vendredi 7 janvier 2011

Mali : l’auteur de l’attentat contre l’ambassade de France affirme avoir agi seul

Un officier de police malien présente un révolver appartenant à Bachir Sinoun, auteur de l'attentat de mercredi 5 janvier 2010 devant l'ambassade de France à Bamako.
Un officier de police malien présente un révolver appartenant à Bachir Sinoun, auteur de l'attentat de mercredi 5 janvier 2010 devant l'ambassade de France à Bamako.
AFP / Habib Kouyate
Par RFI
Le jeune Tunisien de 24 ans arrêté, mercredi 5 janvier 2011, après une explosion devant l'ambassade de France à Bamako a affirmé, ce jeudi, aux enquêteurs maliens avoir voulu prouver à d'« anciens camarades » d'al-Qaïda au Maghreb islamique qu'il pouvait « frapper un grand coup tout seul ». « J'ai agi seul », a notamment déclaré le jeune homme à la police malienne.
A ce stade de l’enquête, on peut dire, sans risque de se tromper, que c’est un apprenti terroriste qui s’est présenté devant l’ambassade de France à Bamako. Il n’était donc pas en mission commandée par la branche maghrébine d’al-Qaïda.

Le Tunisien Bachir Sinoun, auteur de l'attentat devant l'ambassade de France à Bamako.
RFI/Serge Daniel
En 2005, Bachir Sinoun, 24 ans, de nationalité tunisienne, trainait dans une école coranique à Nouakchott dans la capitale Mauritanienne. C’est à cette époque qu’il fut contacté par al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
Séduit, il a rejoint les katibas, c’est-à-dire, les camps mobiles installés dans le Sahara, où il a subi une phase d’endoctrinement, une sorte de formation idéologique, assimilable à un lavage de cerveau. On y cultive notamment la haine contre l’Occident.
Quatre mois après, le jeune Bachir est un combattant aguerrit mais il ne reste pas longtemps dans les camps. Il prend la direction du Sénégal, où il vivote, en vendant quelques téléphones portables venus de Dubaï. Et puis, se rappelle aux bons souvenirs de ses camarades.
Sa décision est prise. Il va venir au Mali pour commettre un attentat qui va faire du bruit. Il cible alors l’ambassade de France. Son objectif était de montrer à ses ex-camarades d’AQMI que sans eux, il peut faire un grand coup.

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