mardi 3 mars 2015

Le développement : un concept énigmatique pour les masses ignorantes africaines

02/03/2015 


Tandis que les hommes (penseurs et dirigeants), qui gouvernent le monde (politique, économique, socio-culturel, académique, scientifique, sportif, etc.) et qui, ce faisant, contribuent à donner aux soi-disant nations développées leur éclat matériel, ces hommes donc, cachent jalousement le principe du développement aux peuples qu'ils oppriment, en vue de conserver l'avance des maîtres sur les esclaves, le fait est qu'ils leur jettent en pâture les conséquences du développement en guise de soi-disant développement. C'est ce que dénonce le pasteur Luc Bimaye pour la gouverne de tous.

L'auteur de ces propos est interrogé sur la question par Monsieur Victor Onana dans une vidéo que nous avons trouvée tellement profonde que nous avons tenu à en conserver la quintessence par écrit pour en faciliter une large diffusion. 

Décidément, la révélation des mystères de la création et de l'humanité commence à sortir des esprits éveillés, des écuries et autres loges d'initiés pour se mettre au service de tous.

Victor Onana : Sachant que le développement est un terme souvent employé dans les milieux dits intelligents (dans la politique, dans les milieux éducatifs …), nous voulons savoir ce que vous entendez par le développement?

Luc Bimaye : En fait, c'est un terme qui, jusqu'aujourd'hui, cache tout un mystère, un terme dont l'intelligence réelle est restée sous le contrôle de ceux qui constituent la tête de l'ordre universel (l'organisation de la société) de telle sorte que certains peuples l'utilisent sans vraiment en pénétrer l'intelligence. Le développement, tel que perçu dans le monde, va dans le sens de l'organisation de la société des hommes ou, disons, de l'univers dans lequel ils se déploient.

Or, lorsqu'on parle de l'univers, il faut savoir qu'il a une double dimension : une dimension spirituelle et une dimension matérielle. En percevant l'univers de cette manière, nous pourrons comprendre que d'après les lois de la nature, ce n'est pas la matière qui organise l'esprit, mais c'est l'esprit qui contrôle, oriente et organise la matière. C'est l'esprit qui a de l'ascendance sur la matière. Ainsi, pour pouvoir organiser l'environnement matériel, il faut avoir recours à la sphère spirituelle.

En ce sens, nous pouvons donc comprendre que le développement est principalement fondé sur les liens entre les humains et la sphère spirituelle avant d'être associé à l'organisation de la sphère physique ou matérielle.

Victor Onana : Est ce que nous pouvons dire que le développement, tel que perçu en Afrique, n'est pas vraiment développement dans la mesure où les africains ne limitent ce terme qu'à l'organisation de la sphère matérielle (par exemple la construction des infrastructures) ?

Luc Bimaye : Il est vrai que les «maîtres» de ce mot se réjouissent et prennent plaisir à utiliser ce mot pour manipuler ceux qui restent enfermés dans la dimension graphique dudit mot, ne pouvant en pénétrer l'intelligence profonde. Lorsqu'on écoute par exemple certains analystes politiques et économiques africains, on peut constater que l'approche qu'ils ont du développement est totalement confuse.

Pour eux, le développement ne se limite qu'à la construction des routes, des immeubles et autres. Ils ignorent que sous d'autres cieux, ceux qui ont l'intelligence de ce mot comprennent clairement que l'on ne peut pas transformer un environnement sur le plan matériel (construire des routes par exemple), organiser une société, en faire une société conquérante sans avoir tissé des liens avec les forces spirituelles. Ces élites d'autres cieux savent clairement que l'évolution scientifique et technologique a d'abord pour fondement les liens entre les humains et les forces spirituelles.

Victor Onana : Comment s'établissent ces liens entre les humains et les forces spirituelles ?

Luc Bimaye : Tout part de l'éducation. Dans les milieux onusiens, l'éducation s'entend comme le moyen de pérenniser une race. Ainsi, elle se définit (au sein de l'ONU) comme la construction d'une relation (la connexion) entre les humains et les hiérarchies cosmiques, c'est-à-dire des forces spirituelles qui ont une ascendance sur les composants matériels de l'univers. On peut donc dire que ce sont ces entités spirituelles qui constituent la tête de l'univers. Ainsi, on ne peut pas contrôler l'univers matériel, le transformer, sans avoir des liens avec ces forces spirituelles. Et cela se passe par l'éducation.

Toutefois, il convient de préciser qu'il y a deux niveaux d'éducation. Le premier niveau est celui qui est utilisé pour dresser les hommes. En fait, il consiste à faire croire aux individus, que l'on veut maintenir dans l'ignorance, qu'éduquer c'est le fait d'accumuler les informations du livre. Ainsi, ces individus qui peuvent parvenir, dans une certaine mesure, à l'excellence du lexique découlant de l'information reçue, ne pourront nullement pénétrer l'esprit même de l'information. Dans cette logique, on forme des êtres dressés qui ne font que répéter les mots mais restent en dehors de l'esprit même des mots.

Le deuxième niveau de l'éducation est celui qui forme les vrais acteurs de la transformation de l'univers matériel. Il s'agit d'un principe initiatique qui consiste à établir un lien entre les esprits des hommes (une poignée d'individus) avec les forces spirituelles qui ont l'ascendance sur l'univers de telle manière que ces individus deviennent le reflet, la projection de ces entités spirituelles au milieu de cet univers ; c'est-à-dire que c'est au travers ces individus que les entités spirituelles coordonnent, contrôlent ou imposent une orientation à l'univers.

Victor Onana : Comment donc comprendre très clairement (en peu de mot) le développement?

Luc Bimaye : J'aimerais m'adresser particulièrement à certains peuples, notamment les peuples du sud qui se compose dans sa grande majorité des êtres psychiques, qui ne restent enfermés que dans les mots. Ils doivent comprendre que pour que l'Afrique sorte du contrôle ou de la domination qui s'exerce sur la terre au travers de certains peuples, il faudrait déjà que les africains commencent à comprendre l'univers dans lequel ils vivent et qu'ils cessent de résumer l'univers aux seuls composants visibles. Ils doivent comprendre que l'environnement est d'abord et surtout esprit et arrêter de définir le développement comme l'accumulation ou l'addition du périssable car on ne peut pas influencer la sphère visible de l'univers aussi longtemps que l'on n'a pas tissé des liens avec la sphère invisible.


La ville Kribi en 2035, un mirage vendu aux Camerounais

A titre d'exemple, imaginons un homme qui, possédant un parc animalier, décide de faire des travaux dans le but de le rénover. Ce n'est pas parce qu'il aura transformé l'environnement de ses animaux qu'il aura pour autant changé la nature profonde de ses animaux. C'est la même chose pour les hommes : ce n'est pas parce qu'on aura transformé leur environnement que leur identité profonde changera. Il faudrait donc investir sur les humains car ce sont ces derniers qui constituent la richesse d'une nation.
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Propos recueillis par Victor Onana
Cameroonvoice

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