Marche de protestation des habitants de Beni, contre les violences perpétrées dans leur ville (janvier 2014).
Un nouveau massacre perpétré à Beni, dans l’est de la RDC, a coûté la vie à 32 personnes. La société civile locale soupçonne les rebelles islamistes ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF-Nalu) d’être derrière cette attaque.
Les ADF-Nalu sont accusées d’avoir assassiné près de 250 civils en deux mois, à Beni, une localité située dans la province du Nord-Kivu.
C’est aux alentours de 20 heures, samedi, que les assaillants ont pénétré dans les localités d’Aili et Mazazambi, à une quarantaine de kilomètres de la ville de Beni.
Après avoir brûlé vif le chef de l’une de ces localités et les membres de sa famille, ils se sont introduits dans les habitations, tuant à l’arme blanche hommes, femmes et enfants.
Trente-deux corps ont été retrouvés dimanche matin. Quatre personnes sont gravement blessées, selon la société civile du Nord-Kivu. Ce bilan est confirmé par d’autres sources locales.
Ce nouveau massacre porte à plus de 250 le nombre de personnes assassinées dans le territoire de Beni durant ces deux derniers mois. Les rebelles islamistes des ADF-Nalu sont accusés d’être derrière ces tueries.
L’armée congolaise et les casques bleus ont renforcé leur dispositif militaire dans la zone. Mais ils sont surtout présents dans les grandes agglomérations.
Les assaillants s’en prennent à des villages isolés, comme ceux qui ont été attaqués samedi soir.
Dimanche matin, des milliers de personnes vivant dans ces localités isolées ont déserté leurs habitations. Elles se dirigent vers les cités d’Oicha et Beni, où une relative sécurité est assurée par l’armée et les casques bleus.
Ces personnes viennent accroître le nombre déjà important de déplacés ayant fui leur village à cause des massacres en série. La société civile évoque "une catastrophe humanitaire".
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