le 30-05-2015
Manifestation d'opposants à un troisième mandat du président Nkurunziza, le 29 mai, dans le quartier contestataire de Musaga à Bujumbura.AFP/Landry Nshimiye
Au lendemain de heurts qui ont fait deux morts - consécutifs à des tirs de la police au Burundi -, la capitale Bujumbura est calme ce samedi matin dans l'attente des suites que les autorités vont donner au départ la veille de la vice-présidente de la commission électorale (Céni), celle qui doit organiser le scrutin présidentiel tant controversé.
Ce samedi matin, les journalistes ont trouvé porte close devant la Commission électorale. Silence radio au téléphone également.
Avant de communiquer publiquement sur la fuite à l’étranger de leur vice-présidente Spes-Caritas Ndironkeye, les membres de la Céni veulent d’abord prendre connaissance de la lettre de démission qu'elle a laissée vendredi en partant.
Cette démission de Spes-Caritas Ndironkeye, qui serait d’ailleurs partie avec une autre membre de la commission électorale, est un nouveau coup dur porté à la crédibilité du scrutin législatif censé se tenir le 5 juin prochain.
« Spirale de la violence »
Ces défections font suite au désengagement de l’Eglise catholique du processus électoral, qu’elle a qualifié de « lacunaire ».
Elles font suite aussi au départ avec fracas jeudi des observateurs de l’Union européenne, selon lesquels il est impossible aujourd’hui d’organiser un scrutin crédible, transparent et démocratique au Burundi.
L’UE évoque un climat de peur, d’intimidation généralisée. Elle dénonce la fermeture des médias audiovisuels indépendants, l’interdiction des manifestations...
Et pourtant, cette mobilisation se poursuit, malgré une répression intense, malgré les tirs à balles réelles de la police.
Les réserves de l'UE sont partagées par l'International Crisis Group (ICG), qui craint une « spirale de la violence » selon les termes employés par ce groupe de réflexion indépendant qui tente de prévenir les conflits. Tous les éléments d’un conflit ouvert sont en place, est-il écrit dans un rapport publié ce samedi.
Vendredi, la société civile a annoncé qu’il n’y aurait pas de trêve ce week-end dans les manifestations, contrairement aux habitudes.
Une façon pour la rue de maintenir la pression sur le sommet des chefs d’Etat de la Communauté est-africaine (EAC) consacré à la crise burundaise et qui doit se tenir ce dimanche à Dar es Salam en Tanzanie.
→ Le rapport d'International Crisis Group : Burundi, la paix sacrifiée
Manifestation d'opposants à un troisième mandat du président Nkurunziza, le 29 mai, dans le quartier contestataire de Musaga à Bujumbura.AFP/Landry Nshimiye
Au lendemain de heurts qui ont fait deux morts - consécutifs à des tirs de la police au Burundi -, la capitale Bujumbura est calme ce samedi matin dans l'attente des suites que les autorités vont donner au départ la veille de la vice-présidente de la commission électorale (Céni), celle qui doit organiser le scrutin présidentiel tant controversé.
Ce samedi matin, les journalistes ont trouvé porte close devant la Commission électorale. Silence radio au téléphone également.
Avant de communiquer publiquement sur la fuite à l’étranger de leur vice-présidente Spes-Caritas Ndironkeye, les membres de la Céni veulent d’abord prendre connaissance de la lettre de démission qu'elle a laissée vendredi en partant.
Cette démission de Spes-Caritas Ndironkeye, qui serait d’ailleurs partie avec une autre membre de la commission électorale, est un nouveau coup dur porté à la crédibilité du scrutin législatif censé se tenir le 5 juin prochain.
« Spirale de la violence »
Ces défections font suite au désengagement de l’Eglise catholique du processus électoral, qu’elle a qualifié de « lacunaire ».
Elles font suite aussi au départ avec fracas jeudi des observateurs de l’Union européenne, selon lesquels il est impossible aujourd’hui d’organiser un scrutin crédible, transparent et démocratique au Burundi.
L’UE évoque un climat de peur, d’intimidation généralisée. Elle dénonce la fermeture des médias audiovisuels indépendants, l’interdiction des manifestations...
Et pourtant, cette mobilisation se poursuit, malgré une répression intense, malgré les tirs à balles réelles de la police.
Les réserves de l'UE sont partagées par l'International Crisis Group (ICG), qui craint une « spirale de la violence » selon les termes employés par ce groupe de réflexion indépendant qui tente de prévenir les conflits. Tous les éléments d’un conflit ouvert sont en place, est-il écrit dans un rapport publié ce samedi.
Vendredi, la société civile a annoncé qu’il n’y aurait pas de trêve ce week-end dans les manifestations, contrairement aux habitudes.
Une façon pour la rue de maintenir la pression sur le sommet des chefs d’Etat de la Communauté est-africaine (EAC) consacré à la crise burundaise et qui doit se tenir ce dimanche à Dar es Salam en Tanzanie.
→ Le rapport d'International Crisis Group : Burundi, la paix sacrifiée
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