samedi 6 novembre 2010

RDC : La lutte armée est la seule voie pour chasser Joseph KABILA au pouvoir

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Armand TUNGULU - Des manifestants congolais opposés à Joseph Kabila défilent dans les rues de Bruxelles, le 23 octobre 2010
 

L’Union des Patriotes Résistants pour la Libération Totale du Congo (U.P.R./Afrique du Sud), appelle tous les compatriotes congolais, qui aiment sincèrement la République Démocratique du Congo, civils et militaires, de s’impliquer pour amorcer une réelle lutte de libération pour la reconquete de notre cher pays de l’occupation étrangère.
Il y a une discussion interessante en cours dans les forums des Congolais autour de deux arguments passionants :
1. Kabila ne peut pas garantir les elections prevues pour 2011
2. La lutte armee est la seule voie pour chasser la clique actuelle au pouvoir
Parmi les arguments soutenus par les defenseurs de la premiere these, nous avons retenus ceux de Serge Gontcho qui affirme: les élections de 2011 n'auront pas lieu; rien sur le terrain ne nous permet de tenir les élections à la date prevue par la constitution; la CENI tire en longuer; l'enrôlement des électeurs ne se fait pas et ne sera pas fait a temps; l'argent fait defaut; nous allons donc tout droit devant un problème. Et de demander: Que se passera-t-il? Repondant a sa propre question, il nous annonce qu'en cas de crise, des négociations vont inévitablement s'engager avec les memes acteurs qui s'etaient retrouves a Sun City il y a quinze ans. Et qu'en sortira-t-il? s'interroge-t-il encore.
De son cote, nous signale Kimbembi Marie Eugene dans un e-mail date du 3 novembre 2010, le parti BDM (Bundu dia Mayala) de Ne Muanda Nsemi conteste la credibilite du gouvernement Kabila a organiser les elections sans l'identification des nationaux et étrangers; ajoutant: avant les élections de 2006, Bundu Dia Kongo et l'UDPS avaient exigé ce recensement de la population, mais Monsieur Louis Michel de l'Union européenne avait catégoriquement refusé car il tenait coûte que coûte d'installer l'actuel régime au pouvoir au Congo." Ne Muanda Nsemi dénonce ensuite les "mécanismes de tricherie" mis en place par le regime Kabila; visant a l'utilisation de l'argent du Trésor public de l'Etat congolais au profit de la majorite presidentielle; l'utilisation de la chaîne de télévision nationale, la RTNC, au service de la propagande des tenants du pouvoir; la violation de la Constitution et des lois du pays au sujet de la libre concurrence dans le multipartisme; l'appel à des milliers de non-Congolais qu'on enrôle frauduleusement pour participer aux élections afin de faire basculer les résultats en faveur des fraudeurs; la mise sur pied de certains mécanismes discriminatoires et d'exclusion de certains groupements politiques, notamment le parti BDM.
Ne Muanda se plaint egalement que le régime en place interdit au parti politique BDM et autres partis politiques de l'opposition à se réunir dans leurs sections respectives, sous pretexte que le temps de la campagne électorale n'a pas encore commencé, pendant que le PPRD et tous ses partis alimentaires sont déjà en campagne pourles élections de 2011.
Serge Gontcho et Ne Muanda semblent dire en resume que Kabila n'a ni l'honnetete intellectuelle ou morale, ni les moyens materiels, ni encore moins la capacite technique de garantir l'organisation des elections democratiques en RDC, selon les dispositions prevues par la constitution nationale. Telles sont les charges de l'indictement contre le gouvernement Kabila.
Dans un pays de droit, ou il existe un gouvernement au service du peuple; ou l'opinion du peuple est respecte et ou le role des media est pris au serieux, lorsqu'un courant d'opnion defavorable au gouvernement prend de l'ampleur, comme dans le cas present, les responsables publics ont une obligation de communiquer au peuple leur point de vue afin de le rassurer et renforcer la confiance qu'ils jouissent de lui.
MAIS Y A-T-IL DES GOUVERNANTS AU CONGO? se demande l'Abbe Jean-Pierre Mbelu de Belgique. Si nous avons des gouvernants, jusqu’où ceux-ci exercent-ils leur autorité dans notre pays ? Quels sont les moyens réels dont ils disposent ? Si ce sont eux qui dirigent, pourquoi n’ont-ils pas réussi à déplacer le CNDP de l’est à un autre endroit de notre pays ? Que fait l’ONU dans un pays dit souverain ?
Vouloir aller aux probables élections de 2011 sans répondre en permanence à ces questions et à certaines autres semblables, constate ce patriote, serait courir derrière le vent. Le gouverneur du Congo, ajoute-t-il, nous paraît être l’actuel responsable de la Monusco. Il est le représentant des membres permanents du Conseil de sécurité. C’est à ce Conseil qu’il rend des comptes. La preuve est là : la Monuc (transformée en Monusco) n’a pas quitté notre pays quand les gouvernants actuels l’ont souhaité. Elle est restée sur place en disant, à plusieurs reprises, son incapacité à protéger les civils, cibles des milices au service des multinationales occidentales exploitant nos matières premières stratégiques.
Notre pays, poursuit l'Abbe Mbelu, est pris dans l'étau de l’expansion du capitalisme sauvage, de l’impérialisme intelligent et du marché sans frontières. Les armes de la guerre permanente, de la faim sous toutes ses formes et de la dette extérieure sont utilisées pour pousser notre peuple à se rendre entre les mains de ses bourreaux. Et l’ONU veille pour que cela se passe dans les conditions dictées par ses maîtres tapis au sein du Conseil de sécurité comme membres permanents.
Tel est le contexte de tutelle dans lequel plusieurs d’entre nous rêvent d’aller aux élections en comptant sur les moyens des maîtres du jeu. Etonnant! se dit ce patriote Congolais.

LA LUTTE ARMEE EST LA SEULE VOIE

Face a ce tableau revoltant depeint par l'Abbe Mbelu, Jackson Kalonji Mushila, Président de l´U.P.R/Afrique du Sud, declare que la lutte armee est la seule voie de retablir les droits du peuple Congolais et chasser la clique actuelle au pouvoir. L’Union des Patriotes Résistants pour la Libération Totale du Congo (U.P.R./Afrique du Sud), proclame-t-il, appelle tous les compatriotes congolais, qui aiment sincèrement la République Démocratique du Congo, civils et militaires, de s’impliquer pour amorcer une réelle lutte de libération pour la reconquete de notre cher pays de l’occupation étrangère dont il fait l’objet aujourd’hui.
N'ALLEZ PAS SI VITE a la besogne dit Jean-Pierre Vununu. Repondons d'abord aux questions qui n'ont jamais ete resolues depuis 1960.
- Quel leader politique conduira cette lutte armée du moment où les appels de ce genre viennent de plus de 100 partis politiques ?
- Pourquoi ne pas penser à unir tous ces partis qui ont la même vision sur cette option avant de lancer un tel appel aux congolais ?
- Êtes vous certain qu´une nouvelle guerre de libération apportera le changement tant attendu par notre peuple même sans s´attaquer aux vrais maux rongeant la mentalité congolaise ?
- Qui est à la base de la situation actuelle en RDC ? S'agirait-il seulement des occidentaux ou étrangers? interroge Vununu.
Pendant l´époque de Mobutu, poursuit-il, celui-ci était considéré comme l´incarnation du mal Zairois ou congolais. Presque tout le monde était unanime qu´à sa chute, les choses iraient mieux sans pourtant penser que Mobutu avait instauré un système, le mobutisme; caractérisé par la dépravation des moeurs, la corruption, le clientélisme, la mégestion, le détournement des deniers publics, etc..Ce systeme continue a persister jusqu'a ce jour à travers les mêmes acteurs politiques congolais, majoritaires au sein de l´AMP.
Dire aux gens du matin au soir, ajoute ce patriote, qu´en chassant Kabila du pouvoir, la RDC retrouvera son destin est, à mon avis très faux.
Ceux qui sont à la base de la situation actuelle, en parlant de nos politiciens, sont connus, y compris leurs complices étrangers. Ils ne représentent qu´une infime partie, ne dépassant même pas 10 % de notre population. Engager 90 % de notre peuple à une énième guerre de libération alors qu´on pourrait bien, à travers des actions bien coordonnées, s´attaquer à ce 10 % à l´origine de notre malheur, serait irresponsable puisque les victimes se dénombreraient toujours du côté de la majorité souffrante, le peuple.
Faudrait-t-il necessairement une guerre pour s´attaquer à ce groupe des gens? s'alarme Jean-Pierre Vununu.
Par quel miracle, intervient a nouveau Serge Gontcho, pensez-vous que ceux qui ont échoué à faire l'union pour la paix pourront faire l'union pour la guerre ? Utopie. Faire la guerre ne dispense pas d'être intelligents et organisés. Au démeurant, si vous voulez faire la guerre, alors pourquoi le publier sur l'internet ? Quand l'AFDL est entrée a Kinshasa au mois de mai 1997, elle n'avait pas fait de tapage.
Compte tenu de cette analyse, poursuit Gontcho, nous considérons la perspective des élections de 2011 comme un temps ideal pour préparer les patriotes Congolais qui pourraient assumer le role d'un nouveau leadership. Un nouveau leadership forme et determine a eduquer le peuple et le mobiliser a prendre dans ses propres mains la direction du pays. C'est ce role que nous voulons nous imposer, en solidarité avec d'autres qui pourront émerger.
En guise de conclusion fait remarquer encore Gontcho, on ne peut pas exclure la revolte, mais sous quelle forme?
En 1997, signale-t-il, c'est par la force que l'AFDL a mis fin à la récréation de nos politiciens. C'est, probablement, par la force qu'il faudra egalement les chasser en 2011. Mais cette fois-ci, c'est le peuple lui-meme qui doit prendre ses responsabilités. Il ne peut pas reclamer ses droits, c.a.d, la liberté et le controle du pouvoir, sans s'engager dans la lutte. D'où l'urgence de l'organiser et l'encadrer par un nouveau leadership. Nous disons nouveau car, nous ne croyons pas qu'il y a, au sein de la vieille generation autour du patriarche Tshisekedi des gens capables d'assumer un tel role comme, ce fut à l'époque de Mobutu et des villes mortes.
Preparer les elections, pour nous, constitue simplement une opportunité pour mobiliser le peuple, conclut ce patriote.
J'avouerai pour ma part que les points de vue de tous ces patriotes sont pertinents, meme ceux qui invitent a la revolte ou l'insurrection populaire. La seule difference que j'ai avec eux est que j'ai vecu l'histore politique du Congo pendant plus de cinquante ans et j'ai vu trop de sang de notre peuple couler, en vain. J'ai, moi-meme, perdu quelques membres de ma famille et des amis qui m'etaient tres chers au cours des periodes troubles de cette histoire. De plus, j'ai personnellement participe a certains des actes de revolte ou j'ai failli y laisser ma peau. Je serais pret aujourd'hui encore, meme a cet age ou je suis, de m'y engager si j'etais certain que seule ma vie serait exposee. C'est pourquoi je prend tres au serieux ce genre de chose.
Ceux qui appellent a la revolte doivent comprendre que chaquefois qu'un patriote meurt dans l'action, il y a plusieurs dizaines d'autres qui suivront: parents, freres et soeurs, epouse, enfants, petits enfants, cousins, cousines, neveux et nieces.
Si vous etes sure que vous pouvez faire le sacrifice de votre vie, preparez vous en silence - car c'est dans le silence et l'isolation que vous pouvez maitriser toutes les influences visibles et invisibles. Quand vous entrerez en plein action, vous attirerez d'autres qui sont aussi determines que vous a se sacrifier. C'est ainsi que tous les revolutionnaires comme Mao, Che Guevara, Fidel Castro, Nelson Mandela, Malcom X, Thomas Sankara, Steve Biko, Frantz Fanon, Ben Barka, Pierre Mulele, Patrice Lumumba, Floribert Chebeya et ceux qui les ont precedes ont toujours agis.
Un veritable revolutionnaire ne fait jamais de proclamation qu'il va donner sa vie pour le bien de son peuple. Ca, c'est de l'ypocrisie. La prochaine fois que quelqu'un lancera des appels a la lutte armee au Congo a travers les forums, les Congolais avertis sauront qu'un tel individu n'est pas du tout serieux et ne sait pas de quoi il parle. Et ceux qui leur ouvrent leurs colonnes ne sont rien d'autres que des provocateurs.
Je ne peux pas m'empecher cependant de dire que le temps de la revolte ou de l'insurrection du peuple Congolais viendra comme il est venu le 4 janvier 1959 a la Place de la Victoire, a Kinshasa. Ni les autorites Belges, ni les leaders Congolais du mouvement de l'independance ne l'avaient prevu ou predit. Et il en sera de meme cette fois-ci. Je peux meme m'hasarder a dire que ce moment n'est pas tres loin. Tous les signes annonciateurs sont deja visibles. Que ceux qui ont des oreilles pour l'entedre, entendent.
Par Fungula Fumu Ngondji lemaniKongo

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