jeudi 24 mars 2011
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1. Kabila n’a pas le sens de l’honneur : c’est le seul fils que je connaisse qui n’ait jamais été rigoureux sur les auteurs de l’assassinat de son père. Les procès et autres mascarades qui se sont déroulés autour de cette histoire ont été de la poudre aux yeux pour les autres mais pas pour réellement rétablir la mémoire de son "père"
2. Kabila n’a pas redoré l’image du Congo. L’image du Congo a été ternie par Mobutu sous son régime dictatorial, ensuite cette image a été brouillée sous Kabila père, cachée derrière des idéaux de nationalisme et une grande aversion extérieure à l’égard du régime. Kabila fils a donné de notre pays l’image d’un pays fatigué, manquant d’ordre et de dynamisme, incapable de prendre des décisions sérieuses, absentes des grandes réunions mondiales, incapable de sécuriser ses frontières. De plus, son règne est marqué par l’omniprésence d’une aura étrangère et la toute puissance de la MONUC sur notre territoire, assurant des fonctions régaliennes comme la sécurité du territoire, le soutien aux faibles et même la résolution des conflits fonciers !
3. Kabila se moque de l’histoire du Congo : Si quelqu’un a une vidéo ou un message dans lequel le chef de l’état donne le nombre de morts dans son pays depuis le début de la première guerre de l’est, alors je suis preneur. Aucun décompte des morts n’est fait par ses gouvernements successifs, même, ils s’appliquent à contester les rapports fournissant de gros chiffres, de peur que leur incapacité soit affichée au grand jour.
Sous d’autres cieux, le conflit que notre pays a connu aurait dû mobiliser les instances diplomatiques du pays en vue d’une large diffusion de cette tragédie que connait notre peuple. Chez nous, ministres et parlementaires déclarent que tout va bien et les instances diplomatiques sont utilisées pour fliquer les citoyens de la diaspora.
Le président, dans ses interviews, préférant parler de sa passion pour la moto ou du dernier tracteur qu’il a offert dans une zone du pays en paix. Engins dont l’utilisation n’est même pas certaine.
4. Kabila n’a pas su gérer sa propre famille : Les conflits au sein de la famille Kabila sont ressortis au grand jour et aujourd’hui, les congolais sont incapables de dire avec certitude qui est fils du Mzee et qui ne l’est pas.
De l’exil de Etienne Kabila, à l’assassinat de Aimée Kabila (exclue de la famille par un communiqué de la présidence...), en passant par les frasques de Zoe Kabila et les activités en coulisses de Jaynet, on se demande si le Rais règne sur sa famille.
5. Kabila n’a pas réunifié le pays : Les années Mobutu ont certes mis le pays à genoux, mais nul ne peut nier que la conscience d’appartenir à un seul état a été le fruit d’une politique menée par l’ancien régime. Actuellement, ce régime cultive la conscience d’appartenir à un groupe ethnique avant un état, il cultive la conscience d’appartenir à une corporation politique avant d’être député d’une circonscription électorale, bref, une vraie culture de la division est savamment distillée dans les esprits. Le ventre mou du pays, l’Est, n’est encore congolais que par la volonté du peuple congolais de demeurer uni. On ne peut attribuer à un homme les efforts de tout un peuple, souffrant dans sa chair pour demeurer ce qu’il est.
6. Kabila n’est pas un pacificateur : ses décisions pour ramener la paix ont été de vrais désastres. Laquelle de ses opérations médiatisées a été une réussite : Amani Léo ? Umoja Wetu ?
La cohabitation avec les rebelles du CNDP et le Rwanda met chaque jour en péril l’intégrité territoriale du Congo. Le Congo possède certainement l’armée la moins fiable et la plus décriée du continent, responsable de crimes et protégeant ses criminels.
7. Kabila ne modernise pas ce pays : Moderniser sous-entend définir un plan de reconstruction, une vision chiffrée et pérenne. Cela implique dire aux gens où ils étaient, où ils sont, et où on les mène. Les 5 chantiers décrivent les secteurs primordiaux dans lesquels le pays a besoin de s’engager, mais ils ne décrivent nullement lesquels de ces secteurs seront privilégiés sur quelle législature, ni quels sont les objectifs à atteindre pour dire que les chantiers sont effectués. Donc, construire un pont, une pseudo autoroute ne serait moderniser le pays que si ils s’inscrivent dans une dynamique qui pérennise ces actions, notamment au travers de vrais institutions et moyens et dans le cadre d’un plan global à long terme.
8. Kabila n’est pas Nationaliste : Tout le monde s’accorde sur le nationalisme de Laurent Désiré Kabila. Mais qui pourrait déclarer ici que JK nage sur le sillage de son père ? Quel part de l’héritage lumumbiste de Laurent Kabila Joseph prône-t-il ?
A l’image d’un Castro ou d’un Chavez, ou même Obama, quels souvenirs avez vous de Joseph Kabila en train de transmettre un idéal national ou de défendre les valeurs de notre pays, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur ?
A ces questions, j’aimerais avoir tort, j’aimerais des preuves. Pour ma part, il me faut 10 min pour trouver un Obama clamant ses idées pour les Etats Unis, 5 min pour écouter Chavez donner sa vision de l’idéal socialiste qu’il veut pour son pays, mais trouver un seul discours spontané de JK sur ses convictions nationaliste est un calvaire !
9. Kabila n’est pas proche de son peuple et en ignore les réalités : un proverbe dit : si tu me donnes un poisson, je mangerais aujourd’hui, mais si tu m’apprends à pêcher, je n’aurais plus jamais faim. Le président, dans ses actions, tend à résoudre les problèmes les plus visibles maintenant !! On assiste donc à des séries de dons et divers cadeaux… Les nombreux dons que lui et sa femme font dans le pays sont autant de manière de nourrir un peuple à la seringue sans faire quoi que ce soit de réellement pérenne.
10. Kabila n’a pas su s’entourer de 15 personnes compétentes : Cette phrase n’étant pas de moi, comment pourrais je croire qu’il dirigera 60 millions de mes compatriotes, s’il ne peut en trouver 15 en qui faire confiance. De plus, le sens de responsabilités du chef de l’état peut être remis en cause uniquement à cause de cette affirmation. En effet, comment se dédouaner de son échec en accusant le fait de n’avoir pas eu les collaborateurs qu’on aurait voulu, sachant qu’on est celui qui les choisit ! De la même manière, on a vanté son sens de responsabilité face à la tenue des élections à cause d’un "don" à la commission électorale...
Sous d’autres cieux, ceci justifierait déjà une procédure de destitution !
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