Vous ne pouvez imaginer à quel point cela fait du bien d’entendre le cardinal Laurent Mosengwo – dont l’autorité morale déborde largement les frontières du Congo – rappeler en quoi, dans ce pays immense, les deux tours de scrutin sont indispensables pour fonder la légitimité d’un chef de l’Etat. Avec 20 % des voix, comme dit le prélat, on est «mal à l’aise soi-même» d’être président de la République.
D’autres pays, en Afrique, ont modifié, ces dernières années, le mode de scrutin dans le sens voulu par les amis du chef de l’Etat congolais. En général, et en dépit de l’argumentation rôdée des intellectuels asservis et autres griots, ce n’est ni pour faire des économies ni pour renforcer la démocratie, encore moins pour éviter de supposés troubles.
Partout, ces modifications n’ont jamais visé qu’à permettre aux dirigeants en place de se mettre à l’abri des surprises d’un éventuel second tour. Lorsque l’on ne se sent plus capable de mobiliser plus de la moitié de son peuple, et que l’on ne sait trop sur qui compter pour une alliance politique, rien de tel que d’adapter le mode de scrutin à sa légitimité amoindrie.
Arriver en tête au premier tour ne signifie pourtant rien de définitif, comme le confirment les exemples de la Guinée et de la Côte d’Ivoire, complaisamment cités à Kinshasa pour étayer la thèse des troubles. Avec de tels exemples, Cellou Dalein Diallo serait le chef de l’Etat guinéen, et Laurent Gbagbo, effectivement le président élu de Côte d’Ivoire ! Le second tour n’est donc pas aussi superflu que cela.
Lorsque l’on sort à peine d’une guerre aux séquelles encore béantes comme la RDC, la sagesse politique commande de ne pas briser les règles consensuelles qui ont permis de vivre à nouveau ensemble.
Alors, plutôt que de changer le mode de scrutin, pourquoi ne pas songer à mieux gérer le pays ? En novembre prochain, le peuple, dans les urnes, en saura peut-être gré au président sortant.
Evidemment, une telle voie implique plus d’efforts que le changement des règles du jeu. Mais c’est bien ainsi que les grands leaders confortent durablement leur assise politique. Accessoirement, cela sert mieux les intérêts du plus grand nombre, et c’est là, la vocation de l’homme d’Etat.
D’autres pays, en Afrique, ont modifié, ces dernières années, le mode de scrutin dans le sens voulu par les amis du chef de l’Etat congolais. En général, et en dépit de l’argumentation rôdée des intellectuels asservis et autres griots, ce n’est ni pour faire des économies ni pour renforcer la démocratie, encore moins pour éviter de supposés troubles.
Partout, ces modifications n’ont jamais visé qu’à permettre aux dirigeants en place de se mettre à l’abri des surprises d’un éventuel second tour. Lorsque l’on ne se sent plus capable de mobiliser plus de la moitié de son peuple, et que l’on ne sait trop sur qui compter pour une alliance politique, rien de tel que d’adapter le mode de scrutin à sa légitimité amoindrie.
Arriver en tête au premier tour ne signifie pourtant rien de définitif, comme le confirment les exemples de la Guinée et de la Côte d’Ivoire, complaisamment cités à Kinshasa pour étayer la thèse des troubles. Avec de tels exemples, Cellou Dalein Diallo serait le chef de l’Etat guinéen, et Laurent Gbagbo, effectivement le président élu de Côte d’Ivoire ! Le second tour n’est donc pas aussi superflu que cela.
Lorsque l’on sort à peine d’une guerre aux séquelles encore béantes comme la RDC, la sagesse politique commande de ne pas briser les règles consensuelles qui ont permis de vivre à nouveau ensemble.
Alors, plutôt que de changer le mode de scrutin, pourquoi ne pas songer à mieux gérer le pays ? En novembre prochain, le peuple, dans les urnes, en saura peut-être gré au président sortant.
Evidemment, une telle voie implique plus d’efforts que le changement des règles du jeu. Mais c’est bien ainsi que les grands leaders confortent durablement leur assise politique. Accessoirement, cela sert mieux les intérêts du plus grand nombre, et c’est là, la vocation de l’homme d’Etat.
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