27 décembre 2014
Ce que Louis Antoine Muhire, ce jeune rwando-canadien qui est rentré au Rwanda faire du business, n’a pas dit sur son retour, Pourquoi il ne l’a pas dit?
Il y a des histoires qui font rire jusqu’ à en pleurer. L’histoire de ce jeune homme, Louis Antoine Muhire, en fait partie.
Louis Antoine Muhire dans l’Umushyikirano
En effet, ce garçon est le fils d’un certain M.B, ancien dignitaire du régime Juvénal Habyarimana. Et puisqu’il était dignitaire du régime déchu, il est automatiquement l’homme à abattre.
Voilà pourquoi cet homme s’est retrouvé sur la liste des personnes recherchées par le régime Kagame et qu’il a été condamné par les tribunaux gacaca.
Après avoir traversé la forêt équatoriale à pied comme tant d’autres refugiés rwandais qui ont pu échapper aux massacres de Tingi Tingi et ailleurs dans cette immense forêt congolaise, MB est parvenu à traverser l’Atlantique pour se retrouver au canada avec sa famille.
La famille a retrouvé paix et quiétude. Les enfants pouvaient être scolarisés dans des bonnes conditions. Le fils chéri est devenu ingénieur.
Et comme par enchantement, un bon matin, il se réveille et décide d’aller faire du business au Rwanda? Non, ça ne s’est pas passé comme ça. Louis Antoine Muhire a omis de nous raconter un détail intéressant. Et comme le diable se trouve dans les détails, moi je me charge de vous raconter l’histoire.
Rappelez-vous de mon article intitulé « Aloysie Inyumba et son dernier rapport de mission sur les hutus de la diaspora qui lui a coûté la vie ».
J’écrivais qu’après sa tournée, en Afrique et en occident, Inyumba a fait un rapport qui contredisait le rapport qu’avaient fourni les services des renseignements concernant les exilés hutus partout dans le monde où ils se trouvent.
Elle a montré que les services de renseignements se sont trompés énormément ou ont préféré ne pas dire la vérité au président Paul Kagamé sur l’intégration et la réussite des Hutus à l’étranger.
Elle a expliqué au Président qu’elle a vu des médecins, des profs d’universités, des fonctionnaires, des avocats, des chauffeurs des taxis et bien entendu des balayeurs de route mais dont les enfants font des grandes écoles.
Elle a montré que le gouvernement rwandais, s’il ne faisait pas attention, risquait d’avoir des sérieux ennuis dans les années à venir. Evidemment et naturellement, après avoir fait cet état des lieux, elle a dégagé des pistes de solutions.
Parmi les solutions envisagées, elle prônait le dialogue politique et la réconciliation du peuple rwandais sans lesquels le Rwanda allait sombrer dans le chaos.
Remettre en cause le rapport des services de renseignements s’était s’attirer les foudres de ces mêmes services qui ne le lui ont pas pardonnée. Elle l’a payé cher. Elle en est morte. Paix et quiétude à son âme!
Cependant, après la mort de l’auteure du rapport, ils n’en ont pas moins pris en considération ses conclusions. Néanmoins, ils ont pris soin de privilégier d’autres préconisations que celles de la défunte.
Ils ont donc décidé de réactiver le RH entendez par là « Réseau Hirondelle », qui était tombé en désuétude au lendemain de la victoire du FPR.
Le Réseau Hirondelle consiste à préparer des jeunes filles qui vont essaimé partout dans le monde pour conquérir les cœurs des jeunes réfugiés qui ont réussi. Ces jeunes filles intègrent facilement le milieu de la jeunesse de la diaspora.
Une fois, la proie repérée, le travail de séduction peut commencer jusqu’à la réussite totale. Ce jeune a donc omis de dire qu’il est rentré au Rwanda sous les ailes d’une hirondelle.
Pourquoi, diable, ce jeune homme n’a-t-il pas demandé des conseils auprès de son oncle GM qui vit au Canada, lui aussi. L’histoire de l’oncle GM laisse pantois, également. Nous sommes dans les années 1990, et ce GM, alors étudiant au Canada, rentre au Rwanda pour se marier.
Il passe deux semaines au Rwanda à l’Hôtel Muhabura (Ruhengeri) et hop, il s’envole avec sa dulcinée direction le Canada.
Arrivés à l’aéroport, un joli cadeau de mariage l’attendait. La jeune fille le regarde droit dans les yeux et luit dit: Merci G, nos chemins se séparent ici. Le jeune homme, n’avait que ses yeux pour pleurer. Cette année-là fut pour GM, l’annus horibilis. Il va louper son PHD, il mettra quatre longues années pour remonter la pente.
Eh oui, les pentes ça se remonte un jour, dit-on. Mais à quel prix? L’échec fait partie de la vie, c’est même une bonne chose si il nous laisse une leçon. Mais quelle leçon GM a-t-il tirée de sa mésaventure? Quel conseil a-t-il prodigué à son neveux? Que dalle !
Son neveux, à son tour, croise une jeune fille (en réalité une hirondelle au service d’Afandi) dans « un groupe de prière » et hop, vient on descend à Kigali il y a du Business. Et voilà comment le jeune s’est retrouvé à Kigali sous les ailes d’une hirondelle. Mais ça, il ne le dit pas.
Ce qui fait dire à Jean-Paul Ndayishimiye sur Radio Itahuka, et à juste titre, que le discours de ce jeune homme n’émane pas de lui. C’est juste un texte qu’on lui a demandé d’apprendre par cœur.
Comprenez-moi et comprenez-moi bien. Je ne suis pas là pour tomber dans le piège ethnique et/ou dans l’ethno phobie, Loin de là. Ma démarche est de montrer comment le pouvoir en place à Kigali, manipule la jeunesse en hypothéquant l’avenir même du Rwanda.
Une femme hutu peut aimer un homme tutsi et une femme tutsi peut aimer un homme hutu. Cependant, cet amour doit être libre, consenti et partagé.
Dans mon entourage proche, je connais un couple, la cinquantaine passée, lui est Tutsi, professeur d’économie et consultant, elle, est hutue, médecin gynécologue obstétricienne. Ils ont six enfants, trois garçons et 3 filles. Ils sont heureux.
Cependant, la politique d’utiliser des jeunes filles de 18, 20, 23, 25 ans pour des fins qui ne les concernent pas c’est faire preuve d’une irresponsabilité hors du commun. Paul Kagame a toujours montré que l’avenir du Rwanda ne le concerne guère.
Pour lui, avant lui le Rwanda n’existait pas et après lui, le Rwanda n’existera plus. C’est la politique d’après moi, le chaos. Dommage!
L’aventure de Louis Antoine Muhire, fils de MB et neveu de GM, qui se lance aveuglement sans connaitre les tenants et les aboutissants et sans en maîtriser les dessous, est une aventure des plus dangereuses. Il risque de perdre le Canada, sans avoir retrouvé le Rwanda.
Mais la jeune fille qui l’a attiré dans ses appâts n’aura pas gagné grand chose non plus. Autant dire qu’elle aura tout perdu, son innocence, sa joie de vivre que connaissent toutes les jeunes filles de son âge et par dessus tout, son avenir qui sera à jamais compromis.
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M.Shankuru
IKAZE IWACU
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