De notre correspondant à Beyrouth
Il ne s’agit pas d’un exode massif, car le nombre de départs reste modeste par rapport aux quatre-vingt mille personnes que compte la puissante communauté libanaise, installée en Côte d’Ivoire depuis, parfois, plusieurs générations. Les familles qui sont rentrées au Liban viennent en majorité du Nord du pays, contrôlé par les partisans d’Alassane Ouattara. Certaines ont quitté la Côte d’Ivoire via des pays voisins comme le Liberia, le Ghana ou le Burkina Faso. Si le phénomène s’amplifie, la compagnie aérienne nationale, la Middle East Airlines, s’est dite disposée à programmer des vols supplémentaires depuis Abidjian.
Des menaces
Depuis le début de la crise, aucun Libanais n’a été blessé. Et le gouvernement de Beyrouth, qui affirme ne pas être inquiet pour la sécurité de ses citoyens, n’a donné aucune consigne de rapatriement ou d’évacuation. Mais certains membres de la communauté craignent des représailles après la participation de l’ambassadeur du Liban à Abidjan, Ali Ajami, à l’investiture de Laurent Gbagbo. Les ambassadeurs du Liban et d’Angola étaient les deux seuls diplomates étrangers à assister à cette cérémonie, boycottée par la communauté internationale.
Dans un câble envoyé à son ministre à Beyrouth, Ali Ajami fait d’ailleurs état de menaces adressées à des Libanais installés dans les régions contrôlées par les partisans de Ouattara.
Le ministère des Affaires étrangères justifie la participation de l’ambassadeur Ajami à l’investiture de Gbagbo par le fait que 90% des Libanais sont installés dans les bastions du président sortant.
Mais le souci de l’équilibre fait partie de la culture politique libanaise. Et le Liban, qui est
membre non permanent du Conseil de sécurité, a essayé justement d’équilibrer sa position. Son représentant au Palais de Verre s’est ainsi aligné sur les positions de la France et des Etats-Unis lors du débat sur la crise ivoirienne, pendant que son ambassadeur félicitait Laurent Gbagbo.
Il ne s’agit pas d’un exode massif, car le nombre de départs reste modeste par rapport aux quatre-vingt mille personnes que compte la puissante communauté libanaise, installée en Côte d’Ivoire depuis, parfois, plusieurs générations. Les familles qui sont rentrées au Liban viennent en majorité du Nord du pays, contrôlé par les partisans d’Alassane Ouattara. Certaines ont quitté la Côte d’Ivoire via des pays voisins comme le Liberia, le Ghana ou le Burkina Faso. Si le phénomène s’amplifie, la compagnie aérienne nationale, la Middle East Airlines, s’est dite disposée à programmer des vols supplémentaires depuis Abidjian.
Des menaces
Depuis le début de la crise, aucun Libanais n’a été blessé. Et le gouvernement de Beyrouth, qui affirme ne pas être inquiet pour la sécurité de ses citoyens, n’a donné aucune consigne de rapatriement ou d’évacuation. Mais certains membres de la communauté craignent des représailles après la participation de l’ambassadeur du Liban à Abidjan, Ali Ajami, à l’investiture de Laurent Gbagbo. Les ambassadeurs du Liban et d’Angola étaient les deux seuls diplomates étrangers à assister à cette cérémonie, boycottée par la communauté internationale.
Dans un câble envoyé à son ministre à Beyrouth, Ali Ajami fait d’ailleurs état de menaces adressées à des Libanais installés dans les régions contrôlées par les partisans de Ouattara.
Le ministère des Affaires étrangères justifie la participation de l’ambassadeur Ajami à l’investiture de Gbagbo par le fait que 90% des Libanais sont installés dans les bastions du président sortant.
Mais le souci de l’équilibre fait partie de la culture politique libanaise. Et le Liban, qui est
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