jeudi 30 décembre 2010

Côte d'Ivoire : inquiétude de l'ONU, impatience de Ouattara

Une patrouille de l'Onuci dans le quartier de Abobo à Abidjan le 27 décembre 2010.
Une patrouille de l'Onuci dans le quartier de Abobo à Abidjan le 27 décembre 2010.
REUTERS/Luc Gnago








Par RFI
A New York, Francis Deng, le conseiller spécial de l'ONU pour la prévention des génocides, s'est déclaré ce jeudi 30 décembre 2010 «très inquiet» de la situation en Côte d'Ivoire, mettant en garde le président sortant Laurent Gbagbo qui refuse de quitter le pouvoir. Tandis que sur le terrain, une patrouille de l'Onuci a essuyé des tirs à Abidjan hier mercredi. En attendant le retour de la troïka de la Cédao le 3 janvier, Alassane Ouattara a exprimé aujourd'hui son souhait d'une « sortie diplomatique dans les plus brefs délais ».
 S'exprimant depuis l'hôtel du Golf à Abidjan, d'où il entendait présenter ses voeux, Alassane Ouattara a ensuite accordé quelques mots au micro de RFI : « C’est une année difficile mais je pense que nous sommes vers la sortie, nous le pensons et nous y croyons ». Interrogé sur le fait de savoir si cette sortie se ferait de manière diplomatique, il a répondu : « C’est ce que nous souhaitons tous pour la Côte d’Ivoire, et nous souhaitons que ceci se fasse dans les plus brefs délais.»
Optimiste mais également impatient, il a poursuivi : « Les chefs d’Etats de la Cédéao ont pris des décisions, nous respectons ces décisions, mais il faut aller vite, il faut tirer les leçons de tout ce qui s’est passé, il est temps d’agir et de sortir de cette situation, les Ivoiriens le demandent, la souffrance est grande, trop de personnes ont été tuées, il faut mettre fin à ces assassinats. »
Contre-offensive juridique
De son côté, le camp Gbagbo poursuit sa contre-offensive juridique. Les avocats français Jacques Vergès et Roland Dumas, ancien président du Conseil constitutionnel et ex-ministre des Affaires étrangères de François Mitterrand, se sont rendus à Abidjan ce jeudi 30 décembre pour s'entretenir avec leur client Laurent Gbagbo. « Qu'est-ce qui autorise le gouvernement français à intervenir dans une querelle électorale en Côte d'Ivoire ? Le temps de la colonisation et des juges de paix à compétence étendue est terminé » a déclaré Me Vergès à son arrivée.
« Tout le monde n'est pas d'accord dans la communauté internationale. Elle se résume à quelques personnalités qui décrochent le téléphone et qui se mêlent de tout et dont on va examiner le cas », a déclaré Roland Dumas.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire