Le 09/12/2014
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L’on n’a pas fini de décrypter l’ordonnance du Président de la République, prise dimanche 7 décembre dernier, portant nomination des membres de la nouvelle équipe gouvernementale que va diriger Augustin Matata, reconduit dans ses fonctions de Premier Ministre.
Gouvernement éléphantesque et budgétivore pour certains, élargissement de la majorité présidentielle pour les uns, non-événement pour les autres, les langues se délient.
Le MLC de Jean-Pierre Bemba s’est dit non concerné hier lundi 8 décembre.
L’Opposition Républicaine de Kengo se réunit ce mardi 9 décembre au Roméo Golf.
Les Groupes parlementaires Udps et Alliés ainsi que UNC et Alliés dénoncent des manœuvres du pouvoir tendant à retarder les échéances électorales.
Les réactions sont à la hauteur des attentes suscitées par la promesse plusieurs fois renouvelée du Chef de l’Etat, formulée à la clôture des Concertations nationales, il y a une année. La nouvelle, dans l’ensemble, a été assez bien accueillie par la population.
Les Congolais commençaient à en avoir assez du Gouvernement Matata I, dont les membres s’étaient payé les indemnités de sortie depuis des mois mais continuaient à occuper les bureaux des ministres. Ce qui posait un problème d’éthique politique.
La tension devenait perceptible avec toutes les frasques que certains ministres, frappés par l’usure, accumulaient dans la gestion quotidienne de la chose publique et qui finissaient chaque fois en théâtre politique à l’Assemblée Nationale.
Il était temps que le Président agît pour siffler la fin de la recréation. Maintenant que c’est fait, rien n’empêche que l’on jette un regard soutenu sur les missions attribuées à Matata II.
Officiellement, la nouvelle équipe gouvernementale va s’atteler à stabiliser le cadre macro-économique, financer l’organisation des élections, sécuriser le pays face à des menaces de déstabilisation qui se signalent à l’Est et consolider la cohésion nationale.
Devant le Sénat, le désormais ancien ministre du Budget, Daniel Mukoko, avait affirmé que le Budget 2015 réservait une part belle au processus de recensement et de l’identification de la population.
Pendant que des soutiens du pouvoir voient en Matata II une fin de non-recevoir à la demande de dialogue formulée par les caciques de l’opposition, d’autres, par contre, non sans raison, laissent penser que Kabila a élargi sa majorité avec l’adhésion des formations politiques sociétaires de l’Opposition Républicaine.
La nomination de Thomas Luhaka, Omer Egwake et Germain, tous du MLC, bien que vomis par leur parti, répondait à la volonté d’élargissement de la majorité. Même si tous les ministères de souveraineté sont détenus par le PPRD. On y reviendra.
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A. LF
La Prospérité
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L’on n’a pas fini de décrypter l’ordonnance du Président de la République, prise dimanche 7 décembre dernier, portant nomination des membres de la nouvelle équipe gouvernementale que va diriger Augustin Matata, reconduit dans ses fonctions de Premier Ministre.
Gouvernement éléphantesque et budgétivore pour certains, élargissement de la majorité présidentielle pour les uns, non-événement pour les autres, les langues se délient.
Le MLC de Jean-Pierre Bemba s’est dit non concerné hier lundi 8 décembre.
L’Opposition Républicaine de Kengo se réunit ce mardi 9 décembre au Roméo Golf.
Les Groupes parlementaires Udps et Alliés ainsi que UNC et Alliés dénoncent des manœuvres du pouvoir tendant à retarder les échéances électorales.
Les réactions sont à la hauteur des attentes suscitées par la promesse plusieurs fois renouvelée du Chef de l’Etat, formulée à la clôture des Concertations nationales, il y a une année. La nouvelle, dans l’ensemble, a été assez bien accueillie par la population.
Les Congolais commençaient à en avoir assez du Gouvernement Matata I, dont les membres s’étaient payé les indemnités de sortie depuis des mois mais continuaient à occuper les bureaux des ministres. Ce qui posait un problème d’éthique politique.
La tension devenait perceptible avec toutes les frasques que certains ministres, frappés par l’usure, accumulaient dans la gestion quotidienne de la chose publique et qui finissaient chaque fois en théâtre politique à l’Assemblée Nationale.
Il était temps que le Président agît pour siffler la fin de la recréation. Maintenant que c’est fait, rien n’empêche que l’on jette un regard soutenu sur les missions attribuées à Matata II.
Officiellement, la nouvelle équipe gouvernementale va s’atteler à stabiliser le cadre macro-économique, financer l’organisation des élections, sécuriser le pays face à des menaces de déstabilisation qui se signalent à l’Est et consolider la cohésion nationale.
Devant le Sénat, le désormais ancien ministre du Budget, Daniel Mukoko, avait affirmé que le Budget 2015 réservait une part belle au processus de recensement et de l’identification de la population.
Pendant que des soutiens du pouvoir voient en Matata II une fin de non-recevoir à la demande de dialogue formulée par les caciques de l’opposition, d’autres, par contre, non sans raison, laissent penser que Kabila a élargi sa majorité avec l’adhésion des formations politiques sociétaires de l’Opposition Républicaine.
La nomination de Thomas Luhaka, Omer Egwake et Germain, tous du MLC, bien que vomis par leur parti, répondait à la volonté d’élargissement de la majorité. Même si tous les ministères de souveraineté sont détenus par le PPRD. On y reviendra.
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A. LF
La Prospérité
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