mercredi 5 janvier 2011

Atsé Jean-Claude, président du Forum national du Pdci à Gbagbo : “LA SOUVERAINETE DE NOTRE PAYS DOIT ETRE RESPECTEE”

feadi
Le Chef de l’État pose avec les jeunes du Pdci venus lui apporter leur soutien.









Face à la grave crise que traverse la Côte d’Ivoire, la haute direction du Forum national des jeunes du Pdci,  Rda a pris position vendredi en présence du Chef de l’Etat Laurent Gbagbo qui les a reçus en audience à sa résidence à Cocody. Et cela par la voix de Atsé Atsé Jean-Claude,  membre du bureau politique du Pdci- Rda, et président du Forum national  du parti: «Il n’y a pas deux présidents. Il y en a un seul et c’est vous.
Le Conseil constitutionnel a proclamé les résultats du second tour; vous avez gagné les élections, vous avez été investi, le pays fonctionne, et nous voulons vivre en paix en Côte d’Ivoire». Il a tenu à préciser: «Nous sommes Pdci-Rda, nous appartenons au parti de Félix Houphouët- Boigny et du Président Henri Konan Bédié. La philosophie de notre parti, c’est la paix; le Pdci est un parti de paix, un parti de dialogue.
Les élections sont terminées; vous les avez gagnées». Il a cependant rappelé que depuis un certain temps, l’horizon semble sombre, quelques agitations çà et là provoquent des pertes en vie humaine. «Le Pdci-Rda est hostile à la violence. Le Pdci tourne le dos à tout ce qui peut empêcher une vie humaine d’exister», a souligné Atsé Atsé Jean- Claude.
Il a ensuite fait part à leur hôte des résolutions de l’Assemblée générale du Forum qui a eu lieu récemment au Palais de la culture. Et qui se résume au fait que «la Constitution ivoirienne doit être respectée; la souveraineté de la Côte d’Ivoire doit être respectée». Le second point est une inquiétude: «Henri Konan Bédié, le président de notre parti le Pdci-Rda, se trouve au Golf Hôtel, depuis un certain temps; il n’est pas libre de ses mouvements  Et cette situation préoccupe l’ensemble des militants du Pdci-Rda». Aussi le Forum a-t-il décidé de saisir la main tendue à l’opposition, pour dialoguer, discuter, parler de la paix, et des conditions de sortie du Président Henri Konan Bédié du Golf Hôtel.
Atsé Atsé Jean-Claude a ajouté: «Le dialogue, Houphouët-Boigny en a fait son combat quotidien, et nous constatons que vous rejoignez cette philosophie d’Houphouët, qui consiste à dialoguer, toujours dialoguer, lorsqu’une situation de crise se présente».
A ce sujet,  le Chef de l’Etat a répondu: «Nous avons traversé beaucoup de périodes difficiles en Côte d’Ivoire. Dans cette maison (ndlr: sa résidence), j’ai souvent rencontré Houphouët-Boigny à sa demande. On parlait. Si l’on refuse de discuter,  qu’est-ce qui reste? C’est la bataille. Cela n’amène nulle part». Il a expliqué encore qu’en 1990, lorsqu’il a été candidat contre Houphouët-Boigny, après la proclamation des résultats, certains membres de la direction du Fpi voulaient prendre la rue parce que les résultats n’étaient pas bons. Mais, il les en a dissuadés parce que la procédure était conforme aux textes constitutionnels. Plus tard en 1995, il y a eu le boycott actif, «mais lorsque la Cour suprême a déclaré Bédié vainqueur, la bataille était finie. Et c’est après que Bédié a créé le Conseil constitutionnel… Nous sommes des êtres humains différents;  chacun à ses pulsions et ses envies. C’est tout cela qui est réglé par la loi…Si quelqu’un ne respecte pas les règles communes, il met le pays en danger».
A propos de la présence de Bédié au Golf Hôtel, il a manifesté sa douleur devant cette situation et souhaité que le Forum entre en contact avec le ministre Alcide Djédjé, afin de réfléchir à la stratégie à mettre en place; et si possible, solliciter le concours de chefs traditionnels et former une délégation, qui pourra convaincre Bédié de quitter ce lieu. Le Chef de l’Etat a par ailleurs souligné que la présence de si hautes personnalités dans cet hôtel ne donne pas une bonne  image  du pays. Aussi a-t-il souhaité que tous, y compris M. Alassane Ouattara rentrent chez eux pour une question de sécurité.

MARIE-ADELE DJIDJE

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