Même quand la situation est grave je vois mal comment on ne peut se priver de rire. Souvent, j’évite d’entrer dans des débats que je juge inutiles, archaïques, déphasés et voire dépassés, qui ne se justifient pas dans le contexte actuel où se trouve notre pays, un cadre d’exception.
A un état d’exception dit une solution d’exception. La RD-Congo est un État rendu «raté».
Il n’est en ce moment ni indépendant, ni souverain, ni libre. Aujourd’hui, il connait une occupation multiforme. Il est mis sous-tutelle. Et allez-y savoir de qui, par qui et le pourquoi?
C’est dans ce contexte que l’on entend la phrase suivante dans le milieu de Congolais qui fréquentent les USA : « J’ai proposé le Dr Mukwege aux Américains ».
Elle pourrait désormais égaler une autre : « j’ai accepté l’inacceptable».
Je pense dire aux Congolais que «j’ai proposé le DR Mukwege aux Américains» ne témoigne aucun respect pour le public de nationalité congolaise et des jeunes qui sont venus écouter un orateur, qui de surcroit est un homme politique et est de nationalité congolaise.
Et aussi, je me demande que viennent faire les Américains dans une conversation entre patriotes congolais. La réponse à cette question aidera à comprendre la nature de ceux avec lesquels nous apprenons avoir affaire.
Et sur la question, l’Abbé Evariste Pini-Pini en parle déjà dans son livre, qui lui a valu la colère de ses supérieurs ecclésiastiques à Namur, à savoir «La Mission Civilisatrice au Congo. Réduire les espaces de vie en prison et en enfer».
Mais à propos de la phrase, les Congolais aimeraient savoir qui a eu à présenter qui et à qui, qui a présenté le Dr Mukwege à qui ?
Serait-il celui qui l’affirme ou c’est Mukwege qui d’abord a fait l’objet de désignation de la part de ses parrains, lesquels par hasard se trouvent être les mêmes que ceux qui ont eu à placer et Mobutu et Paul Kagamé et « Joseph Kabila » à la tête de la RD-Congo.
Des images qui ne trompent guère sont là pour en faire largement écho. Elles ont eu à circuler la planète, et ce avant même que des Congolais en disent un mot dans le sens qu’ils en parlent aujourd’hui.
On y voit sur ces photos l’homme Mukwege, tout sourire dehors, et qui prend gentiment ou naïvement pose à côté de ceux que lui et ses amis appellent déjà les « décideurs du monde », leurs «Grands hommes».
Mais en quoi les Clinton sont de «Grands Hommes» ?
En quoi Louis Michel avec qui on se photographie est-il un grand homme ?
Libre à chacun de fréquenter ou de s’afficher avec qui il veut mais on ne peut se servir de ces images pour séduire notre jeunesse. Bien que je n’y vois aucun inconvénient, mais cela aide à saisir la mentalité de ceux qui se présentent et s’affichent comme leadership national congolais.
Alors je dis : «Comprenne qui pourra». Le choix des Américains sur Mukwege n’aurait-il pas précédé la présentation de l’homme à ces derniers ?
Dès lors, je vois mal comment on peut parler de présentation quand quelqu’un se rallie ou se soumet au choix de ses propres parrains et du moment où l’intéressé lui-même ne s’en cache même pas.
Heureusement que nous ne sommes pas tous prêts à être des chiens de Pavlov ou encore des moutons de Panurge. Et même si des fois on nous force la main en nous engageant dans de faux débats. Et celui-ci en est bien un.
Il est tout faux parce que le combat actuel est loin d’être électoral, je parle de celui qui nous est imposé.
Le nôtre est celui de la souveraineté nationale et de la véritable indépendance de la RD-Congo. «Joseph Kabila» n’apparait même pas dans ces enjeux,
C’est juste un sous-fifre comme le furent Mobutu et bien d’autres hier. Comme il en est aussi le cas de l’opposition d’hier et d’aujourd’hui. J’y reviendrai sur la question.
Likambo ya mabele Likambo ya makila
________________Mufoncol Tshiyoyo
Le Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle Mouvement Politico-militaire,
mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com,
004745007236, Facebook : Mufoncol Tshiyoyo
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