jeudi 30 décembre 2010

Le Soudan se scindera-t-il début 2011?

Le drapeau du Sud-Soudan est avant tout le drapeau du gouvernemement transitoire du Sud-Soudan. Il est à l'origine le drapeau utilisé par l'armée populaire de libération du Soudan qui lutte pour l'indépendance de la région. Il a été voulu proche du drapeau du Kenya en reprenant sa composition et ses couleurs. La bande noire représente l'identité du peuple, le rouge pour le sang versé dans la lutte pour l'indépendance et le vert pour l'agriculture. L'étoile jaune signifie l'optimisme du peuple sur un triangle bleu figurant le Nil.


Le drapeau du Sud-Soudan est avant tout le drapeau du gouvernemement transitoire du Sud-Soudan. Il est à l'origine le drapeau utilisé par l'armée populaire de libération du Soudan qui lutte pour l'indépendance de la région. Il a été voulu proche du drapeau du Kenya en reprenant sa composition et ses couleurs. La bande noire représente l'identité du peuple, le rouge pour le sang versé dans la lutte pour l'indépendance et le vert pour l'agriculture. L'étoile jaune signifie l'optimisme du peuple sur un triangle bleu figurant le Nil.

Le Soudan, son nom vient de l’arabe balad as-sūdaan, qui signifie littéralement « Pays des noirs », pourrait perdre son statut de plus grand pays d’Afrique l’année prochaine si les habitants du Sud-Soudan votent en faveur du fractionnement du Nord et ainsi devenir un État indépendant.

Le résultat du référendum, qui est considéré comme l’un des événements internationaux les plus attendus en 2011, risque d’apporter une nouvelle flambée de violences dans ce pays ou de nombreux conflits régionaux existent. L’ensemble de la communauté internationale déploie des efforts importants pour éviter cela. Russie, par exemple, est sur le point d’envoyer des observateurs lors du référendum du Soudan.

L’ancienne Nubie englobe un immense territoire. Comme beaucoup d’autres pays d’Afrique, son histoire est truffée de nombreux bouleversements, de guerres civiles sanglantes et des conflits militaires et ethniques. Ce qui mérite une attention particulière, c’est la confrontation éternelle entre le Nord musulman et le Sud catholique.

« Nous sommes prêts à ne reconnaître que les résultats du référendum, qui satisfera à la fois le Sud et le Nord, et sera approuvé par l’Union africaine et l’ONU », a déclaré Mikhaïl Marguelov, représentant spécial du président russe pour le Soudan Mikhaïl Marguelov

L’islamisation forcée du Sud-Soudan catholique est l’une des principales raisons qui poussent les résidents du sud à se séparer de la partie nord. La région sud, parsemée de champs de pétrole majeurs, rends-la chose encore plus périlleuse. Plusieurs puissances y sont engagées pour l’exploitation du précieux liquide noir, entre autres les anciennes puissances coloniales occidentales et la Chine, qui y exploite aussi du minerai.

La lutte pour le contrôle des ressources naturelles du Soudan n’a en aucun cas contribué au processus de stabilisation politique. D’autre part, certains experts sont préoccupés par un autre une menace. Ils considèrent le Soudan d’être les « Balkans de l’Afrique», avec ses près de 600 tribus du sud parlant plus de cent langues. Cela peut également lancer une guerre d’indépendance. L’indépendance du Sud peut devenir un dangereux précédent pour l’ensemble du continent.

Lors de sa création, l’Union africaine a introduit le principe de l’inviolabilité des frontières héritées de la colonisation. La seule scission qui a été autorisée a été la sécession de l’Érythrée de l’Éthiopie.

Il a déjà été convenu que si le Sud prend son indépendance, la frontière entre les deux États soudanais restera ouverte. Cela est d’autant plus essentiel du point de vue des exportateurs de pétrole, vu qu’un pipeline traverse les provinces nordiques. Le nord possède les raffineries et contrôle la répartition des profits.

L’indépendance du Soudan fut proclamée en 1956 aux mains du Royaume-Uni et de l’Égypte. Le gouvernement de Khartoum revint sur les promesses faites aux provinces du Sud de créer un État fédéral, ce qui conduisit à une mutinerie menée par des officiers du Sud, qui à son tour déclencha une guerre civile de 17 ans (1955-1972).

L’accord d’Addis-Abeba mit fin à la guerre civile nord-sud. L’autonomie a été accordée au Sud-Soudan.

En 1983, l’ex-président du Soudan, Gaafar Nimeiry a mis fin à cet accord, et a imposé la charia dans tout le pays.

Le référendum d’autodétermination du Sud-Soudan prévu par les accords de paix est prévu pour le 9 janvier 2011. En cas de sécession effective du Sud-Soudan, le Président Omar El-Béchir a annoncé un renforcement de la Charia dans les régions septentrionales du pays qui resteront sous le Contrôle de Khartoum.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire