vendredi 7 janvier 2011

Côte d'Ivoire : le Ghana ne veut pas prendre parti

Le président ghanéen John Atta Mills.
Le président ghanéen John Atta Mills.
Reuters / Luc Gnago
Par RFI
Le président du Ghana, John Atta Mills, se démarque de ses pairs et refuse de prendre parti dans la crise en Côte d'Ivoire. Les chefs d'Etat de la Cédéao, comme le reste de la communauté internationale, réclament le départ de Laurent Gbagbo. Mais John Atta Mills a déclaré à des journalistes que son gouvernement soutiendrait le gouvernement « quel qu'il soit ».
La communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest était manifestement divisée sur la question du recours à la force pour contraindre Laurent Gbagbo à céder le pouvoir.
Le 30 décembre dernier, le Ghana avait déjà fait savoir qu'il n'enverrait pas de troupes. Son président John Atta Mills vient de franchir un pas de plus, en déclarant qu'il ne souhaitait pas prendre parti dans la crise en Côte d'Ivoire. Il a même ajouté que son gouvernement soutiendrait le gouvernement « quel qu'il soit ».
Contre le recours à la force

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Présidentielle en Côte d'Ivoire
Présidentielle en Côte d'Ivoire
Seulement, au cours de la même intervention, Atta Mills a dit aux journalistes qu'il était « tout à fait d'accord avec la dernière décision de la Cédéao ». Mardi, la Cédéao a réitéré son appel pour que Laurent Gbagbo cède le pouvoir à Alassane Ouattarra, « le président légitime de la Côte d'Ivoire » dixit le communiqué. Atta Mills s'est par ailleurs prononcé contre le recours à la force.
Un million de ghanéens résident actuellement en Côte d'ivoire, et Atta Mills craint qu'ils ne fassent les frais d'un déploiement de troupes. Le président ghanéen redoute par ailleurs un afflux de réfugiés ivoiriens sur son territoire en cas d'intervention militaire.

Autre position d'un chef d'Etat africain avec le président du Congo Denis Sassou Nguesso, qui a exprimé ses craintes et ses préoccupations vis à vis de la situation en Côte d'Ivoire et aussi à l'égard des autres échéances électorales qui doivent avoir lieu cette année. Une déclaration faite à l'occasion de la présentation de ses voeux pour 2011.

Denis Sassou Nguesso, président congolais
Il ne serait pas responsable pour l'ensemble de la classe politique ivoirienne et pour la communauté internationale de laisser ce riche pays se transformer en une autre Somalie.
 

07/01/2011 par Loïcia Martial

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