mercredi 11 mars 2015

Un procès commun pour Gbagbo et Goudé

La décision en faveur du procès conjoint a été prise à la demande de la procureure Fatou bensouda
 
Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé seront jugés ensemble lors d'un même procès.

C'est la décision rendue mercredi par les juges de la Cour pénale internationale, à la demande du procureur.

Les juges ont alors décidé du report du procès de l'ex-président ivoirien, initialement prévu le 7 juillet.

En s'opposant à la requête du procureur, les avocats de Laurent Gbagbo avaient estimé que le procès ne pourrait démarrer avant début 2016.

Et même si l'ex-président ivoirien est incarcéré depuis bientôt 4 ans, les juges ont décidé de joindre les deux affaires.

Les deux affaires qui présentent de grandes similitudes. Charles Blé Goudé et celui qui fut son mentor sont poursuivis pour quasiment les mêmes faits.

Ils répondent tous deux de crimes contre l'humanité pour meurtres, viols, actes inhumains et persécution.

Ils sont accusés d'avoir perpétré ces crimes contre les partisans d'Alassane Ouatarra, et dans leur majorité sur les mêmes sites, à Yopougon, Abobo et lors de la manifestation vers le siège de la Télévision ivoirienne, au tout début de la crise, en décembre 2010.

Les deux hommes font aussi parti du même plan qui, selon le procureur, visait à "maintenir Laurent Gbagbo au pouvoir" par tous les moyens.

Les juges soulignent cependant que leur niveau de participation à ce "plan" allégué est différent.

Le procureur devrait donc appeler les mêmes témoins à la barre, une centaine, et présenter les mêmes documents aux juges.

Les juges espèrent ainsi gagner du temps, et ne pas avoir à rappeler les mêmes témoins pour deux procès différents.

Mais comment réagiront-ils lors des audiences ?

Au cours des différents procès devant les tribunaux internationaux, les accusés jugés ensemble ont souvent joué leur va-tout en s'opposant, pour pouvoir tirer leur épingle du jeu.

La prochaine audience, prévue le 21 avril, pourrait donner le ton. Ce sera une audience au cours de laquelle les juges pourraient aussi arrêter la date du procès. 





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