jeudi 30 décembre 2010

RDC : 1.350 Congolais expulsés d’Angola "en une semaine" en décembre


Carte de l'Angola ©AFP










KINSHASA (AFP)
Plus de 1.350 ressortissants de RDC ont été expulsés "en une semaine" de l’Angola pendant le mois de décembre s’est inquiété jeudi le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l’ONU à Kinshasa, déplorant des cas "de violences sexuelles".
Ces expulsions "ont augmenté depuis le 11 décembre avec l’arrivée, en une semaine, de 1.355 personnes dans les provinces du Kasaï occidental (centre) et du Bas-Congo (sud-ouest)", affirme Ocha dans un communiqué reçu à l’AFP.
"Beaucoup (d’expulsés) ont subi des traitements dégradants au cours de la procédure d’expulsion, y compris des (cas de) violences sexuelles", ajoute l’agence onusienne, soulignant que "le nombres de personnes expulsées depuis septembre 2010 dépasse maintenant 12.000".
"En septembre et octobre, les acteurs humanitaires ont signalé l’arrivée de 8.296 personnes dans les zones de Luiza et Tshikapa (province du Kasaï occidental), de 511 personnes dans la zone de Tembo (province du Bandundu, ouest) et de quelque 2.000 personnes dans la province du Bas-Congo.La plupart sont des ressortissants de la RDC", a-t-elle détaillé.
Le coordonnateur de l’action humanitaire de l’ONU en RDC, Fidèle Sarassoro, s’est dit "très préoccupé par le rythme accéléré des expulsions au cours des deux dernières semaines.Des milliers de personnes vivent dans des conditions déplorables".
Depuis 2004, plus de 400.000 immigrés illégaux, quasiment tous des Congolais de la RDC, ont été expulsés des provinces minières d’Angola dans le cadre d’une opération baptisée "Diamant" et visant à lutter contre le trafic illégal de diamants angolais.
En représailles aux expulsions de ses ressortissants menées par Luanda — dont 160.000 en 2009 —, la RDC avait commencé début octobre 2009 à expulser les Angolais installés sur son territoire — souvent légalement — lors de la guerre civile (1975-2002) avant que les présidents congolais Joseph Kabila et angolais Eduardo Dos Santos décident, mi-octobre de la même année, de suspendre ces mesures réciproques.

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