vendredi 25 février 2011

Côte d'Ivoire: échanges de tirs à Yamoussoukro

Vue aérienne de Yamoussoukro
Vue aérienne de Yamoussoukro
AFP / Pascal Guiot
Par RFI
La tension continue à monter en Côte d'Ivoire. Après Abidjan et deux villes de l'Ouest du pays, Danané et Zouan-Hounien, des échanges de tirs sont maintenant signalés à Yamoussoukro, la capitale administrative, dans le centre de la Côte d'Ivoire.
Avec notre envoyé spécial en Côte d’Ivoire,
Pendant toute la nuit, les tirs ont résonné à Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne. Selon des habitants, c’est peu après minuit que les premiers coups de feu ont été entendus lorsque les forces de l’ordre loyales à Laurent Gbagbo ont investi le quartier de Dioulabougou, très favorable à Alassane Ouattara. Là, les soldats ont affronté des jeunes du RHDP (Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix, soutien de Ouattara) qui étaient entrés en possession d’armes à feu et les combats ont duré jusqu’à l’aube.

Ce matin, ce quartier était encore bouclé par les forces de l’ordre et les témoins sur place parlent d’au moins trois morts suite à ces heurts.

Abidjan, toujours secouée par des affrontements


A Abidjan, la nuit a été une nouvelle fois marquée par des tirs nourris à Abobo, cette immense commune majoritairement pro-Ouattara. Les FDS (Forces de défense et de sécurité) sont quasi quotidiennement confrontées à la résistance d’un commando d’insurgés armés. Ce matin, des milliers d’habitants fuyaient les lieux en espérant trouver refuge dans d’autres parties d’Abidjan jugées plus sûres.


Notre dossier spécial : Crise en Côte d'Ivoire
Abobo prend chaque jour un peu plus les allures d’une zone de guerre, selon plusieurs sources. L’électricité et l’eau courante sont désormais coupées dans les quartiers nord de cette commune. Par ailleurs, des violences ont eu lieu ce matin à Yopougon, une commune qui, elle, est majoritairement favorable à Laurent Gbagbo.

Selon les informations que nous avons pu obtenir, des jeunes du RHDP ont brûlé un bus. Des jeunes patriotes, armés de gourdins et de cailloux, ont répliqué en s’en prenant aux taxis collectifs qui sont dans l’ensemble contrôlés par des partisans d’Alassane Ouattara. En fin de matinée, des habitants sur place signalaient des tirs de sommation.

Avec l’affrontement entre FDS et Forces nouvelles hier à l’ouest du pays, cette escalade de la violence inquiète particulièrement l’Onuci qui craint que le cessez-le-feu entre belligérants vole en éclats, l’Onuci qui par ailleurs pourrait voir sa tâche rendue encore plus compliquée puisque hier soir, Charles Blé Goudé a appelé les jeunes patriotes à bloquer la circulation des véhicules des Nations unies. 

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