jeudi 26 mars 2015

Parler du Rwanda et de Paul Kagamé serait-il un sujet tabou pour les politiques congolais ?

Lors des élections de 2006, j’avais ouïe dire, et ce d’après un article du journal Le Phare de Kinshasa qui le rapportait, que le sieur Louis Michel aurait interdit aux Congolais, en particulier à la classe politique congolaise, d’aborder la question de nationalité comme un des thèmes électoraux dans une campagne électorale dont les élections organisées concernaient d’abord et avant tout des sujets congolais de la République Démocratique du Congo.

Ainsi dit et ainsi fait, les « politiques » congolais s’abstinrent d’en toucher un mot. Et ceux qui osèrent en parler, ce fut juste pour banaliser la question de nationalité dans ce sens que les « normaux », ceux qui se qualifiaient ainsi, le « bon chic, bon genre », refusèrent de se salir les mains. 

Et par des arguments qui frisèrent la légèreté et la corruption, des diplômés congolais, docteurs et autres professeurs d’université appuyaient sur l’inutilité de la question en allant jusqu’à comparer la RD-Congo à la France qui non seulement est une puissance dominatrice et coloniale, donc elle a un passé historique, mais également un État dont les structures institutionnelles subissent moins les soubresauts d’une agression extérieure et permanente comme c’est le cas avec le Congo-Kinshasa.

La question de nationalité n’est pas reprise dans ce texte pour accuser des non-congolais d’y avoir pris part mais juste pour souligner le fait qu’il existe dans ce pays, en RD-Congo, des sujets, bien que touchant la RD-Congo et les Congolais, mais que ces derniers ne sont habilités à en parler, le dire dans le sens de leur souhait et selon des intérêts qui sont les leurs. 

Et c’est encore aujourd’hui le cas de la question concernant le rôle du Rwanda en RD-Congo et du sieur Paul Kagamé. Des « politiques » congolais manifestent une peur bleue quand ils osent dire un mot sur le Rwanda et sur Paul Kagamé. C’est presque la langue de bois. 

Ils reproduisent un discours conventionnel teinté du droit international et de ce que certains affirment être le savoir scientifique obtenu dans une faculté de science politique et en relation internationale. 

On vous chante le bon voisinage, comment apprendre et savoir traiter ses voisins directs alors que des Congolais n’ont jamais tué personne au Rwanda.

Des candidats qui se présentent aux élections en 2016 en parlent mais pour soigner des relations qui devraient être bonnes et meilleurs entre le Rwanda et son voisin de 2 345 000 km2 et de plus 70 000 000 d’habitants. J’en rêve ou quoi ? 

Qui entre les deux pays devrait soigner ses relations avec l’autre ? 

Et d’autres vous chantent qu’il en a toujours été ainsi, de la diplomatie et de la loi du plus fort. Mais d’entre eux n’a le culot de l’ancien conseiller de Bush, Karl Rover qui lui n’a pas fait l’université, ou l’a fait mais il ne s’est jamais présenté à un concours en vue d’en obtenir un diplôme et qui disait, je cite : « lorsque nous agissons, nous créons notre propre réalité. Et pendant que vous étudiez cette réalité, judicieusement, comme vous le souhaitez, nous agissons à nouveau et nous créons d’autres réalités nouvelles, que vous pouvez étudier également, et c’est ainsi que les choses se passent. Nous sommes les acteurs de l’histoire (…). Et vous, vous tous, il ne vous reste qu’à étudier ce que nous faisons », fin de citation. 

Quel genre d’hommes politiques il y a en RD-Congo ? Et même ceux qui s’affirment jeunes !

Bien sûr que je me moque de bien-pensants qui comme d’habitude s’interrogeront sur la qualité de Karl Rover. Je m’entends dire qu’il soit ce qu’il est, mais comme la science, la leur ne permet pas aux Congolais de se libérer du joug de l’esclavagisme, parce que notre pays étant occupé et dominé, toutes les armes servent à sa libération. C’est ma position. Il s’agit là de mes convictions.

Herman Cohen, ce gars de toujours, de l’Amérique d’Obama, du même Obama qui, au parlement de la Turquie, tenait le discours suivant en avril 2009 : « la démocratie turque est votre propre réussite. Aucune puissance étrangère ne vous y a forcé », ne se gêne cet homme de parler à haute voix et au micro d’un compatriote congolais de l’occupation du Congo par le Rwanda. 

Herman Cohen affirme, et en rigolant presque, je cite : « […] Après l’invasion du Congo en 1998, l’armée du Rwanda occupait le Kivu pendant […] 6 à 7 ans, quand ils ont occupé le Kivu, ils n’étaient pas là pour des vacances, ils ont organisé les choses, les affaires », fin de citation. 

Jamais ce type de discours ne s’entend parmi des dirigeants congolais de haut rang. Ni Mende, ni que ce soit n’ose le dire et ce de cette manière. 

Même ceux de l’opposition à l’intérieur du système craignent d’aborder cette question parce qu’il leur faut l’aval de Paul Kagamé pour être candidat en 2016, pour circuler librement l’intérieur de la RD-Congo et pour briguer la présidence à Kinshasa. 

Et vous avez bien dit la « présidence » de de la République Démocratique du Congo ? 

Pourquoi ils se montrent incapables de Parler de Paul Kagamé. Par la suite, ils se demandent comment l’opinion refuse de les prendre au sérieux alors qu’en réalité, ils ne sont que des poupées, des jouets entre les mains du sous-traitant Anglo-Saxon de la RDC qui est Paul Kagamé.

Face à Chiang Kai-scheik, Mao n’a jamais cherché le dialogue, l’entente entre des frères opposés mais par contre un affrontement qui se solda par les meilleurs d’entre eux, lesquels lèguent aujourd’hui et à l’histoire et au monde une nation qui non seulement s’est relevé et s’impose comme une identité autonome, mais aussi comme un peuple avec une âme, son âme.

Si nous nous montrons incapables de nous unir, de former un ensemble, un tout alors j’avoue que le temps de nous affronter entre nous est plus que venu pour que les meilleurs des enfants de la RD-Congo en assument sa direction légendaire. Un leadership est celui qui assume devant l’histoire le moment de son engagement et de toutes ses conséquences ultérieures.

À notre jeunesse, nous disons : la RD-Congo ou rien.

Likambo ya mabele, likambo ya makila
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Mufoncol Tshiyoyo

Le Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle Mouvement Politico-militaire,
mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com,
004745007236, Facebook : Mufoncol Tshiyoyo
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