Depuis qu’il a échappé de justesse à l’attaque de sa résidence de la Gombe le 27 février 2011, Hyppolite Kanambe est traumatisé. Avant cette date, il se méfiait seulement des originaires de l’Equateur au sein de sa Garde républicaine. Mais depuis ce jour, l’imposteur se méfie même des originaires de la province du Katanga qui constituaient naguère à ses yeux son bouclier protecteur. Il ne cache plus sa méfiance vis-à-vis de ses faux frères. Des sources concordantes au sein de son entourage proche confirment que le fils d’Adrien Kanambe s’attelle à un changement profond de sa garde républicaine.
Selon les premières informations recueillies, un bataillon en provenance de Kindu serait en voie de venir remplacer le bataillon actuel de sécurité. Ce nouveau bataillon serait essentiellement composé d’officiers et soldats tanzaniens et de quelques rwandais. Selon les premières prévisions de Kanambe, ce bataillon devrait être installé provisoirement à son arrivée à Maluku en attendant la passation de service.
Mais cette idée fut abandonnée suite aux observations de ses conseillers militaires qui lui ont fait remarquer la présence dans ce même camp des éléments du CNDP qui attendent indéfiniment leur intégration au sein des FARDC. Ces éléments étant malgérés, désarmés et abandonnés à leur sort, sont extrêmement aigris et leur cohabitation risque de provoquer des incidents explosifs.
Notez qu’il s’agit ici d’officiers et soldats congolais autochtones du CNDP qui ont accepté la mutation en dehors du Kivu, leurs homologues rwandais sont restés, eux, à l’Est de la RDC où ils couvrent des vagues d’invasion massive des rwandais et burundais. Ainsi, Kanambé a-t-il décidé d’installer ce nouveau bataillon dans le camp Kokolo. Nos sources ont confirmé que tout le staff du commandement de la Garde républicaine sera bientôt complètement restructuré. Cela suffira-t-il à procurer la paix et le sommeil au fils d’Adrien Kanambe ? Wait and see !
Des opérations militaires suspectes à Kinshasa
Ce lundi 28 mars 2011 vers 13 heures, une « mutinerie » a eu lieu à la prison de Ndolo, provocant une forte fusillade qui a semé la panique dans tout le quartier Beau Marché et ses environs. Heureusement, aucune perte en vies humaines n’a été enregistrée, sauf quelques blessés. Cependant, la cause de cette « mutinerie » a retenu notre attention.
Selon les témoignages des officiers présents dans la base de Ndolo, la cause directe de cette tension est due à l’arrivée massive des prisonniers qui furent bizarrement libérés et conduits à une destination inconnue dans la capitale. Le même phénomène s’est produit il y a quelques semaines à Makala où plusieurs «prisonniers» ont disparu dans la nature après le simulacre de leur « libération ». Les officiers congolais redoutent, au travers de ces manœuvres, la dissimulation d’une opération d’infiltrations des militaires rwandais dans la capitale.
Raphy KIZOZO
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