jeudi 6 janvier 2011

Côte d'Ivoire : 14 tués lors de violences intercommunautaires

Afin de faire face à la flambée de violence, des soldats de l'ONU continuent de patrouiller dans les rues d'Abidjan.
Afin de faire face à la flambée de violence, des soldats de l'ONU continuent de patrouiller dans les rues d'Abidjan.
REUTERS/Luc Gnago
Par RFI
Deux cent dix personnes sont mortes depuis la mi-décembre dans des violences en Côte d'Ivoire, dont 14 tuées dans un conflit entre communautés dans l'Ouest, alors que le pays est plongé dans une grave crise politique, a annoncé jeudi un responsable de l'ONU à Abidjan. Par ailleurs l'ONU se dit inquiète du sort de dizaines de personnes interpellées dont elle est sans nouvelles.

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Présidentielle en Côte d'Ivoire
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L’Onuci (Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire) constate une aggravation de la situation, avec l'accroissement des violences intercommunautaires, ainsi qu’une augmentation des atteintes aux droits des l’homme. La situation est particulièrement inquiétante dans l’Ouest du pays. A Duékoué, à 500 km d'Abidjan, au cours de la semaine passée, quatorze personnes ont été tuées lors de violences opposant justement  plusieurs communautés. Selon Simon Munzu, chef de la division des droits de l'homme de l'Onuci, ces violences ont démarré à la suite de la mort d'une femme lors d'un braquage.  Dans ce contexte, plusieurs dizaines de milliers de personnes auraient fui vers le Liberia voisin afin d’échapper à ces violences qui opposent plusieurs communautés.
En zone sud, restée sous contrôle du régime de Laurent Gbagbo après le coup d'Etat manqué de 2002 qui avait vu le Nord tomber aux mains d'une rébellion, Duékoué est située à la limite de la zone tampon instaurée entre les anciens belligérants.
L'Ouest ivoirien, frontalier du Liberia et de la Guinée, est connu pour son insécurité. Cette région connaît régulièrement des violences meurtrières entre ses diverses communautés, parfois en lien avec des problèmes fonciers. Elle a connu plusieurs massacres durant la première année de la guerre civile.
Exactions
L’Onuci a également fait le bilan des exactions qui ont pu être enregistrées au cours de la semaine écoulée. Elle fait état de 31 morts et parle aussi de beaucoup de disparitions inquiétantes. L'Organisation a d'ailleurs mis en place un centre d'appels qui lui permet de recenser toutes les atteintes aux droits de l'homme perpétrées dans le pays.
La mission des Nations unies en Côte d'Ivoire a évoqué également la situation après l’attaque du siège du PDCI (Parti démocratique de Côte d'Ivoire), mardi matin, 4 janvier 2011. L’Onuci a manifesté son inquiétude car elle ne parvient pas à obtenir des informations sur le sort des personnes qui y ont été arrêtées. Le chiffre varie entre trente et quatre-vingt. L’Onuci qui dit être empêchée de se rendre sur les lieux par les forces de sécurité.

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