mardi 28 décembre 2010

Les Ivoiriens de France, « peinés et paralysés »


Par Axel Gontcho | Journaliste | 28/12/2010 | 13H34

Pro-Ouattara ou pro-Gbagbo, ils observent d'un œil inquiet la situation en Côte d'Ivoire. Rue89 est allé à leur rencontre.
Dans la boutique Queen Africa, rue Doudeauville, Paris XVIIIe (Audrey Cerdan/Rue89).
De nombreux Ivoiriens vivant à Paris suivent de près l'évolution de la situation politique en Côte d'Ivoire. Ils sont tous inquiets. Partisan de Laurent Gbagbo ou d'Alassane Ouattara, chacun propose une piste pour sortir la Côte d'Ivoire de l'impasse. Certains s'expriment à visage découvert alors que d'autres évoquent leur apolitisme pour se terrer dans le mutisme.
Jocelyne, rencontrée à Château Rouge, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, est pro-Gbagbo, même si elle ne l'affirme pas à haute voix. Elle se dit horrifiée par la situation actuelle dans son pays et demande le respect de la constitution, celle dont se réclame Gbagbo. Pour elle, c'est la seule façon de donner aux Ivoiriens la liberté qu'ils désirent. (Voir et écouter le diaporama sonore)
Parfois, les discussions sont chaudes entre les supporters de deux présidents rivaux. Ici en revanche, pas d'escalade de violence comme à Abidjan. Mais chaque supporter estime que son Président est légitime. A l'autre de dégager le plancher. (Voir et écouter le diaporama sonore - le pro-Ouattara n'a pas souhaité être photographié)
Guy, 35 ans, et Flory, 38 ans, deux Congolais de Paris, ne soutiennent aucun des deux rivaux. Ils prônent la palabre à l'africaine pour « ne pas tuer les Ivoiriens. » « Le sang a déjà trop coulé en Afrique », estiment-ils. (Voir et écouter le diaporama sonore)
Qui de Gbagbo, adoubé par le Conseil constitutionnel ou de Ouattara, reconnu par la communauté internationale, dirigera finalement la Côte d'Ivoire ? En tout cas, les Ivoiriens de Paris veulent que la question soit rapidement tranchée. Et que le Président définitif se mette au travail.
Photo : dans la boutique Queen Africa, rue Doudeauville, Paris XVIIIe (Audrey Cerdan/Rue89).
Source: Rue89

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