et politique qui affectionne les titres d’Honorable et d’Excellence, mais qui chaque jour se déshonore en excellant dans toutes les vilénies, absolument toutes, pour parvenir au sommet d’une hiérarchie sociale devenue nauséabonde ou s’y maintenir à tout prix, en entretenant la détresse et la déshumanisation de notre société désemparée.
Je dénonce ces dirigeants politiques qui, après avoir exclu le peuple du processus de désignation de ses représentants, mettent toute leur énergie à vanter une croissance économique sans pain pour l’homme de la rue, dont ils sont en réalité les seuls vrais bénéficiaires visibles.
Je dénonce ce débat faux et anachronique sur la révision et le référendum constitutionnels ; référendum que leurs Excellences n’auraient jamais osé envisager si le principe d’un scrutin transparent et équitable était acquis.
J’appelle la majorité silencieuse de notre peuple et l’ensemble de la communauté internationale au nécessaire sursaut en faveur de la République.
À la jeunesse congolaise, à juste titre si frustrée, je rappelle que, comme l’a démontré celle du Burkina Faso, chaque génération a le choix entre trahir et accomplir sa mission, et que si celui qui lutte peut perdre, celui qui ne lutte pas a déjà tout perdu !
En tant que peuple, nous, congolais, avons la responsabilité collective de forger le chemin qui nous mènera à ce Congo plus beau qu’avant, pourvoyeur d’harmonie et de prospérité pour la majorité désireuse de travailler dans le respect des lois de la République. Ce chemin ne nous sera pas donné.
Notre devoir sacré est de le tailler, au besoin dans la pierre, en levant nos fronts longtemps courbés !
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Freddy Matungulu Mbuyamu Ilankir
Jeune Afrique
Freddy Matungulu Mbuyamu Ilankir a été ministre de l'Économie, des Finances, et du Budget de la République démocratique du Congo (avril 2001-février 2003).
J'accuse et je crie ma révolte, au nom de tous les congolais de la majorité silencieuse; de ces compatriotes méritants, indignés et déçus, qui ne comprennent plus ce qui se passe chez nous en République démocratique du Congo et sont à la recherche légitime de nouvelles façons d’être, d’agir, et d’exister.
Tous ces nombreux congolais du nord au sud, de l’est à l’ouest, ceux de l’intérieur et ceux de l’extérieur, qui pensent que la dignité, l'excellence et la démocratie peuvent aussi être congolais.
Ma révolte entend honorer la mémoire de toutes les victimes de la tragédie congolaise, de même que la bravoure de ces compatriotes de grande référence, d'hier et d'aujourd'hui, qui ont excellé dans leurs domaines professionnels ou ont dit non à la compromission pour que vive la nation congolaise de Kasumbalesa à Gbadolite, et de Boma à Aru, en passant par Kinshasa et Goma.
La société congolaise est malade ; malade de ses politiciens, malade de son élite, malade de ses antivaleurs.
Le Congo plus beau qu’avant dont nous rêvons devient chaque jour plus lointain qu’avant. Je dénonce notre société si avariée qui ne crée finalement plus que de la corruption, de la méfiance, de l’hostilité mutuelle et de la misère.
Je dénonce la destruction de notre nation par ceux qui transforment l’homme congolais en être passif, malléable et corvéable à souhait, privé du sentiment d’avoir de la valeur.
Après chaque victoire décisive sur l’ennemi, les plus vaillants de nos officiers militaires, nos héros, sont systématiquement et impunément éliminés, fauchés comme de l’herbe inutile. Au nom de tous les sans voix, je dénonce ces forfaitures !
Je dénonce ce débat faux et anachronique sur la révision et le référendum constitutionnels
Je dénonce cette ‘’élite’’ intellectuelle et politique qui affectionne les titres d’Honorable et d’Excellence, mais qui chaque jour se déshonore en excellant dans toutes les vilénies, absolument toutes, pour parvenir au sommet d’une hiérarchie sociale devenue nauséabonde ou s’y maintenir à tout prix, en entretenant la détresse et la déshumanisation de notre société désemparée.
Je dénonce ces dirigeants politiques qui, après avoir exclu le peuple du processus de désignation de ses représentants, mettent toute leur énergie à vanter une croissance économique sans pain pour l’homme de la rue, dont ils sont en réalité les seuls vrais bénéficiaires visibles.
Je dénonce ce débat faux et anachronique sur la révision et le référendum constitutionnels ; référendum que leurs Excellences n’auraient jamais osé envisager si le principe d’un scrutin transparent et équitable était acquis.
J’appelle la majorité silencieuse de notre peuple et l’ensemble de la communauté internationale au nécessaire sursaut en faveur de la République.
À la jeunesse congolaise, à juste titre si frustrée, je rappelle que, comme l’a démontré celle du Burkina Faso, chaque génération a le choix entre trahir et accomplir sa mission, et que si celui qui lutte peut perdre, celui qui ne lutte pas a déjà tout perdu !
En tant que peuple, nous, congolais, avons la responsabilité collective de forger le chemin qui nous mènera à ce Congo plus beau qu’avant, pourvoyeur d’harmonie et de prospérité pour la majorité désireuse de travailler dans le respect des lois de la République. Ce chemin ne nous sera pas donné.
Notre devoir sacré est de le tailler, au besoin dans la pierre, en levant nos fronts longtemps courbés !
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Freddy Matungulu Mbuyamu Ilankir
Jeune Afrique
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