le 01 avril 2015.
Muhammadu Buhari, le nouveau président nigerian
La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) salue le déroulement apaisé des élections au Nigéria en général et en particulier le comportement du Président sortant, monsieur Goodluck Jonathan qui vient de donner l’exemple de l’élégance démocratique en acceptant sportivement non seulement sa défaite à l’élection présidentielle, mais également et surtout d’avoir pris l’initiative d’appeler et de féliciter le Président élu , monsieur Muhammadu Buhari pour sa victoire à l’élection présidentielle organisée samedi 28 et dimanche 29 mars 2015.
Au-delà de tout ce que d’aucuns reprochent au Président Goodluck Jonathan dans la gouvernance du Nigéria et notamment son incapacité à faire face aux troupes de Boko Haram qui tuent, massacrent , enlèvent des personnes dont plus de deux cents filles élèves adolescentes en avril 2014, incendient des villages et des maisons,… l’acceptation rapide et élégante de sa défaite à l’élection présidentielle ne constitue pas moins une avancée importante visant à contribuer à la consolidation de la démocratie en Afrique.
En effet, par son geste, le Président Goodluck Jonathan a épargné les Nigérians des violations massives des droits humains résultant souvent, en Afrique, des contestations des résultats électoraux parfois non fondées, mais motivées par les intérêts personnels et égoïstes des dirigeants au pouvoir.
Point n’est besoin de rappeler que dans de nombreux pays africains, des milliers de personnes ont perdu leurs vies à la suite des violences consécutives à la mauvaise organisation des élections et à la volonté des dirigeants accrochés mordicus au pouvoir de ne pas accepter l’alternance politique, pourtant un principe cardinal en démocratie.
En RDCongo par exemple, les élections chaotiques de novembre 2011 ont été à la base des violations massives des droits humains dont les auteurs demeurent impunis jusqu’à ce jour.
Des dizaines de personnes ont été tuées à balles réelles, des centaines d’autres personnes ont fait l’objet d’arrestations arbitraires, de détentions illégales, d’enlèvements, de torture, etc.
Au Nigéria, les contestations électorales en 2011 ont été à la base des centaines de morts et bien d’autres atteintes et violations massives des droits humains.
Le comportement on ne peut plus démocratique du Président Goodluck Jonathan prouve à suffisance qu’il y a effectivement une vie après le palais (présidentiel) et qu’on n’organise pas les élections pour les gagner coûte que coûte mais en ayant présent à l’esprit qu’on peut aussi les perdre, au cours des scrutins libres, démocratiques et transparents.
En définitive, la VSV en appelle à tous les dirigeants africains en général et aux Chefs d’Etat en particulier, à tirer les bonnes leçons de l’élection présidentielle au Nigéria et à comprendre la nécessité et l’importance de ne pas s’accrocher au pouvoir en cherchant contre vents et marrais à multiplier le nombre de mandats, même quand ils sont conscients de ne plus jouir de la légitimité auprès de la population, l’incontournable souverain primaire.
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Fait à Kinshasa, le 01 avril 2015. LA VOIX DES SANS VOIX POUR LES DROITS DE L’HOMME (VSV)
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© Congoindépendant
Muhammadu Buhari, le nouveau président nigerian
La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) salue le déroulement apaisé des élections au Nigéria en général et en particulier le comportement du Président sortant, monsieur Goodluck Jonathan qui vient de donner l’exemple de l’élégance démocratique en acceptant sportivement non seulement sa défaite à l’élection présidentielle, mais également et surtout d’avoir pris l’initiative d’appeler et de féliciter le Président élu , monsieur Muhammadu Buhari pour sa victoire à l’élection présidentielle organisée samedi 28 et dimanche 29 mars 2015.
Au-delà de tout ce que d’aucuns reprochent au Président Goodluck Jonathan dans la gouvernance du Nigéria et notamment son incapacité à faire face aux troupes de Boko Haram qui tuent, massacrent , enlèvent des personnes dont plus de deux cents filles élèves adolescentes en avril 2014, incendient des villages et des maisons,… l’acceptation rapide et élégante de sa défaite à l’élection présidentielle ne constitue pas moins une avancée importante visant à contribuer à la consolidation de la démocratie en Afrique.
En effet, par son geste, le Président Goodluck Jonathan a épargné les Nigérians des violations massives des droits humains résultant souvent, en Afrique, des contestations des résultats électoraux parfois non fondées, mais motivées par les intérêts personnels et égoïstes des dirigeants au pouvoir.
Point n’est besoin de rappeler que dans de nombreux pays africains, des milliers de personnes ont perdu leurs vies à la suite des violences consécutives à la mauvaise organisation des élections et à la volonté des dirigeants accrochés mordicus au pouvoir de ne pas accepter l’alternance politique, pourtant un principe cardinal en démocratie.
En RDCongo par exemple, les élections chaotiques de novembre 2011 ont été à la base des violations massives des droits humains dont les auteurs demeurent impunis jusqu’à ce jour.
Des dizaines de personnes ont été tuées à balles réelles, des centaines d’autres personnes ont fait l’objet d’arrestations arbitraires, de détentions illégales, d’enlèvements, de torture, etc.
Au Nigéria, les contestations électorales en 2011 ont été à la base des centaines de morts et bien d’autres atteintes et violations massives des droits humains.
Le comportement on ne peut plus démocratique du Président Goodluck Jonathan prouve à suffisance qu’il y a effectivement une vie après le palais (présidentiel) et qu’on n’organise pas les élections pour les gagner coûte que coûte mais en ayant présent à l’esprit qu’on peut aussi les perdre, au cours des scrutins libres, démocratiques et transparents.
En définitive, la VSV en appelle à tous les dirigeants africains en général et aux Chefs d’Etat en particulier, à tirer les bonnes leçons de l’élection présidentielle au Nigéria et à comprendre la nécessité et l’importance de ne pas s’accrocher au pouvoir en cherchant contre vents et marrais à multiplier le nombre de mandats, même quand ils sont conscients de ne plus jouir de la légitimité auprès de la population, l’incontournable souverain primaire.
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Fait à Kinshasa, le 01 avril 2015. LA VOIX DES SANS VOIX POUR LES DROITS DE L’HOMME (VSV)
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