le 08-05-2015
37 croix ont été plantées au bord de la route de Mutarule, sur la fosse commune qui abrite les corps des 37 victimes (36 civils et un militaire) du massacre de Mutarule, le 6 juin 2014.RFI/Léa-Lisa Westerhoff
En RDC, le 6 juin 2014 a eu lieu un terrible massacre dans le petit village de Mutarule, dans le Sud-Kivu non loin de la frontière burundaise où 37 personnes avaient été tuées par balle ou brûlées au cours d'une nuit de tuerie.
Selon la population locale, ni l'armée congolaise ni la mission des Nations unies en RDC (Monusco) ne sont intervenues malgré des appels à l'aide répétés de leur part. Onze mois plus tard, sur place rien n'a changé et les familles des victimes ont le sentiment d'avoir été abandonnées.
Une minute de silence devant 37 croix en bois comme autant de victimes du massacre de Mutarule, il y a près d'un an. Tout autour, les maisons sont toujours vides, à part celles que des soldats congolais ont décidé de squatter.
En onze mois, aucun habitant, appartenant pour la plupart à la communauté Bafulero, n'est revenu. L'un d'entre eux s'explique : « Nous avons encore peur parce que les mêmes soldats qui sont déjà à Mutarule sont encore sous commandement des mêmes militaires qui étaient en place pendant qu’on nous a tués. C’est pourquoi nous avons encore des craintes ».
A douze kilomètres de là, installés sous une tente, des hommes de Mutarule sont venus présenter leurs doléances à une délégation de la Monusco de passage. Leur principal souci : l'absence de sécurité.
Depuis des mois, ils demandent la mutation de deux colonels qui à l'époque n'avaient rien fait pour stopper la tuerie qui s'est déroulée sous leurs yeux : « Quand un gouvernement a le souci de sauver sa population, c’est simple de trouver une solution par rapport à ça. Le gouvernement change le commandement militaire parce que les commandants qui sont en place sont devenus des notables qu’on ne veut pas changer, on ne sait pas pourquoi. C’est quelle politique ? »
Le chef de la Monusco, Martin Kobler, promet de relayer le message auprès des autorités : « On va le discuter avec le gouvernement, comment alors résoudre ce problème afin de donner la confiance à la population, de trouver une solution pour la situation sécuritaire en ce qui concerne les unités des FARDC [forces armées de RDC] qui sont déployées ».
Autre problème, l'absence de poursuites. Onze mois après la tuerie, l'enquête judiciaire vient juste d'être clôturée, mais pour le procès, aucune date n'a encore été fixée.
37 croix ont été plantées au bord de la route de Mutarule, sur la fosse commune qui abrite les corps des 37 victimes (36 civils et un militaire) du massacre de Mutarule, le 6 juin 2014.RFI/Léa-Lisa Westerhoff
En RDC, le 6 juin 2014 a eu lieu un terrible massacre dans le petit village de Mutarule, dans le Sud-Kivu non loin de la frontière burundaise où 37 personnes avaient été tuées par balle ou brûlées au cours d'une nuit de tuerie.
Selon la population locale, ni l'armée congolaise ni la mission des Nations unies en RDC (Monusco) ne sont intervenues malgré des appels à l'aide répétés de leur part. Onze mois plus tard, sur place rien n'a changé et les familles des victimes ont le sentiment d'avoir été abandonnées.
Une minute de silence devant 37 croix en bois comme autant de victimes du massacre de Mutarule, il y a près d'un an. Tout autour, les maisons sont toujours vides, à part celles que des soldats congolais ont décidé de squatter.
En onze mois, aucun habitant, appartenant pour la plupart à la communauté Bafulero, n'est revenu. L'un d'entre eux s'explique : « Nous avons encore peur parce que les mêmes soldats qui sont déjà à Mutarule sont encore sous commandement des mêmes militaires qui étaient en place pendant qu’on nous a tués. C’est pourquoi nous avons encore des craintes ».
A douze kilomètres de là, installés sous une tente, des hommes de Mutarule sont venus présenter leurs doléances à une délégation de la Monusco de passage. Leur principal souci : l'absence de sécurité.
Depuis des mois, ils demandent la mutation de deux colonels qui à l'époque n'avaient rien fait pour stopper la tuerie qui s'est déroulée sous leurs yeux : « Quand un gouvernement a le souci de sauver sa population, c’est simple de trouver une solution par rapport à ça. Le gouvernement change le commandement militaire parce que les commandants qui sont en place sont devenus des notables qu’on ne veut pas changer, on ne sait pas pourquoi. C’est quelle politique ? »
Le chef de la Monusco, Martin Kobler, promet de relayer le message auprès des autorités : « On va le discuter avec le gouvernement, comment alors résoudre ce problème afin de donner la confiance à la population, de trouver une solution pour la situation sécuritaire en ce qui concerne les unités des FARDC [forces armées de RDC] qui sont déployées ».
Autre problème, l'absence de poursuites. Onze mois après la tuerie, l'enquête judiciaire vient juste d'être clôturée, mais pour le procès, aucune date n'a encore été fixée.
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