le 21-03-2015
Un casque bleu assure la sécurité des populations dans la ville de Bukavu, en RDC, en novembre 2014.Photo: Monusco/Abel Kavanagh
Quel avenir pour la Monusco ?
La question est âprement débattue depuis deux jours à New York. Après une séance très animée jeudi 19 mars au Conseil des Nations unies, les discussions sur le renouvellement du mandat de la Monusco se sont poursuivies hier, en coulisse, cette fois.
Parmi les sujets de désaccord, la question du retrait de la Monusco. Kinshasa plaide pour un retrait rapide, tandis que les Nations unies proposent un retrait progressif.
« La Monusco ne va pas rester éternellement en République démocratique du Congo », promet Martin Kobler, le patron de la mission de l'ONU en RDC.
L'ONU a d'ailleurs proposé une réduction d'effectifs pour 2015 avec le retrait de 2 000 hommes, soit environ 10% des troupes.
« Ce n'est pas assez. C'est trois fois moins que ce que réclame Kinshasa », s'insurge un diplomate congolais à New York, de source diplomatique. Car, entre le gouvernement congolais et les Nations unies, la présence de la Monusco dans le pays est source de tensions.
Avant d'aller plus loin, explique Martin Kobler, il est impératif que la situation, notamment sécuritaire, s'améliore sur le terrain, en particulier à l'est du pays : « Quels sont les critères ? Ce sont les déplacés internes. C’est la restitution de l’autorité de l’Etat. C’est la performance de l’armée congolaise, la performance de la politique nationale congolaise.
Est-ce qu’ils sont dans une position de garantir la sécurité du peuple à l’est du pays ?
Jusqu’à maintenant, ce n’est pas le cas dans tout le territoire et c’est ce qu’on doit discuter parce que c’est important de ne pas laisser un pays fragile derrière nous ».
Tomber d'accord sur le diagnostic
Encore faut-il que Kinshasa et l'ONU tombent d'accord sur le diagnostic. Jeudi dernier, à New York, le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda Tunga Mulongo, s'est montré optimiste sur la situation sécuritaire.
Il a reconnu « quelques poches d'insécurité » dans l'est du pays, mais a estimé que partout ailleurs « la paix et la sécurité » régnaient désormais.
De quoi justifier un retrait rapide des troupes onusiennes, selon lui. « Le moment est venu pour la RDC d'assumer pleinement ses responsabilités », a martelé le ministre, en demandant à l'ONU de respecter une aspiration « légitime ».
Pour aplanir leurs différends, l'ONU et le gouvernement de la République démocratique du Congo annoncent qu'ils vont mener à parti de lundi des discussions à Kinshasa.
Et c’est jeudi prochain, le 26 mars, qu’une résolution sur le renouvellement du mandat de la Monusco doit être soumise au vote du Conseil de sécurité. Il expire normalement à la fin du mois.
Un casque bleu assure la sécurité des populations dans la ville de Bukavu, en RDC, en novembre 2014.Photo: Monusco/Abel Kavanagh
Quel avenir pour la Monusco ?
La question est âprement débattue depuis deux jours à New York. Après une séance très animée jeudi 19 mars au Conseil des Nations unies, les discussions sur le renouvellement du mandat de la Monusco se sont poursuivies hier, en coulisse, cette fois.
Parmi les sujets de désaccord, la question du retrait de la Monusco. Kinshasa plaide pour un retrait rapide, tandis que les Nations unies proposent un retrait progressif.
« La Monusco ne va pas rester éternellement en République démocratique du Congo », promet Martin Kobler, le patron de la mission de l'ONU en RDC.
L'ONU a d'ailleurs proposé une réduction d'effectifs pour 2015 avec le retrait de 2 000 hommes, soit environ 10% des troupes.
« Ce n'est pas assez. C'est trois fois moins que ce que réclame Kinshasa », s'insurge un diplomate congolais à New York, de source diplomatique. Car, entre le gouvernement congolais et les Nations unies, la présence de la Monusco dans le pays est source de tensions.
Avant d'aller plus loin, explique Martin Kobler, il est impératif que la situation, notamment sécuritaire, s'améliore sur le terrain, en particulier à l'est du pays : « Quels sont les critères ? Ce sont les déplacés internes. C’est la restitution de l’autorité de l’Etat. C’est la performance de l’armée congolaise, la performance de la politique nationale congolaise.
Est-ce qu’ils sont dans une position de garantir la sécurité du peuple à l’est du pays ?
Jusqu’à maintenant, ce n’est pas le cas dans tout le territoire et c’est ce qu’on doit discuter parce que c’est important de ne pas laisser un pays fragile derrière nous ».
Tomber d'accord sur le diagnostic
Encore faut-il que Kinshasa et l'ONU tombent d'accord sur le diagnostic. Jeudi dernier, à New York, le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda Tunga Mulongo, s'est montré optimiste sur la situation sécuritaire.
Il a reconnu « quelques poches d'insécurité » dans l'est du pays, mais a estimé que partout ailleurs « la paix et la sécurité » régnaient désormais.
De quoi justifier un retrait rapide des troupes onusiennes, selon lui. « Le moment est venu pour la RDC d'assumer pleinement ses responsabilités », a martelé le ministre, en demandant à l'ONU de respecter une aspiration « légitime ».
Pour aplanir leurs différends, l'ONU et le gouvernement de la République démocratique du Congo annoncent qu'ils vont mener à parti de lundi des discussions à Kinshasa.
Et c’est jeudi prochain, le 26 mars, qu’une résolution sur le renouvellement du mandat de la Monusco doit être soumise au vote du Conseil de sécurité. Il expire normalement à la fin du mois.
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