Les Congolais de la RDC sont à nouveau expulsés d’Angola et du Congo Brazzaville

Basta !

Par Willy Kabwe

Les Congolais de la RDC sont à nouveau expulsés d’Angola et du Congo Brazzaville. Presque à la même période. Coïncidence de calendrier ? Ce serait trop facile mais aussi trop dur à gober vu les relations excellentes qu’entretiendraient les trois voisins. Leurs peuples, leurs langues et leurs coutumes sont à cheval entre les trois frontières.
Qu’importe ! La reprise de la vague d’expulsions des Congolais donne libre cours à toutes supputations. La plus plausible c’est celle qui fait croire que les deux voisins se seraient passés le mot. Ce qui sous-entendrait une concertation préalable entre Brazzaville et Luanda dans le but de prendre en sandwich la RDC. Y aurait-il un intérêt commun entre les deux ? Difficile de dire lequel.
La raison officielle avancée par les expulseurs reste le séjour irrégulier des ressortissants congolais. Environ deux mille ont été expulsés de Brazzaville en septembre dernier, tandis que de différentes villes d’Angola, ce sont des dizaines de milliers de Congolais qui ont été chassés comme des malpropres.
La violence qui accompagne toujours le refoulement ou le rapatriement (c’est selon) des compatriotes Congolais est telle que mon voisin de gauche est tenté de se poser la question suivante, je cite : « Est-ce que la RDC est redevable à ses deux voisins à l’Ouest et au Sud ? ».
Les responsables politiques pourraient donner la réponse à cette question, s’ils le veulent. Mais pour mon contradicteur devant l’Eternel, les expressions telles que coopération bilatérale, commissions spéciales résonnent comme des slogans creux dans ses oreilles. Mais aussi les oreilles de tous ceux qui continuent à croire en la confraternité entre les peuples angolais et congolais.
Et il argumente : les expulseurs angolais font peu de cas de la dignité humaine (viols, attouchements sexuels) et des droits humains. Peuvent-ils avoir le courage d’avouer les vrais mobiles de cette méchanceté gratuite ?
Un adage dit qu’autant on ne cache pas sa nudité quand on prend son bain, autant on ne peut dissimuler son mal si on a envie de guérir. Il est vrai que la vérité blesse. Mais il est aussi vrai qu’une plaie mal soignée ne peut pas se cicatriser.
Il faudrait jouer cartes sur table entre Kinshasa, Brazzaville et Luanda. I faudrait toucher le fond du problème. Le bon voisinage en dépend. L’ère n’est plus aux faux fuyants ni au saupoudrage distillés dans des communiqués de presse entortillés ou des formules diplomatiques alambiquées. Voisins expulseurs, basta !
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